La route des phares du Québec

Finalement, j’ai presque réussi à respecter la trêve des confiseurs. Presque. Alors replongeons.

Aujourd’hui, nous allons parler de phares. Comme vous le savez probablement, le gouvernement Harper a désigné certains phares comme étant excédentaires. Quel sort attend ces phares?

La corporation des gestionnaires de phares de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent  et l’organisme Québec maritime ont mis en ligne un site, intitulé la Route des phares, pour faire connaître les 43 phares toujours en activités/inactifs ou abandonnés du Saint-Laurent et les activités touristiques qui s’y déroulent. Allez y jeter un coup d’oeil.

On a eu la bonne idée d’utiliser Google Maps pour situer ces phares (voir carte qui suit ou cliquez sur View larger map).

Vous pourrez aussi y lire sur ce Bulletin des Amis des phares.

Et pour terminer, voici quelques illustrations et photos de phares.

Opinion Publique, 18 octobre 1877. On y retrouve les phares de l'Ile de Bellechasse et de l'Ile d'Anticosti, Pointe-des-Monts et Paspebiac.

Impression | Phare, Métis, QC, vers 1875 | MP-0000.1249.1

Phare, Métis, QC, vers 1875

Photographie | Phare de Matane, QC, vers 1915 | VIEW-8101

Phare de Matane, QC, vers 1915

Peinture | Phare de Pointe-au-Père, 1885-1889 | M999.54.27

Phare de Pointe-au-Père, 1885-1889

Peinture | Point de Monts, 1885-1889 | M999.54.25

Point de Monts, 1885-1889

Photographie | Phare et quai, Baie-Saint-Paul, QC, vers 1870 | MP-0000.1828.93

Phare et quai, Baie-Saint-Paul, QC, vers 1870

Peinture | Bicquette, 1885-1889 | M999.54.24

Bicquette, 1885-1889

Photographie | Phare, Nicolet, QC, vers 1914 | VIEW-5285

Phare, Nicolet, QC, vers 1914

Photographie | Phare de Matane, QC, vers 1914 | VIEW-5220

Phare de Matane, QC, vers 1914

Impression | Phare du cap Gaspé, comté de Gaspé, QC, vers 1910 | MP-0000.2201.2

Phare du cap Gaspé, comté de Gaspé, QC, vers 1910

Impression (photomécanique) | Phare, Cap-des-Rosiers, comté de Gaspé, QC, vers 1910 | MP-0000.1217.11

Phare, Cap-des-Rosiers, comté de Gaspé, QC, vers 1910

Billets reliés

Vidéos: Patrimoine et histoire des Iles de la Madeleine

Le naufrage du Lady Seaton (Iles de la Madeleine, 4 décembre 1847)

Le Métis maritime ancré au passé… de 1800 à aujourd’hui

Le phare de Métis a 100 ans

Le phare de l’Ile Verte 1936-1964

Le site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski

Pirates ou corsaires? A l’abordage sur le Saint-Laurent

 

Une bombe nucléaire larguée dans le Saint-Laurent (St-André de Kamouraska, 10 novembre 1950)

Une forte explosion causée, croit-on, par une charge d’explosifs qu’un bombardier de l’armée américaine a laissé tomber dans le fleuve  St-Laurent, a secoué la région de la Rivière-du-Loup, vendredi, après-midi, le 10 novembre. […]

L’explosion fut accompagnée d’une lueur fulgurante et d’épais nuages de fumée noire et blanche.  Elle se produisit près du village de Saint-André de Kamouraska, à quelques milles à l’ouest de Rivière-du-Loup.

Extrait du Progrès du Golfe, 17 novembre 1950, p. 3


En ce 10 novembre 1950, un B50 de l’armée américaine en provenance de la base de Goose Bay, Labrador, survole le Saint-Laurent. Sa destination est Tulsa, en Arizona. Mais des problèmes de moteurs surviennent. Puis une explosion.

Plusieurs personnes de la région sont témoins de l’incident. L’événement est rapporté dans les médias. Or, cette ‘version officielle » s’avère incomplète.  Si vous lisez l’article publié dans Progrès du Golfe, 17 novembre 1950, p. 3, on mentionne que la destination de l’avion en question est Presqu’île, au Maine. Il s’agit plutôt de Tulsa, en Arizona.

Ensuite, toujours selon cet article, ce sont des explosifs qui ont été largués dans le fleuve. Il s’agit plutôt d’une bombe nucléaire contenant 45 kilogrammes d’uranium. Le largage de la bombe

a causé une contamination radioactive de faible intensité après l’explosion de la charge. (réf)

Il faut rappeler que cet événement a lieu au début de la Guerre froide. Les autorités américaines, pour pouvoir intervenir efficacement contre l’URSS, avaient demandé au premier ministre Louis S. Saint-Laurent de pouvoir transférer 11 bombes à Goose Bay, Labrador, à partir du 28 août 1950.

Ainsi, il y a 60 ans, une bombe nucléaire Mark 4 fut larguée -par erreur- dans le Saint-Laurent. On est passé près de la catastrophe.

Bibliographie

Explosion dans le fleuve près de St-André de Kamouraskà, à quelques milles de Rivières-du-Loup, Progrès du Golfe, 17 novembre 1950, p. 3

Chronique La page d’histoire, Emission Info-Réveil (Radio-Canada Rimouski) 10 novembre 2010. Journaliste Richard Saindon. Cliquez ici pour écouter

Saint-André de Kamouraska contre le nucléaire (Radio-Canada, 10 novembre 2010). Adresse

Billets reliés

Le grand incendie de Rimouski, 6 mai 1950

En ligne! Le Progrès du Golfe 1904-1970 Journal du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

Le Métis maritime ancré au passé… de 1800 à aujourd’hui

Chroniques sur l’histoire du Bas-Saint-Laurent en ligne

Le cimetière du Saint-Laurent – les épaves du Bic à Baie-des-Sables

Pour voir en ligne des vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec…

Voici une sélection de sites qui présentent des vidéos en lien avec l’histoire et le patrimoine du Québec.

A noter, certaines sites, comme celui Historia Tv, ne permettent pas aux gens à l’extérieur du Canada de visionner les vidéos présentées. Consultez aussi la section Billets reliés  à la fin de ce billet pour d’autres vidéos touchant à l’histoire du Québec.

L’Office national du Canada (ONF)

L’Office national du Canada a mis en ligne beaucoup de documentaires ces derniers mois. On y retrouve des oeuvres de Pierre Perreault, Denys Arcand, Gilles Carle et plusieurs autres.

Les archives de Radio-Canada

Un site à mettre dans vos signets! On y retrouve des émissions de la radio et de la télé de Radio-Canada remontant à aussi loin que 1927. Chaque vidéo est accompagnée d’informations qui nous permettent d’approfondir ce que l’on voit. Émissions, entrevues et reportages sont au menu. Il y a aussi une section éducative pour les professeurs. La page d’accueil nous présente une sélection de vidéos reliés à l’actualité.

SRC (Société Radio-Canada) – stations régionales

Capsules sur l’histoire de Sherbrooke: Sherbrooke Terre d’accueil et capsules sur l’histoire de Trois-Rivières: 375e anniversaire de Trois-Rivières

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Quelques vidéos ici: Extraits d’oeuvres d’Albert Tessier, Pierre Perreault, Maurice Proulx, des films muets, etc.

Le cinéma au Québec au temps du muet

Que voyait-on dans les salles de cinéma au début du 20e siècle: la réponse ici!

Billets reliés:

Le cimetière du Saint-Laurent – les épaves du Bic à Baie-des-Sables

Note: ce billet concerne une version précédente de ce site web.

Aujourd’hui, je vais vous présenter brièvement le site internet Le cimetière du Saint-Laurent – les épaves de Bic à Baie-des-Sables.

cimetiere_saint_laurent

Samuel Côté est un chasseur d’épaves qui fait partie du groupe Cimetière du Saint-Laurent. Son site, Le cimetière du Saint-Laurent – les épaves de Bic à Baie-des-Sables nous présente quelques épaves qui gisent dans le Saint-Laurent, entre Charlevoix et le Bas-Saint-Laurent. Notons que Samuel Côté a rédigé des chroniques sur l’histoire du Bas-Saint-Laurent dans l’hebdomadaire L’Avantage.

L’interface du site ressemble à un tableau de liège. Dès le départ, on peut aller à la page de contact, l’album de photos, la carte des épaves ou au carnet de bord. Quand on clique sur l’une des quatre options, on se déplace littéralement dans le tableau. Bonne utilisation de la technologie Flash ici.

La section la plus intéressante du site est le Carnet de bord. On y retrouve l’histoire des épaves qui reposent dans le Saint-Laurent comme l’Empress of Ireland, le Brier Mist et le Metridia. Il y a des photos et des articles de journaux qui sont reproduits.

carnet

J’adore l’aspect visuel du site. Prenez par exemple la section du Carnet de bord. Cette section porte bien son nom, puisque vous pouvez y feuilleter un carnet de bord, avec une écriture qui semble manuscrite, des photos et des articles de journaux collés sur les pages…Très intéressant. Mon seul bémol concerne les articles de journaux. J’aurais aimé pouvoir les agrandir pour pouvoir les lire.

En somme, un très beau site qui vous fera découvrir le patrimoine maritime du Bas-Saint-Laurent.

Adresse: http://www.lecimetieredusaint-laurent.com/

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Le phare de l’Ile Verte 1936-1964

L’Ile Verte est située à une trentaine de kilomètres à l’est de Rivière-du-Loup, au Québec. Elle est dotée d’un phare, construit en 1806 et entré en fonction en 1809. Les Lindsay en furent les gardiens pendant plus de 137 ans (1827-1964). En 1974, le phare est déclaré monument historique par Parcs Canada.
lindsayEn 1936, Laurence Lindsay, épouse du gardien du phare Freddy Lindsay, décide d’offrir aux visiteurs la possibilité de laisser un témoignage écrit de leur visite. Ces commentaires seront consignés dans un registre qui est l’objet du livre  »Le grand livre d’or des Lindsay 1936-1964, Extraits des registres du phare de l’Ile Verte. »

Le livre débute par une présentation de l’île, ses gardiens et ses visiteurs. Suivent les témoignages de Charles Lindsay, fils du gardien Freddy Lindsay et d’Yves Préfontaine. Jocelyn Lindsay, frère de Charles, signe un texte sur l’importance historique du phare de l’île.

Ensuite, on peut lire des retranscriptions de commentaires provenant du registre. Les visiteurs vantent le bon accueil de leurs hôtes, la beauté du paysage; ils soulignent leur envie de revenir. D’autres y vont de remarques humoristiques. Certains visiteurs se démarquent par leur belle plume, comme les membres de la famille Préfontaine. Les visiteurs viennent de l’Ile Verte, de Rimouski, Montréal et même des États-Unis.

En 1964, Laurence et Freddy Lindsay quittent le phare. Le dernier gardien part en 1972 en 1972, le phare étant maintenant automatisé.

Ce livre constitue un beau témoignage sur la vie des gardiens du phare de l’Ile Verte.

Le grand livre d’or des Lindsay 1936-1964, Extraits des registres du phare de l’Ile Verte. Jean-Claude Tardif, Édition GID, 2007, 272 pages.

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Centre national des naufrages du Saint-Laurent: les épaves du fleuve

naufragesLe Centre national des naufrages du Saint-Laurent est situé à Baie-Trinité, entre Sept-Iles et Baie-Comeau. Il présente des expositions sur les naufrages qui ont eu lieu sur la côte nord du Saint-Laurent.

Le naufrage le plus célèbre est celui du Elizabeth and Mary (1690). On a retrouvé son épave en 1994; il s’agit de la plus vieille épave retrouvée au Québec. Ce navire a été un acteur de la bataille de Québec alors que les Britanniques, commandés par Sir William Phips ont tenté, sans succès, de prendre la ville.

Le site internet du centre présente des récits de ces naufrages. D’autres textes portent sur les causes des naufrages, les sauvetages et l’archéologie sous-marine. Il s’agit d’une belle occasion d’en savoir plus sur notre patrimoine maritime!

Adresse internet: http://www.centrenaufrages.ca

Références: Wikipédias (article Bataille de  Québec)
Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (article Épave et collection archéologique de l’Elizabeth and Mary)

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