Patrimoine de Salem, Mass. et Le Corridor (francophonie canadienne)

Pour la première fois depuis un bon bout de temps, de nouveaux articles sont venus enrichir l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique françaiseDécouvrir le patrimoine artistique de l’église de l’Annonciation d’Oka a été rédigé par Christian Legault, doctorant en histoire à l’UQAM. L’autre article, rédigé par deux professeures de la Salem State University, porte sur Le patrimoine franco-américain de la ville de Salem, au Massachusetts. Bonne lecture!

Sur Youtube, vous pouvez visionner des vidéos sur la francophonie canadienne réalisées dans le cadre du projet Le Corridor à l’adresse suivante: https://www.youtube.com/channel/UCnYX8m1bTIohi4Ojpm4HA0g
Le Corridor, c’est « un ensemble d’éléments patrimoniaux, de produits culturels et touristiques francophones au Canada, sélectionnés, qui proposent aux visiteurs des services en français. » Bon visionnement, en espérant que cela vous donne le goût de mieux connaître la francophonie canadienne!

Capture

Jean Lamontagne, fils de Philomène

Hier, je vous ai brièvement parlé de mon ancêtre Philomène Paquet dit Lamontagne. Aujourd’hui, c’est au tour de son fils Jean de faire l’objet d’une présentation. Pourquoi Jean? Lors de mes recherches sur l’arbre généalogique familial, Jean s’est révélé un cas intéressant. Parfois, on trouve des ancêtres là où on ne s’y attend pas…

Jean Lamontagne est né à Saint-Lazare-de-Bellechasse, Québec, le 17 décembre 1865. Il est le troisième enfant de Philomène Paquet dit Lavallée et de Jean-Baptiste Baquet dit Lamontagne, le deuxième né en 1865. Le 1er janvier de la même année, Philomène a accouché d’un enfant mort-né.

Les frères et soeurs de Jean se sont établis au Québec, plus particulièrement dans les régions de Bellechasse, de l’Estrie et du Saguenay Lac-Saint-Jean. Jean est l’exception. Grâce à une recherche sur le site Family Search, j’ai trouvé sa trace dans l’ouest du Canada, en Saskatchewan.

vi
« Saskatchewan, Catholic Church Records, 1846-1957, » database with images, FamilySearch

Jean Lamontagne a épousé Virginie Gosselin, veuve de Gaspard Dupont de Walhalla, Dakota du Nord. Le mariage a lieu le 17 février 1908 à Cantal, Saskatchewan, paroisse Saint-Raphaël. Jean – qui signe ici « John »- est fermier.

Les Bellechassois qui sont partis du comté au début du XIXe siècle choisissaient plutôt de s’établir en Nouvelle-Angleterre. Quelques-uns partaient pour l’Ontario ou le Michigan. Ils travaillaient dans les usines ou dans l’industrie forestière. Peu à ma connaissance s’en allaient cultiver les terres du Manitoba et de la Saskatchewan.

Que savons-nous à propos de Virginie Gosselin? Elle a épousé Gaspard Dupont le 2 février 1886 à La Broquerie, Manitoba. Née à Saint-Léon de Standon le 2 mars 1868, elle est la fille d’Hilaire Dupont et de Julie Dostaler. Saint-Léon de Standon n’étant pas si loin que ça de Saint-Lazare-de-Bellechasse, paroisse d’origine de Jean, on peut dire qu’il a marié une dame de sa région.

Virginie, déjà mère de Clara et d’Albert Dupont, a donné naissance par la suite à au moins deux filles, Marie-Anna (1908) et Marie-Lucienne (1910), à Cantal, Saskachewan.

En 1921, la famille Lamontagne habite Crozier, en Ontario. Selon une annotation à son acte de baptême, Marie-Lucienne a épousé Frank Leslie Burnell à Fort Frances, Ontario, le 6 avril 194? Je présume que Virginie et Jean sont décédés dans cette province. Mise à jour: 16 février 2019: Ils sont inhumés à Fort Frances, Ontario (merci Joyce pour l’information!)

Autres billets à lire

Du Québec au Wisconsin

Fragments de l’histoire des francophones au Minnesota (19-20e siècle)

John F. Vachon, photographe [États-Unis, 1914-1975]

Les communautés francophones en images

Le Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa, qui « s’intéresse à la société et à la culture des communautés francophones de l’Amérique du Nord d’hier et d’aujourd’hui » a numérisé et mis en ligne une partie de ses fonds d’archives. Plus de 3000 items (photographies, cartes postales, etc)  peuvent être consultés sur le web. Vous pouvez faire une recherche par mot-clé, sujets, fonds ou type de document. Les items sélectionnés touchent à plusieurs aspects de la vie des Francophones: religion, éducation, ruralité, luttes politiques, etc.

À découvrir, le fonds Georges Michaud, qui rassemble les oeuvres de ce photographe amateur, agronome de profession, qui a photographié les Francophones du Nouveau-Brunswick, du Québec, de l’Ontario et de la Saskatchewan

Nos compatriotes en Saskatchewan [1902]

La Patrie, 5 septembre 1902

« NOS COMPATRIOTES DANS LA SASKATCHEWAN
__
Le Père Vachon est prêt à peupler 4 townships de Canadiens-français
__
(Spécial à « La Patrie »)

St-Isidore de Bellevue, 30 août 1902.

Le Révérend Père Vachon, O.M. I., et agent d’immigration, était en visite vendredi à Bellevue. En compagnie de M.P.E. Myre, curé, il est allé voir les colons venus des États-Unis. Les uns aux foins, les autres la hache à la main occupés à se bâtir. Tous étaient gais, contents et supplièrent le Père d’aller chercher leurs parents, frères, beaux-frères et amis. Le Père partit content de voir de si belles apparences. Le blé est mûr, il est déjà presque tout moissonné.

Et quel blé! Tous sont unanimes à en admettre la supériorité sur celui d’au-delà des lignes. Le Père Vachon qui fait un immense travail aux États-Unis voit ses efforts si bien couronné de succès qu’il promet au gouvernement de peuple 4 townships, 12 milles carrés, de Canadiens-français, s’il les lui concède. Il a déjà trente-cinq chefs de famille avec un capital de $85,000 prêts à s’établir. Au Lac aux Canards de magnifiques constructions s’achèvent. La demeure du Dr Bourgeault est toute belle. M. Vimont voit son immense moulin à farine se terminer et de suite son élévateur suivra. On est à commencer les fondations d’un hôtel. Bellevue s’est enrichie d’un nouveau paroissien, M. Fortunat Forget, dont la famille est à St-Philippe de Laprairie. »

Billets reliés
Histoire des Fransaskois: le site web la Société historique de la Saskatchewan

Feuillets biographiques sur les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest

Journaux francophones en ligne hors-Québec 19/20e siècle Canada/États-Unis

Le rapatriement [1875]

La mort de Louis Riel [1885]

Pour ceux qui ne savent pas qui est Louis Riel, vous pourriez lire l’article suivant, extrait du Dictionnaire biographique du Canada.

Le Canadien, 17 novembre 1885

LA MORT DE RIEL
_
SES DERNIERS MOMENTS
__
IL MARCHE D’UN PAS FERME VERS L’ÉCHAFAUD
_
IL N’A PAS FAIT DE DISCOURS SUR LA POTENCE À LA DEMANDE DU FRÈRE ANDRÉ
_

2hrs p.m.

Régina, 16- Riel a passé les dernières heures de sa vie en la seule compagnie de son directeur spirituel. Ce dernier a récité pour lui les prières des morts dans la première partie de la nuit. Riel alla ensuite se coucher et dormit paisiblement. Il se leva de bonne heure ce matin et se mit de suite en dévotion.

Régina, 16. – Des précautions extraordinaires avaient été prises pour empêcher que Riel put s’échapper ou qu’on fit une attaque contre la prison et que des personnes qui n’avaient pas droit d’y être pussent s’y introduire.

A un mille de la prison, des policiers à cheval arrêtaient tout le monde, et avant de les laisser arriver plus près elles exigeaient que ces personnes leur exhibent des permis par écrit.

Photographie | Louis Riel, vers 1880 | MP-1977.211

Louis Riel, vers 1880

D’autres gardes avaient été placées plus près de la prison et elles observaient les mêmes mesures de précautions que les hommes de police.

On ne permit à personne d’entrer dans la prison avant 8,12 heures du matin.

De la chambre des gardes où étaient les révérends Pères André et F. McWilliam célébrant la messe pour lui, on voyait Riel sur l’échafaud.

Il était à genou vêtu d’un surtout de laine, de pantalons gris et d’une chemise en laine. Il était chaussé de mocassins. C’est le seule morceau de son vêtement qui fut d’une nature indienne.

Il a reçu l’ordre de se rendre à l’échafaud avec le même calme qui a présidé à l’annonce de la nouvelle qu’il devait être exécuté. Un léger transport de sang à la tête était visible mais Riel semblait être des plus calmes. Il répondait d’une voix très claire aux prières qui ont été prononcées.

Manuscrit | Dernières volontés de Louis Riel à propos de l'enterrement de son corps et la publication de ses écrits | M20193

Dernières volontés de Louis Riel à propos de l’enterrement de son corps et la publication de ses écrits

Ce n’est qu’au moment de monter sur l’échafaud que Riel a décidé de ne pas prononcer de discours, et c’est grâce à l’influence de deux prêtres qui accompagnaient le prisonnier que ce dernier a décidé de ne pas parler.

Au dernier moment Riel a manifesté l’intention de parler mais le révérend père André lui a rappelé la promesse de ne pas prononcer de discours. Riel marcha ensuite d’un pas ferme à l’échafaud et les derniers mots que le condamné prononça furent, « merci Jésus ».

La mort de Riel n’a pas été accompagnée de convulsions.

Pas plus de vingt personnes ont été témoins de la mort de Riel. L’exécution a été faite avec beaucoup de décorum.

Le Dr. Dood présidait à l’enquête du coroner.

EXCITATION IMMENSE À MONTREAL
__
UN PARTI NATIONAL
__
LES ÉTUDIANTS SE PROMÈNENT DANS LES RUES AVEC DRAPEAUX TRICOLORES
_
L’ORANGISME SE RÉJOUIT À TORONTO
_
(Dépêche spéciale à L’ÉVÉNEMENT)

Montréal, 16. – L’exécution de Riel, bien que prévue, cause ici une excitation considérable et extraordinaire. Les efforts réunis des chefs des différents partis politiques sont à peine suffisants pour empêcher le peuple, surtout la jeunesse, de se porter à des actes de violence. Le gouvernement a agi avec une fourberie sans exemple, jusqu’à samedi dernier, Le monde assurait que la question n’était pas réglée. Des partisants découvés du gouvernement, gens à tout faire, ont intrigué auprès des députés afin de les empêcher de faire des démarches décisives.

L’indignation est à son comble contre Sir John, Langevin, Caron, et Chapleau. Tout le monde est unanime à demander la formation d’un parti national.

Montréal, 16. – L’excitation est à son comble dans les cercles canadiens français de cette ville où l’on reçoit des nouvelles de l’exécution de Riel.

Des étudiants canadiens français, au nombre de 500, portant le pavillon tricolore, ont parcouru les diverses rues de la ville, acclamant Riel et dénonçant Sir John MacDonald. Ils ont fait du tapage en passant devant les bureaux de La Minerve.

Des pavillons flottent à mi-mât en plusieurs endroits de la ville.

Photographie | Jury au procès de Riel, rébellion du Nord-Ouest, Regina, Sask., 1885 | MP-1993.6.2.16

Jury au procès de Riel, rébellion du Nord-Ouest, Regina, Sask., 1885

Il est probable qu’il y aura ce soir une démonstration.

Montréal, 16. – Le Herald de ce matin dit: « Une assemblée composée d’Irlandais catholiques éminents a décidé de déléguer auprès de M. Curran M. P. une députation chargée de lui enjoindre d’user de son influence auprès du gouvernement, fut ce à la onzième heure, pour empêcher l’exécution de Riel.

M. A. Desjardins M.P., [illisible]une dépêche du lieutenant colonel Amyot, M. P. pour Bellechasse, qui commandait le 9e bataillon de Québec durant la campagne du N. O. , l’informant qu’il concourait dans l’action des deputés de Montréal, et déclarant qu’il avait envoyé un message à Sir John comportant la même déclaration.

Un message analogue fut reçu aussi du Dr. Lesage, le député de Dorchester. Presque tous les conservateurs candiens-français [sic] ont protesté de la même manière contre l’action du gouvernement.

Billets reliés

Pendaison de cinq Patriotes [Montréal, 15 février 1839]

Pendaison des patriotes Cardinal et Duquette [21 décembre 1838]

Décès du bourreau Arthur Ellis [Montréal, 1938]

Ann Wiley, bourreau (1775, Détroit)

Histoire des Fransaskois: le site web la Société historique de la Saskatchewan

Le site web Musée Virtuel Francophone de la Saskatchewan de la Société historique de la Saskatchewan, qui existe depuis 1978, est une mine d’informations sur l’histoire des francophones de la Saskatchewan.

La revue de la société, intitulée Revue Historique, est disponible en ligne (numéros publiés entre 1990 et 2006). Les articles sont agrémentés de plusieurs illustrations.

Sur ce site, on retrouve aussi plusieurs articles comme Maudit soit le Canadien Pacifique!Dix années perdues: le bon côté des années 1930, La grippe espagnoleSaint-Louis… des Métis et Xénophobie et racisme: le Ku Klux Klan.

Une section est consacrée aux biographies.

La section des mots nous familiarise avec des expressions fransaskoises. Une autre section porte sur les lieux importants de la  Saskatchewan.

La section Sources (incomplète pour le moment) contiendra des photographies, des textes, des lettres, des vidéos, des cartes, etc.

Adresse: http://musee.societehisto.com/accueil_n370.html

Photographie | Banque de Montréal, Regina, Sask., 1889 | VIEW-2728.1

Banque de Montréal, Regina, Sask., 1889

Billets reliés
Expositions virtuelles sur l’histoire des francophones hors-Québec (Canada)

Les surprises que peuvent nous révéler la généalogie
Journaux francophones du Canada (1808-1919)

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française: nouveautés

Contre vents et marées L’histoire des francophones de Terre-Neuve et du Labrador

Photographie, diapositive sur verre | Attelage de chiens et traîneau, Île-à-la-Crosse, Sask., vers 1910 | MP-0000.25.1047

Attelage de chiens et traîneau, Île-à-la-Crosse, Sask., vers 1910

Expositions virtuelles sur l’histoire des francophones hors-Québec (Canada)

Voici quelques exposition virtuelles qui portent sur l’histoire des francophones au Yukon, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve, à l’Ile-du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse.

Tourisme et culture Archives du Yukon
La note francophone du Yukon

Campus Saint-Jean et la Heritage Community Foundation (Alberta)

Saint-Jean Archives ajout 18 avril 2010

Centre culturel Marie-Anne-Gaboury (Edmonton, Alberta)

Poursuite d’une aventure francophone dans l’ouest canadien ajout 18 avril 2010

Société historique de la Saskatchewan
La Fête fransaskoise
La radio française en Saskatchewan
Musée virtuel de la Saskatchewan ajout 18 avril 2010

Société historique de Saint-Boniface

1930: a Year in the Life of a Young Lourdais

This Community Memories exhibit tells the story of life in a small Franco-Manitoban town in the 1930s as a diary that could have been written by a typical young boy living in Notre-Dame-de-Lourdes. Each diary entry is accompanied by a photo from the Notre-Dame Musée des pionniers et des chanoinesses collection, or from the albums of town residents.

The French Connection (Windsor Wood Carving Museum ) Ontario

This project relates the history of the French settlers whose adventurous spirit first brought them to the banks of the Detroit River three centuries ago. Their folk carving and the genesis of the Francophone custom of wood crafting will be prominently featured in this exhibit.

Archives Ontario

French Ontario in the 17th and 18th centuries 

Centre de recherche en civilisation canadienne-française (Université d’Ottawa)

Congrès marial d’Ottawa 1947

La Société d’étude et de conférences, section Ottawa-Gatineau, 1946-2006 : 60 ans!

400 ans de présence française au Canada, 1610, passeport pour 2010

La collection des fonds d´archives du CRCCF : l’aventure du Canada français

The French Shore / Le rivage français

500e anniversaire de la présence française à Terre-Neuve

Le site est bilingue, mais certaines images de la version française de l’exposition virtuelle ne s’affichent pas. La version anglaise est ici.

Nova Scotia Archives and Records Management

Port-Royal Habitation

Acadian Heartland: Le grand dérangement (bilingue)

Acadian Heartland (bilingue)

Acadian of NS (bilingue)

An Acadian Parish Remembered (bilingue)

Musée virtuel du Canada

L’agriculture au Manitoba français

Les francophones de Terre-Neuve et du Labrador (en anglais) 


Billets reliés:

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Dictionnaire biographique du Canada

Nos Racines: pour découvrir l’histoire locale et régionale par les sources

L’Association Frontenac-Amériques (l’Amérique francophone)

L’Association Frontenac-Amériques, créée en 1901,   »souhaite contribuer à une meilleure connaissance en France de l’histoire et de la culture du Québec et de l’Amérique francophone grâce à différentes action  ».

frontenac_ameriques

Son site internet présente brièvement les différentes communautés francophones d’Amérique ainsi que des éléments de leur histoire. Une section est réservée à l’histoire du comte de Frontenac et à la commémoration de sa mémoire.

Ce site est loin d’être complet, mais je vous suggère de jeter un coup d’oeil à la page sur les drapeaux des communautés francophones d’Amérique du Nord. On y retrouve ceux du Québec, du Nouveau-Brunswick, mais aussi ceux du Yukon, de Terre-Neuve et de la Saskatchewan et bien d’autres.

Adresse: http://www.frontenac-ameriques.org/

Billets reliés: