Photo de soldats

Voici une photo qui fait partie des archives de ma famille. Je ne connais pas le nom de ces soldats. Il s’agit probablement de membres de l’armée canadienne. Presque tous arborent un brassard noir au bras gauche ainsi qu’un macaron sur lequel figure un visage. Serait-ce une photo de groupe prise suite au décès d’un camarade?

À ma connaissance, personne dans ma famille n’a participé à la Deuxième Guerre mondiale. Il s’agit de Rosario Baillargeon, époux de ma grande-tante Lucienne Toussaint. Natif de Saint-Frédéric de Beauce, il est décédé en 1980.

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Reconnaissez-vous quelqu’un sur cette photo? De quel régiment s’agit-il? Cette photo aurait été prise au dépôt d’ordonnance de Longue-Pointe durant la Seconde Guerre mondiale.

Les déprédations commises par les militaires [St-Pierre, Ile d’Orléans, 1860]

La maison Laurent Ferland à Saint-Pierre de l'île d'Orléans.

La maison Laurent Ferland à Saint-Pierre de l’île d’Orléans, extrait de « Vieux Manoirs, vieilles maisons, » publié par la Commission des monuments historiques de la province de Québec, Québec, 1927 , p.288. par Pierre-Georges Roy. Bibliothèque et Archives Canada.

Le Canadien, 6 juillet 1860

« Voici ce que dit le Journal de Québec à propos des déprédations commises par les militaires stationnés à St. Pierre, Ile d’Orléans:

 »Nous nous y sommes rendu dimanche, pour voir les choses de nous mêmes, afin de pouvoir en parler avec connaissance de cause. Nous avons vu les soldats traverser les champs dans tous les sens, et fouler aux pieds la moisson. Nous avons vu des prairies tellement foulées et détruites qu’il sera parfaitement inutile d’y mettre la faulx. Les soldats brisent les clôtures, et brûlent jusqu’aux barrières pour faire des feux de joie sur le rivage.

 »La Gazette de Québec a dit comment ils ont dépouillé et volé un malheureux étranger qui leur demandait le chemin pour se rendre au débarcadère. Mais le mauvais exemple vient de plus haut, et des officiers mêmes s’amusent à sauter à cheval de champ en champ, comme si tous ces champs étaient à eux. Il nous semble à nous que l’armée n’est pas créée pour tyranniser, dépouiller et ruiner les citoyens, qu’au contraire elle existe pour la protection de la ville et de la propriété; et nous ne disons pas trop en demandant aux autorités compétentes de protéger les hommes sans moyens de faire respecter la loi.

 »Un homme du nom de Bélanger a dit devant nous et à plusieurs autres que les officiers dont nous venons de parler insultaient les habitants, au moment même où ils sautaient à cheval dans leurs champs. On sait ce que font en Angleterre les autorités militaires quand les troupes se conduisent comme celle qui stationnent à l’Isle, en ce moment; si elles ne peuvent les tenir dans la plus stricte discipline elle les ramènent à la caserne. Nous ne croyons pas qu’elles voulussent en agir autrement envers les habitants de Saint-Pierre, parce qu’ils sont canadiens-français, et nous avons pleine confiance dans la justice et la droiture du commandant-en-chef des forces, Sir William de Kars’.

Billets reliés

LA GARNISON BRITANNIQUE QUITTE QUÉBEC [1871]

UN ASSASSINAT À L’ILE D’ORLÉANS [1663]

L’ABC DE L’ARRONDISSEMENT HISTORIQUE DE L’ILE D’ORLÉANS

L’ÎLE DES SORCIERS

La garnison britannique quitte Québec [1871]

Et maintenant, une capsule historique qui nous ramène à Québec en 1871 alors que la garnison britannique quitte la ville.

Canadian Illustrated News, 2 décembre 1871

Canadian Illustrated News, 2 décembre 1871

Le Canadien, 13 novembre 1871

LE DERNIER RÉGIMENT ANGLAIS

Hier, l’Orontes laissait Québec emportant avec lui le dernier régiment anglais.

La vieille citadelle de Québec est maintenant veuve de soldats britanniques et ne renferme plus que quelques femmes et quelques invalides.

Canadian Illustrated News, 2 décembre 1871

Canadian Illustrated News, 2 décembre 1871

Reviendront-ils jamais pour défendre le vieux drapeau anglais, nous ne le croyons pas! Ce départ est un des faits les plus remarquables depuis la conquête.

Les soldats français ont été chassés par les armées anglaises, après des combats glorieux, mais les soldats anglais s’en vont sans combattre devant les armées pacifiques mais non moins puissantes des américains.

Signe des temps!

Pour en savoir plus: La garnison britannique à Québec, 1759-1871 par Christian Rioux, Parcs Canada, Patrimoine canadien, 1996.

Billets reliés
Un voyageur de Montréal tué par un soldat [Québec, 13 septembre 1807]

Les démolitions à Québec [1871]

Emeute du 1er avril 1918 contre la conscription [Québec]

La poudrière explose [Québec, 4 mars 1864]

À la recherche des conscrits insoumis [1918]

En juillet 1917, la Loi sur le service militaire, controversée au Québec, est adoptée au Canada. Les premiers conscrits doivent se rapporter dès janvier 1918. Ceux qui résistent risquent de recevoir la visite de la police.

L’Action catholique, 15 février 1918

LA RECHERCHE DES INSOUMIS
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ELLE SE POURSUIT TRÈS ACTIVEMENT PAR LA POLICE FÉDÉRALE – A CEUX QUI SONT EXEMPTÉS DE PORTER LEURS PAPIERS
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La recherche des conscrits qui ne se sont pas conformés à la loi du service militaire se poursuit très activement par les membres de la police fédérale sous la direction du capitaine C. Desrochers, et chaque jour quelques insoumis sont arrêtés et conduits à la citadelle. Les porteurs de certificats d’exemption les présentent de bonne grâce aux officiers qui le leur demandent ce qui rend le travail de ces derniers facile.

Nombre de conscrits qui ne sont pas de la première classe parce que mariés, mais qui sont d’âge militaire et qui n’auraient pas eu la précaution de se munir d’un certificat de mariage n’en ont pas moins été tenus de répondre aux questions des officiers de police: mais ils entendent bien ne pas se laisser importuner davantage en portant désormais sur eux les documents qui prouvent qu’ils ont pris femme.

On entend, paraît-il, appliquer la loi dans toute sa rigueur. Nous apprenons que les déserteurs arrêtés à Québec n’y sont gardés que juste le temps nécessaire pour être équipés et sont transportés ensuite ailleurs pour y faire des exercices.

Billets reliés

Emeute du 1er avril 1918 contre la conscription [Québec]

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

Explosion dans une usine d’obus [Sherbrooke, 1917]

Site internet de la Commonwealth War Graves Commission

Translation des ossements des soldats français morts sur les plaines d’Abraham [1854]

Le Journal de Québec, 8 juin 1854

LA TRANSLATION DES OSSEMENTS DES SOLDATS FRANÇAIS MORTS AU COMBAT EN 1760, DANS LES PLAINES D’ABRAHAM.

A neuf heure, les différentes sections de la Société Saint Jean Baptiste se réunissaient sur le Champ de Mars, autour du char funèbre, entre deux baies de pompiers et de soldats. Les côtés du catafalque étaient ornés de deux magnifiques trophées de fusils, de sabres et de baïonnettes, et sur le devant était un petit tableau de M. Légaré, représentant la victoire des français.

Les coins du poêle étaient portés par les seize messieurs suivants: les honorables A. N. Morin, E. Pascal Taché, R. E. Caron, de Sales Laterrières, Jean Chabot, P.J.O. Chauveau, et MM. de Salaberry, Chs Panet, McDonald, dép. adj. général; Jacques Viger, Cauchon, Garneau, Faribault, Légaré, Dumoulin et L.G. Baillairgé.

Sur la terrasse la foule était immense, et les canons qui comme par souvenirs semblaient demander à vomir la foudre, et ces officiers et ces soldats qui donnaient avec tant d’empressement leur brillant concours à cette grande fête nationale, et ces drapeaux glorieux d’une époque effacée, et ce soleil si radieux et comme joyeux d’éclairer cette grande démonstration de la mort et du néant, avaient une majesté et une sublimité qui s’élevaient au-dessus de la pensée humaine et que notre plume ne saurait définir.

Jamais on n’avait rien vu de semblable dans Québec et jamais non plus occasion n’avait été plus favorable par une pareille fête. Les soldats anglais (le 66e et le 71e,) rendaient hommage aux os victorieux de Français, au moment où les Anglais et les Français se battaient pour une cause commune sur le sol de l’ancien monde.

Le Dr. Robitaille à qui nous devons l’organisation de cette fête, le commissaire ordonnateur de la Société Saint Jean-Baptiste, était partagé entre les mille détails de l’ensemble, et répondait à tout.

A dix heures, le char funéraire, traîné par six chevaux couverts de noir, s’ébranla et prit la direction de la rue Saint-Louis, pour gagner la cathédrale.

Combien de spectateurs dans les rues, combien aux fenêtres des maisons! Sur le champ de mars seul il y avait plus de dix mille spectateurs.

Arrivés devant l’hôtel du gouvernement, le convoi s’arrêta et l’honorable Louis Panet, président de la Société Saint-Jean-Baptiste, adresse à Son Excellence, l’Administrateur du gouvernement l’allocution suivante:

VOTRE EXCELLENCE

« La société Saint Jean-Baptiste, qui représente la grande masse de la population canadienne-française, désire particulièrement offrir à Votre Excellence ses plus vifs et ses plus sincères remerciements pour l’appui signalé que votre Excellence lui a si libéralement et si spontanément donné dans tout ce qui a été fait pour atteindre le but de cette grande et importante solennité.

« L’intérêt particulier que Son Excellence, ainsi que toute la garnison, a pris au succès et à l’éclat de cette démonstration, sans égard aux préjugés nationaux et sans nullement s’enquérir qui, dans l’occasion dont nous célébrons la mémoire, étaient les vainqueurs et qui étaient les vaincus, doit pour toujours éteindre et mettre au néant tout reste d’antipathie nationale, s’il en existait encore dans l’esprit de quelques-uns de nos compatriotes; et de tels procédés de la part de Votre Excellence feront plus pour amener entre les deux origines les bons rapports mutuels et la fusion complète des sentiments, que tout ce qui a été dit et fait pendant le dernier demi siècle. »

Son Excellence répondit à ce discours de la manière suivante:

« Monsieur le président et messieurs de la société Saint Jean-Baptiste,
« Il est extrêment [sic] agréable pour moi, ainsi que pour chacun des soldats que vous avez invités à prendre part à cette intéressante cérémonie, d’avoir à remarquer les efforts que votre société a faits pour honorer la mémoire de braves combattants morts sur le champ de bataille.

« Il importe peu de recherche à laquelle des deux armées rivales ont appartenu ces hommes valeureux. L’histoire a enregistré le fait qu’ils sont morts glorieusement en accomplissant leur devoir envers leur roi et leur patrie, et cette considération suffit pour accorder à leurs restes toute marque de respect et de vénération.

« Je vous souhaite, messieurs, le meilleur succès possible dans le grand oeuvre que vous venez d’entreprendre. »

Alors le concours se dirigea vers la cathédrale.

Jamais cette Eglise, mère du Canada, qui repose depuis 210 ans sur le roc de la vieille capitale, n’avait revêtu un deuil pareil. L’immense nef du centre, depuis l’autel jusqu’à l’orgue, était tendu de noir et de blanc, et quatre bandes mi-blanc mi-noir, partant d’un même point de la voûte et descendant en forme de mausolée sur la bière, avaient un incomparable effet de lugubre grandeur. Le cercueil était élevé sur neuf marches, placées au centre de l’Eglise, tout prêt de la chaire, et recouvert d’un mausolée, sur lequel mille lumières concentraient l’éclat de toute cette pompe funèbre. En avant était une estrade pour recevoir Mgr. l’Archevêque et le clergé.

Les neufs évêques du Concile étaient présents dans le choeur avec leurs théologiens et tout le clergé de Québec. Ces augustes prélats et ces prêtres vénérables venaient, comme toute la population de Québec, rendre hommage à des guerriers qui n’étaient plus, comme autrefois les autorités d’une ville allèrent déposer les clés de cette même ville sur le tombeau de Duguesclin.

Le choeur dirigé par M. Stanislas Drapeau, chanta avec un ensemble admirable, surtout le Libera accompagné de l’orgue, joué par M. Ernest Gagnon.

Le coup d’oeil de l’église était le plus beau de toute la fête, et c’est dans les occasions d’une pareille solennité que le catholicisme déploie une incroyable grandeur et une incomparable majesté. Devant cette pompe du néant, Massillon aurait pu encore une fois s’écrier; « Dieu seul est grand! »

La cérémonie terminée, le convoi défila par la rue la Fabrique et la rue Saint-Jean. La foule des spectateurs allait toujours augmentant; la ville presque entière assista à ce grand spectacle et presque tous les chantiers furent fermés.

A une heure, le cercueil était déposé dans la fosse qui lui était préparée à deux milles de la cathédrale, sur la terre de Julien Chouinard, écr., dont l’hospitalité et les prévenances pour tous ceux qui faisaient partie de la fête, méritent une honorable mention et la reconnaissance de la société Saint Jean-Baptiste.

Le colonel Taché parla une heure durant, décrivant la bataille dans laquelle étaient tombés les morts qu’on honorait, et donnant les paroles de louanges à leur bravoure. Le discours fini, des hourras furent donnés aux armées alliés de l’Angleterre et de la France, à la milice canadienne, au colonel Taché et à M. Chouinard.

La cérémonie se termina par la bénédiction de la fosse par M. le curé de Québec, laquelle fut suivie d’une salve d’artillerie par les voltigeurs pompiers et de plusieurs décharges de mousqueterie par la troupe de ligne et les volontaires canadiens.

La précision avec laquelle ces pompiers ont tiré et le canon de fusil et le fusil a été remarquée par les chefs militaires.

Jamais dans aucune circonstance on a eu autant de volonté d’ensemble. L’église a donné toutes ses pompes comme l’a fait l’autorité militaire, et de cette volonté est sortie la plus belle fête qui se soit peut-être vue sur le sol du nouveau monde. Nous n’exagérons rien; s’il y a exagération elle se trouve dans l’impuissance à décrire cette fête qui laissera des impressions profondes dans les coeurs des habitants de Québec.

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1759: Du sentier de la guerre aux plaines d’Abraham

Fort Duquesne, fort français (Pittsburgh, Pennsylvanie)

Ecoutez 104 histoires de la Nouvelle-France …

Il y a 100 ans décédait le Marquis de Montcalm [Québec, 1859]

Un voyageur de Montréal tué par un soldat [Québec, 13 septembre 1807]

Le Canadien, 19 septembre 1807

FUT ASSASSINE

Samedi dernier vers 10 1/2 heures du soir, Simon Latresse, par un soldat de la Presse (Press-Gang) du Vaisseau de sa Majesté le Blossom commandé par George Picket Ecuyer – S. Latresse étoit à danser dans une maison du Faux-bourg St. Jean, lorsque la presse y entra, sous les ordres du Lieut. Andrel. Un des deux soldats armés de pistolets & restés à la porte de la maison, lâche un nommé Fournier, qu’ils avaient pressé pour courir à Latresse, qui s’étant échappé d’eux, par sa force & son activité, se sauvoit à la course, le soldat ne pouvant l’atteindre, lui tira un coup de pistolet; la balle lui traversa le corps, il fut porté à l’Hôtel-Dieu où il est mort Dimanche dernier à minuit, après avoir souffert avec courage & resignation.

Cet homme, âgé de 25 ans, étoit Canadien, natif de Montreal, il avoit été voyageur dans les environs de Michimakinac depuis sept ans, jouissoit d’un caractère fidèle & attaché à ses Maîtres, & laisse pour deplorer son malheureux sort une mère veuve & agée de 75 ans, que seul il soutenoit des épargnes de ses gages.

Acte d’inhumation

Possiblement fils de Pierre Guillot dit Latresse et de Marie Anne Désilets dit Mousseau, mariés à Montréal le 21 janvier 1761.

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La justice en 1817,1837 et 1857: quelques exemples de condamnations

John Placket et Patrick Murphy, accusés du meurtre de la veuve Godin (Les Écureuils, auj. Donnacona, 1814)

Augustin Kennedy, déporté en 1826 aux Bermudes

Comment punissait-on les gens coupables de haute trahison au 18e siècle? Voici l’histoire de David McLane

Site internet de la Commonwealth War Graves Commission

Le site web de la Site web de la Commonwealth War Graves Commission permet de localiser la dépouille d’environ 1,7 millions de membres des armées du Commonwealth tombés au combat lors de Première et la Deuxième Guerre mondiale. Pour chaque personne, on trouve des informations comme la date de décès, la localisation de la dépouille, le régiment d’appartenance et parfois les noms des parents et/ou de l’épouse.

Au cimetière de guerre de Tripoli (Libye) est enterré Joseph Adelard Jean Louis Garant, de Saint-Georges de Beauce (décédé le 30 septembre 1943) et Ray Arthur Matthews de Lac-Beauport (décédé le 28 mai 1943).

Au Memorial Alamein, (Egypte) repose la dépouille de Francis Gabriel Nadeau, de Port Daniel station (décédé 13 novembre 1941).

Au Cimetière européen Ben m’Sik (Maroc), se trouve la tombe de Edouard Beaudry de Montréal. Il était correspondant de guerre (décédé le 23 janvier 1943).

Au cimetière Aabenraa (Danemark) se trouve la dépouille de Joseph Gaston Gustave André Labelle de Montréal (décédé le 16 septembre 1944) et Marc Alexandre Gérard Fournier (décédé le 15 février 1944) de Hull.

Au Cimetière de guerre de Yokohama (Japon) on trouve la dépouille de Arthur Perreault (décédé le 10 mai 1944) de Fontenelle et Joseph A. E. Pidgeon (tué le 27 février 1944) de Percé.

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Des Canadiens-français sur le Nil (Khartoum, Soudan, 1884-1885)

Un bombardier Liberator disparaît (19 octobre 1943)

Les blockhaus [XVIIIe et XIXe siècle]

Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

L’écrasement du bombardier Consolidated B-24 Liberator (Griffintown, Montréal, 25 avril 1944)

Montréal, durant la Deuxième Guerre mondiale:

Les usines montréalaises tournent bientôt à plein régime. On construit des fabriques de munitions et une avionnerie. Les chantiers navals et les ateliers ferroviaires fabriquent de façon intensive du matériel militaire. (réf. Montréal, 500 ans d’histoire en archives)

25 avril 1944, Montréal, quartier Griffintown, il est 10:30 du matin.  Au coin des rues Shannon et Ottawa, les gens vaquent à leurs occupations. Six minutes auparavant, le bombardier Consolidated B-24 Liberator a décollé de l’aéroport de Dorval à destination de l’Europe.

Le bombardier éprouve rapidement des difficultés. Il perd de l’altitude alors qu’il survole le Mont-Royal. Le pilote tente de modifier sa trajectoire, pour se diriger vers le fleuve et orchestrer un atterrissage d’urgence. Peine perdue. L’avion

survola le district commercial de la ville, faillit accrocher l’édifice Sun  Life, passa au-dessus de la rue Windsor, du bureau de poste, de la brasserie Dow pour finalement venir s’écraser sur un pâté de maisons. (La Patrie, 26 avril 1944).

L’Action catholique, 26 avril 1944

La Patrie, 26 avril 1944

Dans la Patrie du 26 avril, on rapporte le témoignage d’Albert Lanctôt, un électricien. Il:

effectuait des travaux d’installation électrique au garage de M. Martel, lui aussi habitant Farham. Il a entendu le  »bruit sourd d’un train qui passe sur un pont à 70 milles à l’heure » puis le toit du garage s’est effondré sur lui et les autres personnes présentes. Il a réussit à se déprendre, il ne sait trop comment, a fuit dans la cour, a escaladé une clôture et s’est trouvé dans une rue d’où on le transporta à l’hôpital Saint-Luc.

Il y eut plusieurs blessés et dix victimes parmi les civils:

  • Delia Hamilton, femme de Joseph Dowling (56 ans)
  • Lucienda Béland, femme de Wilfrid Barré (59 ans)
  • Joseph T. Hébert (37 ans)
  • Marie-Yvette Hébert (18 mois)
  • Aurèle Larochelle (53 ans)
  • Louis-Philippe Lemieux (37 ans)
  • Victorin Marchand (34 ans)
  • Madame Walter Wells, née Christoffer (26 ans)
  • Madame James Wells, née Forget (19 ans)
  • James Wells Sr (2 ans)

L’équipage du bombardier périt aussi dans l’accident. Voici leurs noms:

  • James-Smith Wilson (d’origine écossaise, mais habitant aux États-Unis, âgé de 21 ans)
  • Islwyn Jones (d’origine galloise, âgé de 23 ans)
  • Andrej Kuzniacki (polonais, 30 ans)
  • Adolf-Jan Nowicki (né en Pologne, mais habitant Montréal, 31 ans)
  • Kazimierz Burzynski (né en Pologne, mais domicilié à Montréal, 47 ans)

La Patrie, 26 avril 1944

La Patrie, 26 avril 1944

La Patrie, 25 avril 1944

Le Canada, 26 avril 1944

Bibliographie

Sharon Doyle Driedger. An Irish Heart, How a Small Immigrant Community Shaped Canada, Toronto, Harper Collins, 2010, 404 pages.

Pierre St-Cyr. [en ligne] Griffintown: l’écrasement d’un bombardier le 25 avril 1944 [Page consultée le 22 janvier 2012] Adresse URL

La Patrie, 25 avril 1944, 26 avril 1944, 27 avril 1944

Le Canada, 26 avril 1944

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Le vinum colchici est dangereux pour la santé (Tabb’s Yard, Montréal, 1873)

Le fantôme de Mary Gallagher (Griffintown, Montréal, 26 juin 1879)

Explosion à Hochelaga [26 mai 1888]

Un chemin de fer sur le Saint-Laurent [1880-1883, Hochelaga-Longueuil]

Première représentation au Ouimetoscope de Montréal (1er janvier 1906)

Le 1er août 1930, on a pu voir ceci dans le ciel [objet volant identifié]

Les quartiers de Montréal: exposition virtuelle et jeux en ligne

Montréal – 500 ans d’histoire en archives

Des Canadiens français ont participé à la Guerre de Sécession (1861-1865)

Selon Jean Lamarre, professeur au Collège militaire royal de Kingston, entre 10 000 et 15 000 Canadiens français  auraient participé à la Guerre de Sécession, aux côtés des Nordistes. Il a consacré un livre à ce sujet, Les Canadiens français et la Guerre de Sécession, publié en 2006 par VLB Editeur.

En annexe, on retrouve une liste d’environ 1000 soldats canadiens-français ou de parents canadiens-français dont on trouve les dossiers dans les National Archives and Records Administration, Washington. Y sont indiqués, lorsque disponible,  l’âge, le lieu d’origine, le lieu et la date d’enrôlement du soldat tout comme le nom et le numéro du régiment auquel chaque soldat a été assigné.

Ainsi, j’ai appris que cinq Lapointe ont participé à la Guerre de Sécession. Il s’agit de Andrew (décédé le 20 août 1862), John, Octavus, Lewis et Joseph.

Membres du deuxième régiment d’infanterie du Rhode Island. Plusieurs Canadiens français ont combattu dans ce régiment. Source. Library of Congress

Le livre de Jean Lamarre fournit plusieurs détails à propos de Lewis Lapointe (voir p. 60). Âgé de 33 ans, né à Saint-Martin (Beauce?), il a été enrôlé le 21 août 1863 à Portland, Maine. Il a été assigné au troisième régiment d’infanterie du Maine. Il était substitut (contre rémunération, il prenait la place d’un conscrit). Il a été traduit en cour martiale pour désertion. Reconnu non-coupable de désertion, il a par contre été puni pour s’être absenté sans autorisation. Il a payé son amende, puis est retourné à son régiment. Il  serait intéressant de savoir ce qui lui est arrivé après la guerre.

Peut-être avez-vous parmi vos ancêtres quelqu’un qui a combattu durant la Guerre de Sécession?


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Base de données: Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC (BAC)

Bibliothèque et Archives Canada a mis en ligne la base de de données Soldats de la Première Guerre mondiale – CEC.

Cette base est un outil de recherche pour accéder aux dossiers de services des 600 000 soldats, infirmières et aumôniers enrôlés dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) pendant la Première Guerre mondiale.

Le moteur de recherche permet de faire une recherche par nom, prénom ou par matricule. Cochez l’option Dossiers numérisés pour voir les dossier disponibles en ligne. Eventuellement, tous les dossiers seront numérisés et mis en ligne.

Pour chaque résultat apparait le rang, la date de naissance et le no de référence du dossier de l’individu.

Exemple de dossier partiellement disponible en ligne

Joseph Ernest Lapointe (mon arrière-grand-oncle)

matricule no: 919840

Recto et verso du document (formulaire d’attestation).

Pour en savoir plus sur son expérience à la guerre, je vous invite à consulter le site de Jacques Mercier.

Exemple de dossier entièrement mis en ligne

Joseph Alphonse Fontaine

Cliquez ici. (79 pages, format pdf).

On y retrouve divers documents, (formulaire d’enrôlement, histoire médicale, démobilisation, etc).

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La Côte-du-Sud à l’heure de la Conquête

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