Historiens et historiennes dans la toponymie québécoise

par Vicky Lapointe

Quelle place les historiens et historiennes occupent-ils dans la toponymie québécoise?

J’ai fait une recherche sur le site internet de la Commission de toponymie du Québec avec le mot-clé « historien ». J’ai obtenu 345 résultats. Veuillez noter que l’origine des toponymes n’est pas toujours précisée. Il se peut donc que d’autres toponymes rendant hommage à des historiens ne soient pas présents dans la base de données.

J’ai ensuite trié les résultats pour ne retenir que les toponymes faisant référence à des historiens/nes.  J’ai inclus tout ceux qui sont désignés dans le répertoire comme étant historiens, mais je suis consciente que dans certains cas, cela peut prêter à débat. J’ai exclu les résultats de type ‘l’historien X croit que l’origine de ce toponyme est…’.

J’ai ensuite reporté les résultats sur une carte que vous trouverez un peu plus bas.

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F.X. Garneau. 1866. Bibliothèque et Archives Canada. No MIKAN 2837299

En tout, j’ai repéré 188 toponymes honorant 118 historiens et historiennes. Plusieurs sont des autodidactes spécialistes de l’histoire locale. Il y a un historien de la littérature (James Huston) ainsi qu’un historien de l’art (Gérard Morisset). Une vingtaines d’historiens honorés au Québec sont nés en Europe, principalement en France et en Grande-Bretagne (ex. Octave Aubry, François-Edmé Rameau de Saint-Père, Edward Hyde, comte de Clarendon, etc). Le Louisianais Alcée Fortier a un lac en Mauricie, le lac Fortier, nommé en son honneur. Benjamin Sulte, Sir Thomas Chapais, François-Xavier Garneau et l’abbé Jean-Baptiste-Antoine Ferland sont les historiens les plus présents dans la toponymie québécoise.

La majorité des toponymes font référence à des historiens. Cinq historiennes font partie de notre toponymie:

  1. Louise Dechêne
  2. Laure Conan (elle est surtout connue en tant que romancière et biographe).
  3. Catherine Day
  4. Marie-Claire Daveluy
  5. Marcelle Desnoyers (la rue Berthiaume à Farnham a été nommé pour honorer sa mémoire ainsi que celle de son mari l’historien Alban Berthiaume)

Certains noms sont plus connus que d’autres. Mentionnons que des rues et des édifices ont été nommés en l’honneur de Guy Frégault,  de Gérard Filteau, de Jean Hamelin, de Maurice Séguin, de Robert-Lionel Séguin, du chanoine Lionel Groulx et de Robert Rumilly.

La plupart des toponymies reliés à des historiennes/nes ont été officialisés au cours des 30 dernières années. En 1989, plusieurs rues ont été nommées en l’honneur d’écrivains et d’historiens.

Pour terminer, saviez-vous qu’il existe une rue des Historiens? Elle est située à Montréal.

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Aujourd’hui, un peu de toponymie. En faisant une recherche sur Google Maps (que j’adore), j’ai pu constater qu’il y avait pas mal de routes à travers le monde qui portent le nom de ou du Québec. Alors, je vous convie à un petit voyage virtuel à travers le réseau routier de l’Australie, de la France, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et bien d’autres endroits.

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Un chocolatier français à l’Ile d’Anticosti, Henri Menier

M. H. Menier image fixe/ Imprimerie C.-O. Beauchemin, 1897, Source BANQ

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens. Une rue à Baie-Comeau et une autre à Sept-Iles ainsi qu’un village à l’Ile d’Anticosti portent son nom. Qui était Henri Menier?

Une fortune acquise grâce au chocolat

Henri Emile Anatole Menier est né le 14 juillet 1853 à Paris, héritier d’une prospère famille de chocolatier, les Menier. Il a été maire de Noisiel, en France, de 1881 à 1913.

Il s’est porté acquéreur quelques mois avant son décès, en 1913, du château de Chenonceau.

Chocolat Menier : [affiche] ([Tirage avec signature]) / [Firmin Bouisset, 1893]
Chocolat Menier : [affiche] ([Tirage avec signature]) / [Firmin Bouisset, 1893]
Source: Bibliothèque nationale de France

Ménier était un grand sportif. Il aimait s’adonner à la course automobile et au yachting. Il était aussi amateur de chasse et pêche et c’est grâce à ses deux passions que son attention se porta sur l’Ile d’Anticosti.

L’Ile d’Anticosti

L’Ile d’Anticosti est une île d’une superficie de 7 900 km², située dans le golfe du Saint-Laurent. Les Amérindiens furent les premiers à y établir une présence. L’explorateur Jacques Cartier la  »redécouvrit » en 1534. En 1680, l’île fût donnée à Louis Jolliet par le roi de France en récompense de ses bons et loyaux services.  Jusqu’à ce qu’à son achat par Menier en 1895, l’île était peu développée.

Donc, Henri Menier acheta en 1895 l’Ile d’Anticosti pour la coquette somme de 125 000$. Il voulait bien sûr y chasser et y taquiner le poisson, mais il voyait aussi grand.  Il développa d’abord le village d’English Bay (rebaptisé par la suite Baie-Sainte-Claire). Il déménagea le tout à la baie Ellis; c’est là que sera fondé le village de Port-Menier qui existe toujours.

Lorsque Henri Menier était en France, c’était son ami Georges-Martin Zédé qui gérait l’île. Il y développa

 la coupe du bois, l’agriculture, la pêche et la mise en boîte du homard et du saumon (réf)

C’est aussi grâce à Menier que l’on peut voir autant de cerfs de Virginie, des renards, des castors, des rats musqués, des orignaux et des lièvres sur l’île.

Manoir bâti pour Henri Menier sur l'île d'Anticosti. Incendiée en 1953, suite aux ordres de la Consolidated Bathurst Ltd. Source: Bibliothèque et Archives Canada

Henri Menier décèda en 1913 à cause du diabète. Son frère Gaston prit la relève et continua le développement de l’île, qu’il revendit en 1926 à la Wayagamack Pulp and Paper au coût de 6 millions de dollars. L’époque des papetières dura quelques décennies. La dernière papetière propriétaire de l’île, la Consolidated Bathurst Ltd, fût expropriée par le gouvernement du Québec en 1974. La réserve faunique de l’Île-d’Anticosti, d’une superficie de 303 km², a été créée en 1980. Maintenant, l’île est gérée selon le modèle municipal standard.

En 1999, Jean-Claude Labrecque réalisa  Anticosti Au temps des Menier.

Dans un prochain billet, je vais vous raconter l’histoire d’un mystérieux habitant de l’île d’Anticosti…

Port-Menier. Source: dnas2 sur Flickr

Bibliographie

Wikipédia. Henri Menier. Page consultée le 4 juillet 2011. Adresse URL

Wikipedia. Ile d’Anticosti. Page consultée le 23 juillet 2011. Adresse URL

Municipalité de l’Ile d’Anticosti. Pagée consultée le 4 juillet 2011. Adresse URL
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12. François-Xavier Garneau, historien (1809-1866)

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Des rues à Lévis, Beloeil, Boucherville, Sainte-Julie et Québec, une avenue à Laval, une paroi au Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi qu’un cégep à Québec portent son nom. Qui était François-Xavier Garneau?

Enfance et éducation
François-Xavier Garneau est né à Québec le 15 juin 1809. Il provient d’un milieu modeste. Son père, François-Xavier, était aubergiste.

François-Xavier Garneau étudie d’abord à l’école du faubourg, puis dans une école située au sous-sol de la chapelle de la Congrégation. Garneau aurait voulu étudier au Séminaire de Québec, mais son voeu n’est pas exaucé. Alors, pendant deux ans, il travaille pour Joseph-François Perrault, greffier de la Cour du banc du roi.

Entre 1825 et 1830, il est formé à la profession de notaire auprès d’Archibald Campbell.

Gravure | Portrait de Denis Benjamin Viger | M930.50.7.11

Portrait de Denis Benjamin Viger John Henry Walker (1831-1899) 1850-1885, 19e siècle Encre sur papier – Gravure sur bois Source: Musée McCord

Les voyages forment la jeunesse
En 1828, il voyage aux États-Unis et au Haut-Canada, puis trois en plus tard, il va en Angleterre. C’est à Londres qu’il devient le secrétaire de Denis-Benjamin Viger, délégué de l’Assemblée du Bas-Canada. Ses fonctions lui permettent de rencontrer des gens qui ont marqué leur temps, tels William Lyon Mackenzie, John Arthur Roebuck, John MacGregor (statisticien) et Daniel O’Connell. Il visite aussi la France à cette époque.

En 1833, il revient à Québec. Il y fonde la même année le journal l‘Abeille canadienne, dont la parution est interrompue après deux mois.

L’année suivante, il est engagé en tant que notaire auprès de Louis-Théodore Besserer. Le 25 août 1835, il épouse Marie-Esther Bilodeau. Ils auront 10 enfants. En 1836, il est notaire à son compte puis en 1837, il devient caissier à la Banque de l’Amérique septentrionale britannique. En 1838, il est employé par la Banque du Québec.

Estampe | F. X. Garneau, historien du Canada, 1866 | M1118

F. X. Garneau, historien du Canada, 1866 Anonyme – Anonymous 1866, 19e siècle Source: Musée McCord

Selon Pierre Savard et Paul Wyczynski, c’est dès 1837 :

qu’on peut déceler la vocation de l’historien Garneau. Dans le Canadien du 15 février, il publie un extrait historique sur les combats et batailles « livrés en Canada et ailleurs auxquels les Canadiens ont pris part ». C’est son premier écrit du genre, et il procède de la même inspiration patriotique que ses poèmes. Certes, il avait copié à Londres, en 1832, à la demande de son patron, un journal du siège de Québec, dû à la plume d’un officier français, document que Viger a publié en 1836, sans que cela permette d’affirmer que Garneau ait décidé d’écrire l’histoire de son pays pendant son séjour en Angleterre. À ce moment, l’histoire intéresse un public de plus en plus nombreux qui, comme Garneau d’ailleurs, veut comprendre le présent et tirer des raisons d’espérer d’un passé qu’on croit glorieux, mais dont le récit a été fait par des Anglo-Saxons, tels Robert Christie, William Smith et John MacGregor, à l’intention de leurs compatriotes. Au reste, les travaux publiés en français ne peuvent satisfaire la nouvelle génération des Patriotes. (Réf)

En 1841, Garneau lance l’hebdomadaire l’Institut, ou Journal des étudians.

En 1842, il agit comme traducteur à l’Assemblée législative. En 1844, il devient greffier de la ville de Québec, poste qu’il occupera pendant 20 ans.

L’Histoire du Canada
C’est en 1845 que débute la publication de son oeuvre majeure: L’Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu’à nos jours. Le deuxième tome paraît l’année suivante et le troisième en 1849. L’oeuvre est rééditée en 1852 et en 1859 (avec l’aide de son fils Alfred).

Dans cet ouvrage,

Garneau présente l’histoire des Canadiens français comme un combat pour la survie, d’abord contre les autochtones et les Anglo-Américains sur le champ de bataille, puis contre l’oligarchie anglo-canadienne dans l’arène parlementaire. Son ouvrage remporte un immense succès et lui vaut d’être acclamé de son vivant en tant qu’« historien national ». (Réf)

Chaque réédition du vivant de Garneau se voit enrichie grâce aux archives.

L’œuvre considérable de Garneau témoigne de l’importance de la conservation des archives. Il a sans cesse révisé, corrigé et amélioré ses écrits au fur et à mesure que de nouvelles sources étaient mises à sa disposition  (Réf.)

François-Xavier Garneau  consacre beaucoup de temps à ses fonctions de greffier de la ville de Québec ainsi qu’à la recherche et à la rédaction de son Histoire du Canada. Il s’implique aussi dans la fondation en 1842 de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec et de l’Institut Canadien de Québec en 1847.

Il prend sa retraite en 1864.

François-Xavier Garneau est décédé dans la nuit du 2 au 3 février 1866 à Québec. La maison où il a passé les derniers temps de sa vie a été classée monument historique en 1966 par le gouvernement du Québec. Elle est ouverte au public (Renseignements).

Statut de François-Xavier Garneau. Erigée en 1912, sculptée par Paul Chevré.Vieux-Québec Crédit: Vicky Lapointe

Statut de François-Xavier Garneau. Erigée en 1912, sculptée par Paul Chevré.Vieux-Québec Crédit: Vicky Lapointe

Oeuvres

  • Plusieurs poèmes, récits de voyages ainsi que des textes d’opinion et des récits historiques ont été publiés dans la presse.
  • Histoire du Canada depuis la découverte jusqu’à nos jours, quatre tomes. il y a eu plusieurs rééditions et  une traduction anglaise dès 1860.

Tome 1 ,Tome 2, Tome 3, Tome 4 Édition 1882

En complément

François-Xavier Garneau: sa vie et ses oeuvres par Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (1883)
Biographie de F.X. Garneau (1886) par Henri-Raymond Casgrain

Bibliographie

SAVARD, Pierre et Paul WYCZYNSKI [en ligne] Garneau, François-Xavier [Page consultée le 5 juin 2010]

SAVARD, Pierre [en ligne] Garneau, François-Xavier [Page consultée le 5 juin 2010] Adresse URL

Ville de Québec [en ligne] François-Xavier Garneau [Page consultée le 5 juin 2010] Adresse URL

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Brochures de la Société historique du Canada en ligne
A l’abri de l’oubli
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Pour suivre l’actualité du patrimoine et de l’histoire du Québec…


Voici deux sites reliés au gouvernement du Québec qui figurent dans ma liste de sites à consulter pour obtenir les plus récentes nouvelles en matière d’histoire et de patrimoine.

  • Le gouvernement du Québec vous permet de recevoir par courrier électronique les communiqués émis par ses organismes et ministères. Plusieurs communiqués sont intéressants pour ceux qui font une veille informationnelle concernant l’histoire et le patrimoine du Québec, par exemple ceux provenant de Bibliothèque et archives nationales du Québec, du Ministère de la culture, des communications et de la conditions féminines, etc. Cela vous permet d’être au courant des subventions en matière de patrimoine, des remises de prix gouvernementaux, des expositions, etc. Vous pouvez sélectionner l’organisme / le ministère ou la région de votre choix. Des fils rss sont disponibles, mais ils sont peu nombreux.

Adresse: http://communiques.gouv.qc.ca/pmail/index-frn.html

  • Sur le site du Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine, l’abonnement pas courrier aux nouveautés du site est offert. On y reçoit une fois par mois la liste des nouvelles publications émanant du ministère. Ces publications sont des études, des mémoires, des ouvrages portant sur les sites historiques et le patrimoine du Québec, etc.

Adresse: http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2008

  • Ma veille informationnelle en histoire et patrimoine se fait donc à l’aide du courrier électronique, mais de préférence par Netvibes et Google Reader, si pratiques pour suivre les nouveautés des blogues et des journaux…C’est pourquoi j’adore tant les fils rss. Mais, malheureusement, plusieurs sites n’en ont pas. Au moins, plusieurs sites indiquent clairement sur leur page d’accueil les nouveautés. Sinon, on doit fouiller et chercher (et 0n n’a pas toujours le temps et l’envie pour cela). On risque de rater bien des choses intéressantes… Autre outil pratique: Twitter 🙂 Mais je vous préviens, il est source de distraction aussi 🙂

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Saviez-vous que La Pocatière a été nommée en l’honneur de François Pollet de La Combe-Pocatière, que le nom de Rivière-du-Loup fait référence au loup marin (phoque) et que Québec et de Saguenay sont des noms de villes ayant des origines amérindiennes?

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Pour connaître l’origine et la signification des noms donnés aux rues, lacs et rivières du Québec, consultez le site Topos sur le web Noms et lieux du Québec de la Commission de toponymie du Québec. 255 300 lieux sont répertoriés.

Chaque lieu a sa fiche descriptive accompagnée d’une carte.

Bien des découvertes en perspective!

Adresse: http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/accueil.aspx

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