A la recherche de tourtereaux [St-Jean, 1909]

La Patrie, 21 septembre 1909

« A LA RECHERCHE DE TOURTEREAUX

LA POLICE DE SAINT-JEAN TENTE DE RETRACER DEUX JEUNES AMOUREUX PARTIS DEPUIS HIER
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(Spécial à la PATRIE)

SAINT-Jean, Qué., – Un jeune amoureux vient de quitter la ville. M. Philias Lefebvre, journalier de cette ville, âgé de 19 ans, est le déserteur, et il est parti avec une jeune fille de 15 ans, nommé Mina Boissonneault, fille de Mme veuve E, Boissonnault, de cette ville. La fillette travaillait depuis 15 jours comme fille de chambre de l’hôtel Balmoral, tenu par M. Hilaire Cartier. Elle recevait depuis quelques mois, malgré sa mère, les visites assez fréquentes du jeune galant, et l’on croit qu’ils avaient comploté ce départ inattendu. Ils ont quitté St-Jean, hier matin, vers 6 heures, pour St-Hyacinthe, par la voie de St-Lambert, car ils ont pris des billets pour ce dernier endroit. Mme Boissonnault est dans la désolation et c’est en sanglotant qu’elle nous a raconté cette triste affaire. Elle s’est adressée aux autorités policières pour faire arrêter les déserteurs et le grand connétable Massé a télégraphié à St-Lambert et St-Hyacinthe, demandant la surveillance de ses confrères.

Comment cette histoire s’est-elle terminée? Je l’ignore, mais espérons que les deux jeunes gens soient revenus auprès de leurs familles, sains et saufs.

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L’incendie du faubourg Saint-Jean, 28 juin 1845

Un mois après le faubourg Saint-Roch, c’est au tour du faubourg Saint-Jean d’être frappé par un incendie gigantesque. La Carte de Québec en 1845 par Joseph Hamel et Alfred Hawkins nous montre le périmètre affecté par les incendies de 1845.

Voici comment le Canadien du 30 juin 1845 décrit le désastre.

UN AUTRE TIERS DE QUEBEC EN CENDRES! ENCORE DE 1400 À 1500 MAISONS BRULEES!!

Estampe | Vue de Québec, Canada, depuis la rivière Saint-Charles, montrant la conflagration du 28 juin 1845 (...). | M778

Vue de Québec, Canada, depuis la rivière Saint-Charles, montrant la conflagration du 28 juin 1845 (…).

Lorsque nous annonçames l’incendie à jamais déplorable du 28, qui avait laissé sans abri un tiers des habitants de Québec, nous disions que, proportion gardée du chiffre et des moyens de la population, cet incendie éclipsait ceux de Hambourg, de New-York et de Pitsburg. Hé bien! cet affreux désastre, qui a partout excité de si vives sympathies, est lui-même éclipsé par un autre qui l’a suivi à un mois de distance, et qui a détruit presque tout le quartier Saint-Jean, composé des faubourgs Saint-Jean et Saint-Louis. Nous disons que le 28 mai est eclipsé par le 28 juin: car, si le nombre de maisons brûlées ce dernier jour n’est pas tout-à-fait si grand, la valeur des propriétés l’était peut-être de moitié plus, et les souffrances qui en doivent nécessairement résulter le seront encore davantage. En effet les habitants du quartier Saint-Roch, qui chassé de chez eux par l’incendie du 28 mai, s’étaient, pour la plupart, refugiés chez ceux du quartier St.-Jean, se voient de nouveau privés d’abri et d’asyle, en même temps que les généreux hôtes qui les avaient accueillis et, dans bien des cas, vêtus et nourris pendant un mois. Il faut dire aussi que la charité individuelle est déjà presque épuisée par les efforts qu’elle a faits, et dont les souscriptions annoncées publiquementt ne donnent qu’une très faible idée quant aux habitants de cette ville. D’ailleurs les actionnaires de nos compagnies d’assurances (excepté celle d’assurance mutuelle de Saint-Roch), qui avaient noblement résolu de payer jusqu’au dernier sous en s’imposant les plus grands sacrifices, et d’ajouter ainsi de £80,000 à £90,000 aux autres secours pour les incendiés, ne seront peut-être plus en état de le faire, et il faudra en outre que ces secours, diminués d’autant, soient partagés entre ceux auxquels ils étaient destinés d’abord et neuf ou dix mille autre individus victimes de cette nouvelle catastrophe.

Le coeur et les forces nous manquent pour entreprendre la description de celle-ci. Comparativement à l’incendie du 28 mai, qui avait commencé vers onze heures du matin et s’était terminé avant que le soleil couché, celui du 28 juin a été d’autant plus effroyable que, commencé vers 11 heures du soir, et poussé par un vent d’est violent, les horreurs en ont été rendues plus visibles par une nuit obscure, et elles l’ont été tellement que des passagers à bord d’un bateau à vapeur qui descendait de Montréal à Québec, en ont vu la lueur au port Saint-François, dans le lac Saint-Pierre, à 111 milles d’ici, et ont cru que c’était la ville des Trois-Rivières, à 90 milles plus haut, qui brûlait.

Ce qui suit donnera une idée de ce nouveau désastre à ceux qui possèdent un plan de Québec:

Les rues détruites sont, depuis les murs de la ville vers l’ouest:

La partie de la rue Saint-George qui avait été épargnée par l’incendie de Saint-Roch, deux maisons exceptées:

La partie de la rue Saint-Olivier qui avait été épargnées par le même incendie, excepté la maison de M. Massue;
La rue Latourelle;
La rue Richmond;
La rue du Côteau Sainte-Genevive, excepté l’asile des orphelins militaires et huit ouf neuf autres maisons qui ont été sauvées principalement par la petite pompe Lemoine, appartenant à M. Lee, qui avait déjà rendu de si grands services lors de l’incendie de Saint-Roch;

Les rues Richelieu, d’Aiguillon, Saint-Jean, Saint-Joachim, Saint-Gabriel, Saint-Jacques, Nouvelle et d’Artillerie, dans toute leur étendue, excepté l’Ecole Britano-Canadienne et la maison de M. Primeau, du côté sud de la rue Saint-Joachim;
Et parallèlement aux murs;
Les rues des Glacis et Saint-François;
Toute la partie de la rue Saint-Eustache au nord de la rue d’Artillerie;
La ruelle C. G. Stewart;
Toute la partie des rues Saint-Augustin, Saint-Simon et Sainte-Genevieve au nord de la rue de l’Artillerie, avec quatre ou cinq maisons sur chacune au sud de cette dernière rue;
La rue Jupiter;
Et enfin quelques maisons au sud de la rue d’Artillerie, à l’entrée des rues d’Artigny, Saint-Michel et Lachevrotière.

Le nombre de maisons détruites par cet incendie est au moins de quatorze à quinze cents, y compris quatorze maisons que l’artillerie royale, avec l’approbation de l’autorité municipale, a fait sauter pour sauver le reste du faubourg Saint-Louis.

Les institutions publiques passées au feu sont: la maison d’école de la Société d’Éducation, occupée par les Frères des Ecoles Chrétiennes, l’Asyle des Orphelins catholiques, l’Ecole de la Fabrique, la Chapelle du Cimetière protestant, et la Chapelle Wesleyenne de la rue d’Artilerie.

Gestion des secours: chaque sinistré devait avoir en sa possession un billet pour obtenir de l’aide. Le Canadien, 2 juillet 1845

Un jeune homme marié depuis trois semaines seulement, Edouard Martin, menuisier, a été tué par l’explosion d’une des maisons que l’artillerie a fait sauter. Plusieurs personnes ont été portées, blessées, à l’Hôtel-Dieu. Nous avons entendu parler de deux ou trois qui seraient péries dans les flammes; mais nous n’avons pu encore obtenir de renseignements positifs à ce sujet.

Parmi nos amis victimes de l’incendie se trouvent M M. les docteurs Séguin, Robitaille et Bardy (ce dernier pour la seconde fois depuis un mois), et M. Hamel, inspecteur des chemins, au malheur duquel le rédacteur de ce journal a d’autant plus raison de compatir qu’il avait été accueilli avec hospitalité par lui et son aimable famille après l’incendie du 28 mai. M. Hamel a perdu tout son greffe, contenant ses procès-verbaux et plans comme arpenteur depuis 23 ans. Nous engageons ceux qui ont des copies de ces procès-verbaux à les faire enregistrer sans retard, s’ils ne l’ont déjà fait: car s’ils venaient à les perdre par incendie ou autrement, la perte serait irréparable.

Les objets perdus. Le Canadien, 2 juillet 1845

Nous ne parlons point des efforts qui ont été faits par les autorités civiles et militaires pour arrêter l’incendie: l’accord qui existe heureusement entre elles à Québec, est une guarantie suffisante du zèle et de l’activité qu’elles ont dû y mettre. Mais, laissant de côté les officiers, nous croirions commettre une injustice si nous ne rendions pas témoignage à l’ardeur et à la générosité avec lesquelles nous avons vu, durant toute la nuit, de simples soldats, travailler à sauver et à transporter en lieu de sûreté les effets qu’on voulait bien leur confier. Nous joignons nos remerciements bien sincères à ceux que plusieurs citoyens nous prient d’offrir de leur part à ces braves gens, et en particulier au sergent du 14e régiment qui était de garde à la porte Saint-Jean, pour la manière aussi efficace que zélée avec laquelle il a veillé à la conservation des effets confiés à ses soins. Quant au clergé, sa conduite en toute semblable occasion, a été au-dessus de toute éloge.

Grâces encore à cette harmonie entre les autorités civiles et militaires, et à l’empressement avec lequel le général Hope fit déployer sur les plaines d’Abraham les tentes à sa disposition, bien peu des incendiés sont restés sans un abri quelconque pendant la nuit dernière, et c’est bien heureux, car un vent glacial avait succédé à la chaleur de la nuit précédente.

Sa Seigneurie l’évêque anglican de Montréal, Mgr l’évêque de Sidyme et les honorables W. Cochran, L. Massue et G. Pemberton vont aujourd’hui en députation auprès de Son Excellence le gouverneur-général pour le supplier, au nom de l’humanité souffrante, ou d’avancer des fonds sur la responsabilité de l’administration, ou de convoquer immédiatement la législature pour venir au secours des incendiés, qui composent maintenant les deux tiers de la population de Québec.

Une assemblée des citoyens doit avoir lieu aujourd’hui à une heure pour aviser aux moyens de secourir les victimes du nouvel incendie.

Annonce demandant aux victimes de comparaître  devant un comité pour que l’on puisse évaluer les dégâts.  Le Canadien, 30 juin 1845

Voici l’état des assurances sur les propriétés détruites par cet incendie, autant que nous avons pour nous en assurer:

compagnie d’assurance du Canada, £40,000
compagnie d’assurance de Québec, £12,500
compagnie d’assurance de Montréal, £3,600
compagnie d’assurance du Phoenix, £1,075

Total: £57,175

P.S. Nous apprenos qu’il a été rapporté à la station de police du Château des débris d’un corps brûlé qu’on dit être celui du nommé Labrecque qui avait déjà eu les mains horriblement brûlées à l’incendie de Saint-Roch.

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L’incendie du faubourg Saint-Roch [28 mai 1845]

L’année 1845 a été une année particulièrement marquante à Québec en ce qui concerne les incendies. Il y a eu deux incendies majeurs en l’espace d’un mois. Voici un extrait du journal Le Canadien, du 28 mai 1845, où le rédacteur, lui-même une victime de l’incendie, raconte ce qui s’est passé.

HORRIBLE INCENDIE – UN TIERS DE QUEBEC EN RUINES
Le vaste incendie qui éclata hier un peu avant midi dans le quartier Saint-Roch de cette ville explique pourquoi notre journal n’a pu paraître hier. Etant nous-mêmes (le rédacteur) du nombre de ceux qui ont tout perdu, nous ne sommes guère en état aujourd’hui de décrire cette affreuse calamité, qui proportion gardée du chiffre et des moyens de la population, éclipse les incendies de New-York, de Hambourg et de Pittsburg.

Les habitations d’un tiers de la population sont en ruines, et la plupart des incendiés ont tout ou presque tout perdu. Du faubourg Saint-Valier où il commença, l’incendie fut poussé par un gros vent d’est dans les parties les plus denses du faubourg Saint-Roch, qui bientôt devint  »une mer tempêtueuse de feu » suivant l’expression de l’honorable rédacteur de la Gazette. Des flammèches furent portées dans le quartier du Palais et dans les rues les plus voisines du faubourg Saint-Jean, qui devinrent la proie des flammes.

Des gens dont la résidence a été épargnée remercient les pompiers de Québec pour leur bon travail. Le Canadien, 2 juin 1845.

Le feu prit à plusieurs reprises à des maisons de la Haute et de la Basse-Ville, mais fut autant de fois éteint par la vigilance et les efforts des habitants. Un changement de vent, de l’ouest au sud-ouest, et des torrents de pluie sauvèrent la Haute et la Basse-Ville, et la plus grande partie du faubourg Saint-Jean. Tout le reste de la cité, excepté une partie du faubourg Saint-Valier et quelques rues isolées du faubourg Saint-Roch, vers l’Hôpital-Général, est en cendres.

Tout ce que nous pouvons faire pour le moment est d’indiquer les limites du district brûlé. L’incendie commença dans les tanneries à vapeur de M. Osborne Richardson, au pied du côteau Sainte-Geneviève, et détruisit huit maisons en cet endroit, y compris les tanneries, et sept maisons vis-à-vis, du côté nord de la rue Saint-Valier, à l’ouest de la rue de la Couronne. De là, en descendant la rue de la Couronne jusqu’à la rue Saint-François, il n’est resté que le couvent et deux maisons, celles des sieurs Normand et Allard. Sur la rue Saint-François, depuis la rue de la Couronne jusqu’à la rue Anne, il n’a été détruit que l’église paroissiale.
De là tout est brûlé à droite en suivant les rues Anne, Richardson, Craig, de la Reine et Saint-Dominique, celle-ci courant nord. Toute la partie de la paroisse de Saint-Roch à l’est et au sud des limites ci-dessus, y compris les chantiers de construction de M. [John] Munn, est détruite; le Charlevoix qui était sur le chantier voisin, n’a échappé que par une espèce de miracle. Toute la partie du quartier Saint-Pierre depuis la rue Saint-Roch jusqu’à la fonderie de la porte Hope, y compris le parc à bois du gouvernement et la halle du marché Saint-Paul, avec cinq goëlettes et bateaux dans le port du Palais, maisons a été détruite, excepté trois appartenant à M. M. Paradis, De Foy et Langlois, à l’est du marché Saint-Paul, et une appartenant à M. Lachance, au pied de la côte du Palais.

Dans le quartier Saint-Jean, tout est brûlé au nord de la côte d’Abraham, de la rue Saint-George jusqu’à la rue Saint-Olivier, et de cette dernière jusqu’à la rue des Glacis, excepté la maison de l’honorable L. Massue, et enfin, au sud de la rue Saint-Olivier, la maison de M. le curé, occupée par Louis Huot.

Nous ne pouvons pas dire au juste le nombre de maisons brûlées, mais on l’estime approximativement à douze cents. La perte, tant en immeubles, qu’en meubles, marchandises, outils d’artisans, animaux, bois de construction, etc., est incalculable.

Incendie du quartier Saint-Roch (1845). Source: Amélie Breton (Perspective)/ Musée de la civilisation / Collection du Séminaire de Québec, 1991.168, Joseph Légaré, 1845-1848 @via images.recitus.qc.ca

Il n’y a probablement pas moins de 12,000 individus sans logement. Le nombre de ceux qui ont péri dans les flammes est inconnu, mais il est à craindre qu’il ne soit affreusement grand. On a jusqu’à présent retiré sept cadavres de ruines, y compris celui d’un enfant âgé d’environ un an. On dit que cinq ou six enfants manquent encore.

Plusieurs personnes ont aussi reçu des brûlures plus ou moins graves, parmi lesquelles nous regrettons d’apprendre qu’est M. Bigaouette, magistrat, dont l’état alarmant hier au soir, mais qui se trouve mieux était aujourd’hui, sans compte notre humble individu.

On dit qu’il y a £25,000 à £30,000 d’assurées a l’Assurance de Québec, de £20,000 à £30,000 a celle du Canada, et £2,500 à celle du Phoenix de Londres. Quant à l’assurance mutuelle de Saint-Roch, elle est anéantie.

Extrait du Canadien du 4 juin 1845. Le Dr Edward Rousseau informe ses clients quant à son adresse temporaire et à sa situation financière.

Une réunion de plusieurs citoyens eut lieu au palais de justice hier soir, sous la présidence de M. le maire [René-Edouard Caron] . Il y a été résolu que les maisons d’école et autres édifices publics seraient ouverts à ceux qui ne trouveraient plus d’asyle chez des amis ou d’autres personnes charitables. Cependant un grand nombre de familles ont passé la nuit dehors à la pluie, gardant quelques effets qu’ils avaient arrachés à l’incendie.

A la même réunion il a été ordonné qu’une distribution de pain, fourni par le petit nombre de boulangers dont les fours n’ont pas été détruits, serait faite à la ci-devant chambre d’assemblée.

Quelques boulangers inhumains, spéculant sur le malheur public, ont vendu du pain à des prix exorbitants, on nous dit de 1s. 6ed. à 2s. 6. Il sera pris des mesures pour réprimer cet abus.

Le Théâtre Saint-Louis organise une activité dont la moitié des profits seront versés aux sinistrés. Le Canadien, 4 juin 1845. Un an plus tard, un incendie se déclarait au théâtre.

M. [J] Clearihue, qui a perdu ses propriétés, a obtenu la boulangerie du commissariat, et cuira en même temps pour le public aux pris les plus raisonnables.

Une assemblée générale des citoyens est convoquée pour aujourd’hui à une heure, afin de subvenir aux besoins les plus pressants des victimes de l’incendie, et d’adopter des mesures pour leur procurer des secours ultérieurs.
[…]

S’ensuit une circulaire de l’évêque de Sidyme.

Carte de Québec en 1845 par Joseph Hamel et Alfred Hawkins. Le périmètre affecté par l’incendie est souligné en rouge.

Dans le prochain billet, il sera question de l’incendie du 28 juin 1845.

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Fichier origine: connaître ses ancêtres

Vous voulez en savoir plus sur vos ancêtres? Internet regorge de ressources pour vous aider dans votre quête. Un site à consulter est celui du fichier Origine.

Le fichier Origine a été créé la Fédération québécoise des sociétés de généalogie en collaboration avec la Fédération française de généalogie . Il s’agit du  »répertoire informatisé des actes trouvés dans le cadre du projet franco-québécois de recherche sur les origines familiales des émigrantsfrançais et étrangers établis au Québec des origines à 1865.  ». C’est Marcel Fournier, qui a créé cette base de données.

On peut faire une recherche par nom de famille, localité, paroisse, département ou pays.

J’ai fait la recherche en entrant comme mot-clé mon nom de  »Lapointe » et cela a donné quatre résultats. Dans ce cas-ci, grâce à des gens de ma famille qui ont déjà fait des recherches généalogiques, je sais que Nicolas Audet dit Lapointe est mon ancêtre. Lorsque je clique sur son nom, une fiche apparaît avec plusieurs informations. Par exemple, il a été baptisé le 12 juillet 1637 à Maulais, une commune de Taizé (Deux-Sèvres). On sait qu’il était au Canada en 1663 en tant que serviteur de Monseigneur de Laval. Il a épousé Madeleine Després (que je sais être une fille du Roy) le 15 septembre 1670 à Sainte-Famille, Ile d’Orléans. Il est décédé le 9 décembre 1700 à Saint-Jean, Ile d’Orléans.

Peut-être que dans un futur billet il sera question de l’origine et de la signification du nom de famille Lapointe. Tout une épopée, croyez-moi…

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Malcolm Fraser, de soldat écossais à seigneur canadien 1733-1815

La Conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques a amené plusieurs soldats de l’armée de sa Majesté à s’établir au Canada. Parmi ceux-ci, il y avait Malcolm Fraser, écossais d’origine. Le livre Malcolm Fraser, de soldat écossais à seigneur canadien 1733-1815 raconte sa vie depuis son arrivée au Canada en 1758 jusqu’à son décès, survenu en 1815.
malcolm_fraserL’auteur, Jean-Claude Massé, est professeur au département de mathématiques et de statistiques de l’Université Laval.

Fraser a eu une vie bien remplie. Il a participé à la prise de Louisbourg ainsi qu’aux bataille des Plaines d’Abraham et de Sainte-Foy. Il a aussi combattu les Américains lors de leur tentative d’invasion du Canada en 1775.

Malcolm Fraser a été juge de paix et capitaine de milice. Il a été seigneur de Mount Murray (Cap-à-l’aigle), Islet-du-Portage (Saint-André) et d’une partie de l’Ile d’Orléans (Sainte-Famille et Sainte-Jean).

On sent la passion de l’auteur, Jean-Claude Massé, pour les chiffres, tout au long de l’ouvrage. Il accorde une attention particulière à la manière dont Malcolm Fraser a géré ses finances (dettes, prêts, acquisitions). Fraser semble avoir été un gestionnaire avisé, soucieux de ne pas laisser des dettes en héritage.

Jean-Claude Massé se penche aussi sur la vie personnelle de Malcolm Fraser. Celui-ci n’a été marié qu’à une seule reprise (il a été veuf après peu de temps), mais il a vécu deux longs concubinages avec des Canadiennes-françaises, dont il a eu neuf enfants. De ses enfants, c’est Alexandre, employé de la Compagnie du Nord-Ouest, qui ressort du lot. Massé présente aussi le cercle d’amis de Fraser, surtout composé d’anglophones.

A noter: la ville de Rivière-du-Loup se nommait à l’origine Fraserville, en l’honneur d’Alexandre Fraser.

Ce livre nous permet d’en savoir plus sur la famille Fraser, qui a contribué au développement de l’Ile d’Orléans, de Charlevoix, du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches

Malcolm Fraser, de soldat écossais à seigneur canadien 1733-1815. Jean-Claude Massé, Septentrion, 2006, 356 pages.
Page dans le catalogue de Septentrion

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