Le Dr Hormisdas Ethier en mission à Constantinople [1908]

La Patrie, 16 juillet 1908

LA SCIENCE DE L’UN DES NÔTRES
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LE GOUVERNEMENT CONFIE AU DR HORMIDAS ETHIER L’IMPORTANTE MISSION D’ALLER FONDER À CONSTANTINOPLE UN HOPITAL POUR LES TUBERCULEUX.
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Hormisdas Ethier. La Patrie, 16 juillet 1908.

Hormisdas Ethier. La Patrie, 16 juillet 1908.

Nous sommes heureux d’annoncer aujourd’hui à nos lecteurs que le gouvernement de la République Française, vient de confier à l’un de nos compatriotes Canadiens-français l’une des charges les plus importantes et les plus délicates, auxquelles il soit permis d’aspirer.

Un jeune médecin, M. le docteur Hormisdas Ethier, qui est actuellement à Paris, et dont les parents demeurent à Clarence, Ont., et à Montréal, a été nommé délégué, ainsi que l’un de ses confrères de Paris, pour aller fonder un hôpital de tuberculeux à Constantinople, en Turquie.

Le Sultan s’était adressé plus d’une fois au gouvernement, afin qu’il s’intéressât à la fondation d’un sanatorium, en Turquie. Le gouvernement se rendit à cette requête et comme les candidats à la charge difficile de fondateur se trouvaient en grand nombre, il résolut, par l’entremise de l’Université de Paris, d’organiser un grand concours.

Trente-deux candidats, dont l’un, Canadien-français, se présentèrent pour soutenir la thèse qui leur était donnée comme sujet d’études et qui portait sur la tuberculose. Quand le résultat des thèses fut connu, le Dr Hormisdas Ethier et le Dr Raymond, un Parisien, arrivaient ex-aequo.

Le gouvernement confia aussitôt à ces deux jeunes et brillants praticiens la tâche d’aller fonder un asile pour les malheureux tuberculeux, dont le nombre qui augmente d’une façon si terrible à Constatinople, a ému et alarmé le gouvernement de la Porte.

Le Dr Hormisdas Ethier, après sa nomination, est venu visiter sa vieille mère, qui habite à Clarence, et il est reparti pour l’Europe. Sa modestie de savant ne lui a pas permis de parler de sa nomination à ses confrères, et voilà pourquoi, les journaux ne le sachant pas, n’en ont rien dit.

Le Dr Ethier est âgé de trente ans. Il fit ses études classiques au collège de Rigaud, et ses études de médecine à l’Université Laval, de Montréal.

Il y a six ans, alors qu’il n’était âgé que de vingt-quatre ans, son cousin germain, le Dr Eidèhe? Ethier de la rue Saint-Denis, et qui se trouvait alors à Paris, le fit mander pour aller le remplacer comme interne à l’hôpital Saint-Michel, sous la direction du Dr Récamier, médecin du Prince d’Orléans.

Le Dr Éthier passa trois ans dans cet hôpital. Puis, il se rendit en Angleterre étudier quelques temps et retourne en France, jusqu’à ce qu’il fut choisi comme délégué par le gouvernement.

Il partira pour la Turquie au commencement [illisible].

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Les commandements de la santé [1925]

Extrait du Clairon de Saint-Hyacinthe, 13 février 1925

LES COMMANDEMENTS DE LA SANTE (dans le cadre de la campagne contre la tuberculose du Service provincial d’hygiène)

Je m’engage à

  1. Respirer de l’air pur au travail et au jeu.
  2. Vivre le plus possible au grand air.
  3. Dormir avec les fenêtres ouvertes.
  4. Respirer par le nez et non par la bouche.
  5. Prendre un bain au moins une fois par semaine.
  6. Prendre l’habitude de respirer le plus profondément possible.
  7. Ne porter que des vêtements propres, et en bon état.
  8. Exiger la propreté dans le milieu où je vis, au travail, dans mes loisirs, à la maison.
  9. Me brosser les dents deux fois par jour, surtout le soir au coucher.
  10. Ne pas cracher sur le plancher.
  11. Ne jamais boire dans un verre ou gobelet ayant servi à d’autres.
  12. Me laver les mains avant chaque repas et après chaque visite aux cabinets.
  13. Ne jamais manger d’aliments suspects.
  14. Ne jamais boire d’eau de provenance douteuse (particulièrement à la campagne)

Clairon de Saint-Hyacinthe, 13 février 1925

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