L’exposition virtuelle: outil de diffusion de l’histoire

Les organismes de diffusion de l’histoire du Québec prennent tranquillement le virage web. J’ai abordé ce sujet à quelques reprises ces derniers mois (voir liste à la fin de ce billet). Je ne le répéterai jamais assez: le web est un incontournable dans la diffusion de l’histoire! Le web, s’il est bien utilisé, permet de transmettre une information claire et fiable à un large public. Le présent billet va porter sur le thème des expositions virtuelles comme outil de diffusion de l’histoire. Pourquoi devrait-on créer des expositions virtuelles? C’est ce que nous allons voir.

Qu’est-ce qu’une exposition virtuelle?

Définition:

 »Une exposition virtuelle est une exposition diffusée sur Internet. L’exposition virtuelle est un moyen de plus en plus utilisé par les musées, les détenteurs de fonds culturels, ainsi que les artistes pour diffuser leurs œuvres.  »

source (Wikipédia)

A quoi ressemble une exposition virtuelle?

Quelques exemples:

  1. Des saisons en Nouvelle-France (Musée de la civilisation à Québec) http://www.mcq.org/Nouvelle-France/
  2. Rivière-Ouelle et autres expositions, (Société historique de la Côte-du-Sud) http://www.shcds.org/expo/index.htm
  3. Une école virtuelle: l’expérience de l’école au 19e siècle au Canada (Bibliothèque et Archives du Canada) http://www.collectionscanada.gc.ca/petite-ecole/index-f.html
  4. Les expositions virtuelles des archives de la ville de Québec http://www.ville.quebec.qc.ca/archives/expositions_virtuelles/galerie.aspx
  5. Quelques expositions sur l’histoire de Magog en Estrie (Société d’histoire de Magog) http://www.histoiremagog.com/exposition.php

Pourquoi créer une exposition virtuelle?

Une société d’histoire, tout comme un musée, un centre d’interprétation, etc. a pour mission de diffuser des connaissances. Or, plusieurs trésors demeurent cachés de la vue du public, que ce soit à cause de leur fragilité, par manque d’espace pour les exposer ou pour toute autre raison. L’exposition virtuelle permet de révéler ces objets, de les  »faire parler ». Une exposition virtuelle donne un aperçu des collections d’une institution.

Concevoir une exposition virtuelle permet d’approfondir ses connaissances. Les personnes qui travaillent à monter une telle exposition acquièrent des connaissances précieuses parce qu’il faut fouiller les collections, sélectionner des items, faire des lectures, etc. Dépendamment des tâches effectuées, on touche aux communications, au marketing, à l’informatique, etc.

La mise en ligne d’une exposition peut permettre de rejoindre le grand public. Une fois que votre exposition est indexée dans un moteur de recherche reconnu (ex. Google, Yahoo) et publicisé (Twitter, médias locaux, etc), elle peut être consultée par des gens de votre communauté, de votre région, de votre pays….Et même par des internautes d’un autre continent…

L’exposition en ligne peut mener à de nouvelles pistes de recherche. Comme je l’ai expliqué précédemment, une exposition virtuelle permet de faire connaître au grand public des items et des connaissances historiques qui n’ont pas nécessairement pu avoir une grande diffusion. Cela peut avoir pour résultat d’inspirer un étudiant pour son mémoire de maîtrise, un historien pour un article de revue, un citoyen pour une lettre ouverte à un journal, etc…

L’exposition virtuelle permet de bonifier le contenu d’un site web. Si un site ne contient qu’un bref paragraphe de présentation d’un organisme ainsi que ses coordonnées, ce n’est pas suffisant pour que l’internaute s’y attarde et qu’il ait envie de revenir.

On retrouve des photographies issues de la collection du musée McCord sur Flickr

Comment créer une exposition virtuelle?

Vous pouvez, si vous en avez les moyens, faire appel à une compagnie qui se spécialise dans la création de sites internet. Sinon, ne paniquez pas, il y a d’autres options, moins onéreuses et parfois gratuites, qui s’offrent à vous.

  1. Stage. Plusieurs établissements d’enseignement offrent des formations qui comprennent la création de sites web. La création d’une exposition virtuelle pourrait faire l’objet d’un stage et venir enrichir le cv d’un élève. L’exposition pourra être intégrée à un site internet déjà existant.
  2. Bénévolat. Enrôlez une personne qui a des connaissances en création et en promotion de site web.
  3. Flickr. Flickr est un service qui vous permet d’afficher gratuitement jusqu’à 200 photos. Vous pouvez commenter ces photos et ajouter des mots-clés. Ainsi, vous pouvez ajouter des informations qui permettront de mieux comprendre l’objet/ le moment représenté. Le public peut commenter les photos, après inscription. Vous pouvez rendre disponibles les photos en plusieurs formats et les désigner comme étant libre de droit pour un usage éducatif, par exemple. L’utilisation de ce site ne requiert pas de compétences informatiques compliquées. Un album photo se voit attribuer une adresse web qui sera valide tant que votre compte existera.
  4. Facebook. Facebook vous permet de placer en ligne un nombre illimité (à ma connaissance) de photographies. Il n’y a qu’un seul format d’affichage. Les gens peuvent commenter, après inscription. Partager un album de photos avec d’autres abonnés Facebook est simple.
  5. Musée virtuel du Canada. Ce site est réservé aux établissements membres, principalement des musées. On y retrouve des galeries d’images ainsi que des expositions plus élaborées. Malheureusement, il y a peu d’informations sur le site. Adresses: http://www.museevirtuel-virtualmuseum.ca/description_mvc-about_vmc/index-fra.jsp et http://www.museevirtuel-virtualmuseum.ca/index-fra.jsp

Conclusion

Grâce aux expositions virtuelles, l’internaute a accès à des pans de l’histoire de la ville de Québec, de Montréal, du Kamouraska et de bien d’autres endroits au Québec. Monter une exposition virtuelle n’a pas à être compliqué et coûteux. Plusieurs outils peu coûteux sont disponibles. Mais surtout, une exposition virtuelle doit être vue! C’est pourquoi je vais continuer, au cours des prochaines semaines et mois, sur ce blogue et sur Twitter, à vous entretenir des expositions virtuelles consacrées à l’histoire du Québec.

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Les chroniques d’histoire locale et régionale dans les journaux québécois

Parle-t-on assez de l’histoire des régions et des localités du Québec dans les journaux?  Bien sûr, les journaux mentionnent parfois les annonces de subventions, les nouvelles expositions et les activités des centres d’interprétations, les nouvelles publications, etc. Mais certains médias ont la bonne idée d’assurer une présence régulière de l’histoire en leurs pages via des chroniques historiques. Voici une liste de ces journaux (quotidiens, hebdos et mensuels). J’ai effectué mes recherches en me basant sur le Répertoire des médias de Service Québec. Lorsque ces textes sont disponibles en ligne, je mets l’hyperlien correspondant.

Jusqu’ici, je n’ai rien trouvé dans les journaux de l’Abitibi-Témiscamingue, du Nord-du-Québec, Gaspésie, Laurentides, Laval, Outaouais et Saguenay-Lac-St-Jean. N’hésitez pas à me signaler tout oubli dans cette liste.

  • Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec ——-
    • Bas-Saint-Laurent

Info-Dimanche (Rivière-du-Loup). Chroniques historiques de la Société d’histoire et de généalogie de Rivière-du-Loup.

    • Capitale-Nationale
    • Centre-du-Québec.

Journal L’Express (Drummondville) Chroniques en collaboration avec la Société d’histoire de Drummond et du Musée populaire de la photographie (cliquez ici).

  • Chaudière-Appalaches
    • Le Cantonnier (Disraeli). Chronique historique. Allez à cette adresse:

http://lecantonnier.com/

    puis Chroniques et sélectionnez Chronique historique.
    • Côte-Nord
    • Estrie

La Tribune de Sherbrooke. Chronique sur l’histoire de Sherbrooke en collaboration avec la Société d’histoire de Sherbrooke
L’Écho de Frontenac (Lac-Mégantic). 80 ans d’histoire. On y retrouve aussi des chroniques publiées antérieurement, dont Mémoires collectives, Écho d’il y a 10 ans et Souvenirs en photo. Adresse: http://echodefrontenac.com/80ans.asp

  • Gaspésie – Iles-de-la-Madeleine —-
    • Lanaudière

La Revue (Terrebonne) Chronique un brin d’histoire par Claude Martel, géographe-historien.

  • Laurentides ———-
  • Laval —–
    • Mauricie

L’Hebdo du Saint-Maurice (Shawinigan). Clin d’oeil historique.

Le Nouvelliste de Trois-Rivières.  Portraits historiques. Première chronique: Calixte Marquis.

    • Montérégie

Sorel-Tracy Express Histoire Express

    • Montréal

Le Messager (LaSalle). En route vers 2012, une histoire laSalloise par Denis Gravel, historien.
Le Messager (Verdun). Souvenirs par Guy Billard, de la Société d’histoire et de généalogie de Verdun.

  • Outaouais —–
  • Saguenay – Lac-Saint-Jean —–

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Un site internet amélioré pour la Société d’Histoire de Magog

Le site internet de la Société d’Histoire de Magog fait peau neuve. Son contenu a été bonifié. Les chroniques historiques rédigées par ses membres peuvent maintenant être consultées en ligne. Vous pourrez ainsi en savoir plus sur Henrietta Kathleen Milne, pionnière de la bibliothèque de Magog ou bien revivre la révolution industrielle à Magog il y a 125 ans, par exemple. La section boutique montre un aperçu des publications de la SHM.

source: Société d'Histoire de Magog

source: Société d'Histoire de Magog

Les archives photographiques de la SHM sont mises en valeur via une exposition virtuelle. Plusieurs thèmes sont abordés: les médecins, le baseball, l’aréna, la Flambée des couleurs.

 

Deux banques de données seront prochainement mises en ligne.

 

Dernièrement, je tiens à souligner l’aspect visuel du site, qui est très soigné. Les photos d’archives de la SHM sont habilement intégrées à l’entête. L’utilisation des pointillées pour séparer les sections est une bonne idée.

http://histoiremagog.com

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