Mise à jour de plusieurs collections Family Search/ Indexation de l’état civil d’Haïti

Family Search a annoncé la semaine dernière la mise à jour d’environ 80 collections (index et images) . Parmi ces collections, il y a

  • Maine Vital Records, 1670–1921
  • Massachusetts Marriages, 1841–1915
  • Rhode Island, Town Clerk, Vital and Town Records, 1630–1945
  • Vermont, Town Records, 1850–2005

Cela représente plus de 42 millions noms indexés (Brésil et États-Unis). La liste complète des collections concernées a été publiée ici https://media.familysearch.org/new-historical-records-on-familysearch-week-of-december-3-2018/ 

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Parmi les projets d’indexation Family Search en cours, il y a celui de l’état civil d’Haïti 1824-2013. Voici les liens pour ceux qui voudraient participer à l’indexation. Notez qu’il vous faudra créer un compte (gratuit) Family Search.

Chaque document est indexé (transcrit) par un bénévole puis vérifié par un autre. Ensuite, l’image et l’index sont publiés sur le site de Family Search.  Pour ce qui est d’Haïti, la partie B du projet est en voie d’être complétée. La partie A contient des actes de décès  couvrant presque tout le XXe siècle. La partie C, quant à elle, concerne les décès survenus grosso modo entre 2005 et 2013, incluant donc le tremblement de terre de 2010. Pour le moment, les registres à indexer sont ceux de Port-au-Prince. Assurez-vous de bien lire les instructions pour chaque projet et bonne participation!


 

Franco-Américain et Madeleine de Verchères (nouvelles en vrac)

Quelques suggestions de baladodiffusion et d’articles en ce beau mardi.

La sociologue François Deroy-Pineau était l’invitée hier d’Aujourd’hui l’histoire à Radio-Canada pour parler d’une figure intriguante de notre histoire: Madeleine de Verchères. Cliquez ici pour écouter l’entrevue. Le professeur Gilles Laporte a quant a lui parlé des rébellions des Patriotes en 1837-38.

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Exposition de peintures au Musée Provincial: Madeleine de Verchères 1942 par Raymond Audet E6,S7,SS1,P10624 Fonds Ministère de la Culture et des Communications, Office du film du Québec BANQ http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3005570

Le 30 mai dernier, Gilles Barbeau était l’invité de 3600 secondes d’histoire (CHUZ) pour parler de son livre  Curieuses histoires d’apothicaires (Septentrion). Cliquez sur le fichier en date du 30 mai (en reprise le 3 juin) pour écouter.

Un projet de route de la francophonie entre le Québec et la Nouvelle-Angleterre se dessine. Lisez l’article sur le site de France-Amérique.

Publication récente: Franco-Americans in the Champlain Valley par Kimberley Lamay Lircursi et Celine Racine Paquette (Arcadia Publishing) sur l’histoire des Franco-américains du Vermont et de l’état de New York.  Sont parus chez Arcadia Publishing en 2010 Franco-Americans of Maine (Dyke Hendrickson) et Franco-American Life & Culture in Manchester New Hampshire par Robert B. Perreault et en 2015 The Francos-Americans of Lewiston Auburn (James Myall et Mary Rice-Defosse) .

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Franco-Americans in the Champlain Valley par Kimberly Lamay Licursi et Celine Racine Paquette,

À propos de Franco-Americans in the Champlain Valley, lire cet article du Burlington Free Press: History Space: Franco-American roots run deep.

Et pour terminer, vous pouvez dès maintenant pré-commander A Distinct Alien Race The Untold Story of Franco-Americans, Industrialization, Immigration, Religious Strife par David Vermette (Baraka Books). La sortie du livre est prévue pour le 15 septembre 2018.

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A Distinct Alien Race The Untold Story of Franco-Americans, Industrialization, Immigration, Religious Strife par David Vermette

L’affaire Joseph Lepage [Pembroke, New Hampshire, 1875]

Un crime

Extrait de

Josie  Langmaid, la victime. Extrait de Lapage, Joseph. The trial of Joseph LaPage the French monster, for the murder of the beautiful school girl Miss Josie Langmaid, 1876.

Transportons-nous à Pembroke, une localité de 7100 habitants située au New Hampshire. Un obélisque situé sur le chemin Academie rappelle aux passants le souvenir d’un drame qui a ébranlé la communauté en 1875.

Le 4 octobre 1875, Josie Langmaid, 17 ans, une étudiante de la Pembroke Académie, devait se rendre en classe. Mais elle n’arriva jamais à destination. Constatant son absence, ses parents et des amis entamèrent des recherches qui aboutirent à la découverte le soir même de son cadavre, dans le bois. La tête, séparée du corps, fut retrouvée le lendemain matin. L’obélisque sur Academy Road indique où ont été retrouvés le corps et la tête. Pour ajouter à l’horreur, l’enquête révèle qu’il y a également eu mutilation des organes génitaux et viol. Un bâton, en deux morceaux, avec des traces d’herbe et de sang, est retrouvé près du lieu du crime.

Plusieurs suspects furent interrogés, sans succès. Or, la réception d’informations en provenance de St-Albans, Vermont, orienta l’enquête vers Joseph Lepage, un résident de Suncook, près de Pembroke. L’année précédente, Lepage avait été interrogé concernant le viol et le meurtre de Marietta Ball, une institutrice. Faute de preuves, il fut relâché.

L’arrestation de Joseph Lepage pour le meurtre de Josie Langmaid eut lieu le 13 octobre 1875. Lepage clama son innocence et prétendit s’être perdu en forêt cette journée-là en allant bûcher.

Joseph Lepage

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Joseph Lepage. Extrait de Lapage, Joseph. The trial of Joseph LaPage the French monster, for the murder of the beautiful school girl Miss Josie Langmaid, 1876.

Joseph Lepage, fils de Jean-Baptiste Lepage et de Marie Roy, naquit au Québec vers 1835. Il épousa Eulalie Rousse le 17 février 1857 à Saint-Ambroise-de-Kildare. Quelques années plus tard, les Lepage s’établirent aux États-Unis, d’abord au Vermont, puis au New Hampshire.

En 1875, Pembroke attire une main-d’oeuvre désireuse de travailler dans l’industrie du textile. Joseph Lepage s’établit dans la région pour exercer le métier de bûcheron, mais aussi pour fuir un passé trouble. Au Canada, il fut accusé d’avoir violé sa belle-soeur, Julienne Rousse, mais échappa aux procédures judiciaires en s’enfuyant dans les bois. La brochure ‘La vie de Lepage, sa carrière criminelle… » lui attribue plusieurs agressions ainsi qu’un incendie en sol canadien. Un vrai type à problèmes.

Le procès de Joseph Lepage s’ouvrit le 4 janvier 1876 à Concord, New Hampshire. Pour convaincre le jury de rendre un verdict de culpabilité, le solliciteur (sollicitor) W. W. Flanders souligna la mauvaise réputation de Lepage, le décrivant comme étant une « wandering, crazy person »et « frequently chased young girls » (The Trial of Joseph LaPage the French monster » (p.8). Il affirma qu’un coup porté au visage de la victime par une botte avait laissé une marque concordant avec une botte retrouvée chez Lepage.

Aucun témoin ne vint affirmer à la barre avoir été témoin du crime, mais plusieurs confirmèrent avoir vu l’accusé ou à tout le moins un homme, tenant un bâton ou une hache, près des lieux du crime le 4 octobre 1875. Par exemple, Hattie M. Gault, étudiante à l’académie de Pembroke, certifia avoir vu entre 8:30 et 9:00 Lepage marchant sur Academy Road avec une hache le matin du meurtre. Lepage, ce matin-là, demanda à plusieurs personnes si elles avaient du bois à faire bûcher, annonçant ensuite son intention de se rendre bûcher sur un lot.

Des médecins témoignèrent à propos des taches de sang découvertes sur les vêtements que Lepage portait ce jour-là, mais ne révèlent pas grand-chose, sinon qu’il s’agit surtout de sang humain.

La belle-soeur, Julienne Rousse, raconta à la cour le viol dont elle avait été victime de la part de Joseph Lepage en 1871.

Un verdict de culpabilité fut rendu à l’endroit de Lepage. La date de l’exécution fut fixée au 7 janvier 1877.

Pendaison

En prison, Lepage avoua finalement à deux prêtres être l’auteur du crime. Le blogue Murder by gaslight indique que Lepage a aussi confessé le meurtre de Marietta Ball et qu’il révéla l’emplacement de certains objets ayant appartenu à Josie Longmaid qu’il avait enterré. Il fut pendu le 15 mars 1878. La veuve de Joseph Lepage décéda le 1er août 1898 au Massachusetts (Massachusetts, Deaths and Burials, 1795-1910, » index, Family Search).

Merci à François Gloutnay d’avoir porté à mon attention cette histoire.

Biographie

La vie de Lepage, Sa carrière criminelle au Canada, dans les états du Vermont et du New Hampshire, Sa conversion, Son repentir. 1879. Archive.org.

Josie Langmaid – ‘The Murdered Maiden student’. Blogue Murder by gaslight, publié le 21 février 2010.

Site web de la ville de Pembroke: http://www.pembroke-nh.com/

Lapage, Joseph. The trial of Joseph LaPage the French monster, for the murder of the beautiful school girl Miss Josie Langmaid.Also, the account of the murder of Miss Marietta Ball, the school teacher, in the woods, in Vermont. This book contains the only likenesses of Lepage and his victims. Lapage must have been a fiend incarnate. Philadelphia, Old Franklin Pub. House, 1876.

Billets reliés
Photographies: Les Canadiens-français à New Bedford, Massachusetts et Manchester, New Hampshire, 1909-1912
Oscar Benoit et la grève de Lawrence, Massachusetts (29 janvier 1912)

Drinkwine, un billet sans alcool [New York, 1920]

Le raid de St. Albans [1864]

Un épisode de la Guerre de Sécession.

La Minerve, 21 octobre 1864

L’EXPEDITION DE ST. ALBANS

Nous avons publié hier matin, dans les dépêches de la nuit, le récit d’un coup de main sans exemple depuis le début de la guerre: un parti de maraudeurs a passé la frontière, à St. Albans, et à quatre heures de l’après-midi, a enfoncé trois banques, volé des sommes considérables, une vingtaine de chevaux, et fait feu sur plusieurs personnes qui ont voulu s’opposer à leurs vols.

La troupe reprit de suite la route du Canada. La police s’est immédiatement mise à leur poursuite. Une dépêche reçue hier matin annonce que six de ces maraudeurs ont été arrêtés à Stanbridge. Nous avons reçu hier d’autres détails qui nous permettent de donner un rapport plus complets.

Le compte-rendu suivant de cette audacieuse expédition a été adressé au consul américain:

Depuis deux ou trois jours, un certain nombre de personnes, au nombre de trente environ, arrivaient à St. Albans, par détachements de deux ou trois, sur différents trains, et se rendaient aux hôtels. Leurs habits étaient ceux des voyageurs ordinaires, et rien chez eux n’attirait l’attention du public. Aujourd’hui, vers 3 heures, et en même temps, des détachements de 5 hommes chaque, entrèrent aux trois banques, armés de revolvers qu’ils présentèrent aux Caissiers ou ceux qui les représentaient, et les menaçants de faire feu de suite, s’ils tentaient de faire du bruit ou de donner l’alarme. Toute résistance était inutile. Dans deux banques il n’y avait qu’un homme et dans l’autre il y en avait deux. Ils ont enlevé aux banques tout l’argent qu’ils purent trouver. Les voutes et les coffres-forts furent ouverts, et prirent en tout à peu près $150,000 à $200,000. En même temps leurs compagnons se rendaient aux hôtels et aux étables de louage et prenaient des chevaux nécessaires pour fuir au Canada. Mais comme cette opération se faisait en plein jour, elle ne se termina pas sans résistance. Une demi douzaine de coups de pistolets sur M. Fuller, propriétaire d’écuries de louages et sur M. Field, le propriétaire de l’hôtel américain. Ils tirèrent aussi sur M. Morrisson, en passant dans la rue, et lui firent une blessure qu’on a lieu de croire fatale. M. Huntington fut aussi blessé à la hanche.

Photographie | Les assaillants de St. Albans à la porte de la prison, Montréal, QC, 1864 | I-14018.1

Les assaillants de St. Albans à la porte de la prison, Montréal, QC, 1864

Aussitôt qu’ils eurent enlevé les chevaux, ils prirent la direction du Canada par le chemin de Sheldon, ce qui fit supposer qu’ils avaient l’intention de voler la Banque de Missisquoi, et d’atteindre le Canada par Franklin et Pigeon Hill ou Frelighburg. Autant qu’on peut s’assurer de leur route, tous venaient au Canada. Sur le chemin de planches, ils tirerent sur une jeune fille à côté du chemin. Ils menacerent de brûler la gare et d’autres bâtisses, mais ils crurent probablement que les délais leurs seraient désavantageux. Il n’y avait ni fusil ni pistolet dans le village; mais une demi heure après leur départ, 12 ou 15 personnes qui avaient réussi à se procurer des fusils se mettaient à leur poursuite. A mi-chemin de Sheldon, ils apprirent que les voleurs n’avaient pas plus d’un demi mille d’avance, quelques-uns des chefs paraissaient n’avoir d’autre but que de piller les banques, mais d’autres semblaient disposés à commettre tous les crimes, et ne pas devoir reculer même devant le meurtre.

Les Banques ont offert une récompense de $10,000 à celui qui ferait découvrir les voleurs.

Voici une autre dépêche adressée plus tard au consul américain:

St. Albans, 20 oct.
Nous avons arrêté deux voleurs de ce côté-ci des lignes et les avons mis en prison; on a trouvé sur eux, un montant considérable. Des deux côtés des lignes, la police est sur l’éveil pour opérer les arrestations. Notre gouverneur est très content d’apprendre que les autorités canadiennes montrent tant de célérité.

Le président de la banque de St. Albans est venu à Montréal hier matin à deux heures, et s’est rendu, accompagné du consul américain, chez M. le juge Coursol qui a donné instruction au chef de police Lamothe et au détective O’Leary de se rendre à Stanbridge par le premier train. Ce voyage eut un bon résultat, et à 6 heures du matin, deux voleurs étaient arrêtés. On disait seulement qu’un huissier du nom de Lunt et un autre homme du nom de Morey avaient été tués, probablement en opérant l’arrestation.

Lord Monck a aussi donné instruction à Sir Williams de prêter, au moyen des troupes, tout le secours qui serait jugé nécessaire pour l’arrestation des voleurs
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(PLUS RÉCENT.)

Burlington, Vermont, 20

Huit personnes de celles qui ont envahis St. Albans, volés les Banques et massacrés les citoyens, ont été arrêtés à Stanbridge et Farnham, Bas-Canada; on a trouvé sur eux $50,000. Les autres complices ont été vus sur la route et seront probablement arrêtés.

Nous apprenons qu’une nouvelle force de police sous le commandement du chef de la police riveraine, M. McLaughlin, laissait Montréal par le convoi de l’après-midi pour se rendre à la frontière. On ajout [sic] même que M. Coursol était parti.
[…]

La Minerve, 22 octobre 1864

NOUVEAUX DETAILS SUR L’AFFAIRE DE ST. ALBANS

Comme nous l’avons annoncé hier, M. le juge Coursol a laissé Montréal avant hier après-midi pour se rendre à Stanstead [Stanstead], dans les townships de l’Est, accompagné d’un employé du Bureau de Police, pour prendre sur les lieux mêmes toutes les dépositions qui seraient nécessaires. Ils ont dû venir avec les prisonniers qui ont été arrêtés. Le nombre total jusqu’à présent est porté à 14, dont 12 arrêtés en Canada et 2 à St. Albans. Sur ce nombre, un a été arrêté avant-hier mati à Farnham et conduit à la prison de St. Jean; on a trouvé sur lui $3,000 en or et en greenbacks. On a trouvé sur un autre, arrêté à Waterloo, au moment où partaient les chars, deux paquets contenant $6,000 en greenbacks et trois revolvers. Un troisième a été ramené de Farnham hier matin et a aussi été logé dans la prison de St. Jean. Un quatrième enfin, sur lequel on a trouvé $2,000, a été arrêté à St. Jean même. M. Coursol a laissé hier matin St. Jean pour Farnham. Les six prisonniers, arrêtés à Stanbridge, ont aussi été incarcérés dans la prison de St. Jean.

Le sergent Hunter et cinq hommes sont partis avant-hier, et ont été placés avec plusieurs hommes com-Lacolle, me partis sic] de surveillance à St. Jean, près de Rouse’s Point et à Richmond, pour empêcher les enrôlements à l’étranger.

[…]

Nous apprenons aussi que le colonel Conally a reçu instructions de se mettre, ainsi qu’une partie de ses hommes, à la disposition de nos autorités et de marcher sur la frontière s’il en est besoin.
[…]

A la vue de la vigilance, de l’empressement et des précautions prises par notre gouvernement dans cette affaire, à la vue de l’activité qu’il déploie, nos voisins seront certainement satisfaits et trouveront notre conduite digne d’une nation amie. Nous devons dire aussi qu’ils le reconnaissent et que plusieurs journaux ont parlé avec beaucoup d’éloges de cette conduite.

P.S. Le nombre des prisonniers incarcérés dans la prison de St. Jean est de 15 ou 16.

Le procès des accusés débute à St-Jean, puis se transporte à Montréal, mais le 13 décembre, coup de théâtre!

Minerve, 14 décembre 1864

ELARGISSEMENT DES PRISONNIERS DU SUD

Personne ne supposait que l’affaire de St. Albans aurait un dénouement aussi soudain; et il est fort singulier qu’on ne se soit pas prévalu plutôt de l’heureux expédient d’hier. Chacun se présentait la question sous une autre forme et il paraissait bien entendu que les débats auraient trait surtout au caractère des belligérants. Nous ne sommes pas plus avancés sur ce point qu’il y a un mois, et cependant voilà les prisonniers bien et duement mis en liberté. On a trouvé leur arrestation irrégulière. Nous approuvons la décision de la cour; mais ce jugement qui leur rend la liberté ne les met pas à l’abri de tout danger, et ils feraient bien de ne point négliger les mesures de prudence.

Le jugement tel que rendu a causé dans le public une vive satisfaction. La dernière séance de la cour a été très animée. Aussitôt que le juge Coursol eut rendu son jugement, la foule qui se pressait, oubliant le decorum, s’est mise à applaudir de tout coeur, et des cris de triomphe accompagnèrent Young qui se lança gaiement dans un sleigh de louage, pour jouir une bonne fois du grand air.

Un souper devait leur être donné hier soir.
Voir les procédés de la cour dans une autre colonne.

Billets reliés

Louis Berthiaume (Lewis Barttrow) et la Guerre de Sécession

Assassinat d’Abraham Lincoln: un des conspirateurs trouve refuge au Canada-Est (1865)

Des Canadiens français ont participé à la Guerre de Sécession (1861-1865)

Témoignage d’un canadien dans l’armée américaine [1864]

L’invasion fénienne des Cantons-de-l’Est [1866]

Chronicling America – les journaux historiques américains

Chronicling America Historic American Newspapers regroupe une quantité importante de journaux publiés entre 1836 et 1922 et numérisés par la Library of Congress. Le contenu de ces journaux a été indexé, donc vous pouvez faire une recherche par mots-clés. Vous pouvez voir chaque page en format .jpg, .txt et PDF. On peut télécharger les pages qui nous intéressent et découper l’article dont on a besoin avec l’outil clip image. Plus de 4 millions de pages en ligne.

Voici quelques exemples d’articles en lien avec le Québec ou les Franco-Américains

Une publicité pour une excursion de Burlington, Vermont qui passera par Québec et Montréal. Burlington free press (Vermont), 7 septembre 1855, EXTRA, Image 3 http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn84023127/1855-09-07/ed-1/seq-3/

French Canadians favor annexation. The Minneapolis journal., 9 novembre, 1903, Page 3, Image 3 http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn83045366/1903-11-09/ed-1/seq-3/

Article sur le tricentaire de Québec New-York tribune., 19 juillet 1908, Page 4, Image 18 http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn83030214/1908-07-19/ed-1/seq-18/

Canada wants Jean Baptiste to stay home The Washington herald., 8 mai 1910, quatrième partie, Image 19 http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn83045433/1910-05-08/ed-1/seq-19/ (en bas, à gauche)

Arrestation du criminel Harry K. Thaw en Estrie The day book. (Illinois), 19 août 1913, Image 1http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn83045487/1913-08-19/ed-1/seq-1/

Le naufrage de l’Empress of Ireland The Washington times., 29 mai 1914, HOME EDITION, Image 1 http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn84026749/1914-05-29/ed-1/seq-1/

Publicité pour le  »Franco-American coffee »New-York tribune., 23 octobre 1921, Page 8, Image 72 http://chroniclingamerica.loc.gov/lccn/sn83030214/1921-10-23/ed-1/seq-72/

Billets reliés

Papers Past – les journaux historiques de la Nouvelle-Zélande

Trove: journaux historiques de l’Australie [XIXe et XXe siècle]

Un criminel américain capturé en Estrie [19 août 1913]

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, d’après les journaux de l’époque

La tragédie de l’Empress of Ireland, 29 mai 1914, en images

Photographies: Travailler dans les usines de la Nouvelle-Angleterre (Burlington, Vermont, début XXe siècle)


En mai 1909, Lewis Wickes Hine a photographié plusieurs travailleurs d’usines de Burlington, Vermont, pour le compte de la National Child Labor Committee (NCLC). Pourquoi ces travailleurs-ci? À cause de leur âge. C’étaient des enfants et des adolescents. La NCLC dénonçait le travail des enfants. Elle voulait obtenir des réformes pour que cesse l’exploitation des enfants. Ainsi, elle a chargé Lewis Wickes Hine de photographier les conditions de vie et de travail de cette main-d’oeuvre vulnérable.  Inutile de dire que cette mission ne fut pas de tout repos; certains patrons n’aimaient pas ce type de publicité.

Voici certaines de ces photos. J’ai sélectionné celles où l’on voit des enfants ayant des noms à consonance francophone. Les légendes sont celles indiquées sur le site de la Library of Congress, source des images.

Pour voir la collection photographique complète de la NCLC (5000 photographies), c’est par ici.

Some of the boys working in Chace Cotton Mill, Burlington, Vermont (see label to photo #730) for names. May 5, 1909. 6 P.M. -Caption #730: All these small boys, and more, work in the Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Many of the smallest ones have been there from one to three years. Only a few could speak English. These are the names of some:- Lahule Julian, Walter Walker, Herman Rotte, Arsone Lussier, Addones Oduet, Arthur Oduet, Alder Campbell, Eddie Marcotte, John Lavigne, Jo Bowdeon, Phil Lecryer, Joseph Granger. A small mill.- Location: Burlington, Vermont

Some of the girls from the Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Girl on left hand end is Cora Collette. Girl in middle is Anna Grenier. Been in mill 2 years. 6 P.M. May 5, 1909. Location: Burlington, Vermont.

Some of the youngest girls in Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Girls' names are Mabel Blanchette (left hand end), Lodell Blanchette (right hand end), and Agnes Fountain, young girl in middle. 6 P.M. May 6, 1909 (See #730.) Location: Burlington, Vermont

Noon hour. Herman Rette (right hand), Arsene Lussier. Both been working in Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. for over a year. (See #730.) Location: Burlington, Vermont

All these small boys, and more, work in the Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Many of the smallest ones have been there from one to three years. Only a few could speak English. These are the names of some:- Lahule Julian, Walter Walker, Herman Rotte, Arsone Lussier, Addones Oduet, Arthur Oduet, Alder Campbell, Eddie Marcotte, John Lavigne, Jo Bowdeon, Phil Lecryer, Joseph Granger. A small mill. Location: Burlington, Vermont

6 P.M. May 6, 1909. Only a few young girls work in the Chace Cotton Mills, Burlington, Vt. In front row are Anna Grenier (2 yrs. in mill), Agnes Fountain. See photo and label #730. Location: Burlington, Vermon

Noon hour at the Queen City Mill, Burlington, Vt. (Not a large mill) About a dozen small boys like the smallest here, names of small ones here are Dorio Charptier, Arthur Tessier. Location: Burlington, Vermont.

Louis Horoux. One of the youngsters in Queen City Mill, Burlington, Vt. About a dozen like here. (Not a large mill.) Location: Burlington, Vermont.

Mule-spinning room, Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Edward Marcotte, a "back-roping boy" who has been here one year. See also photo and label #730. Location: Burlington, Vermont.

Mule-spinning room in Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Left hand--Leopold Daigneau, Arsene Lussier, "Back-roping boys." See photo and label #730. Location: Burlington, Vermont.

John Lavigul. Has been doffer-boy in mule-spinning room for over a year in Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. See photo and label #730. Location: Burlington, Vermont.

A mule-spinner and his assistant (Leopold Daigneau), Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. May 7, 1909. Location: Burlington, Vermont.

Anna Grenier at her "speeder" Burlington, Vt. Has been here 2 years. Chace Cotton Mill. May 7, 1909. Location: Burlington, Vermont

Jo Bodeon. A "back-roper" in mule room. Chace Cotton Mill, Burlington, Vt. Location: Burlington, Vermont.

Jo Bodeon. A "back-roper" in mule room. Burlington, Vt. Chace Cotton Mill. Location: Burlington, Vermont.

Billets reliés

Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts

Le Maine Memory Network: la mémoire des francophones du Maine

Critique de L’Enfant cigarier, roman historique de Marie-Paule Villeneuve qui porte sur le travail des enfants à peu près à la même époque

Photographies anciennes des francophones de Old Town, Maine

Quelques livres numérisés sur les Franco-Américains (1872-1920)

Louis Berthiaume (Lewis Barttrow) et la Guerre de Sécession

Freeman Mason de la Companie K, 17th Vermont Infantry tenant une photographie représentant son frère, Michael Mason, tué à Savage’s Station, Virginie, en 1862. Source: Library of Congress

Né le 19 janvier 1829 à Pointe-du-Lac (Trois-Rivières), Québec, Louis Berthiaume immigre avec sa famille au  Vermont en 1837. Le 23 septembre 1849, il épouse Julia Duplessis dite Sirois à Worcester, Mass. En 1862, il s’enrôle dans l’armée nordiste, pour une période de 10 mois. Il a participé notamment à la bataille de Gettysburg.

Pour en savoir plus sur son expérience à la guerre, consultez la page intitulée A VERMONT FRANCO-AMERICAN IN THE CIVIL WAR (anglais). Cette page, qui retrace les grandes lignes de sa vie, est aussi agrémentée de plusieurs photos.

Louis Berthiaume est décédé le 27 mai 1911 à Burlington, Vermont.

Billets reliés

Des Canadiens français ont participé à la Guerre de Sécession (1861-1865)

Fragments de l’histoire des francophones au Minnesota (19-20e siècle)

Liste des noms de lieux d’origine française aux États-Unis

Drinkwine, un billet sans alcool [New York, 1920]

Quelques livres numérisés sur les Franco-Américains (1872-1920)

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Lucille âgée de 6 ans. Source: Roger Lejeune (Flickr)

Sources: BANQ, archive.org, Google books. Ces livres sont dans le domaine public. J’ai classé les livres selon l’état américain dont il est question. Les livres qui traitent en général des Franco-Américains ont leur propre catégorie. Cette liste est appelée à être mise à jour au fil et à mesure de mes découvertes sur le web et de vos suggestions.

Etats-Unis (général)

Louisiane

Connecticut
Histoire et statistiques des Canadiens-Americains du Connecticut : congres nationaux 1885-1898 (1899)

Massachusetts

Livre d’or des Franco-Américains de Worcester, Massachusetts (1920)
Pamphlet-souvenir de la fête patronale des Canadiens-français de Lowell, Mass., le 24 juin 1891 [microforme] (1891)

Le Guide canadien-français ou Almanach des adresses de Fall River, et notes historiques sur les Canadiens de Fall River [microforme] (1888) par Hugo Adélard Dubuque

Guide des Sociétés canadiennes-françaises de Fall River, Mass. [microforme] (1893)

Les Canadiens-français de Lowell, Mass. [microforme] : recensement, valeur commerciale, valeur immobilière, condition religieuse, civile et politique, noms et adresses, suivis de la constitution et des règlements de l’Union Franco-Américaine, Lowell, Mass. Par Avila Bourbonnière (1896)

Le Guide français de Fall River, Mass. : contenant l’histoire de la colonie et l’almanach des adresses, avec illustrations (1909)
Histoire des Franco-Américains de Southbridge Massachusetts (1919) par Félix Gatineau.

Ferdinand Gagnon:  sa vie et ses oeuvres  (1886) par Ferdinand Gagnon. Propriétaire de plusieurs journaux en Nouvelle-Angleterre, il a aussi milité pour les droits des Canadiens-français.

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Minnesota

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New Hampshire
Résumé des travaux de la convention générale canadienne tenue à Nashua, New Hampshire, les 26 et 27 juin [microforme] (1888)

Michigan
Histoire des Canadiens du Michigan et du comté d’Essex, Ontario [microforme] (1895) par Télesphore Saint-Pierre

Notes historiques sur la colonie canadienne de Détroit : lecture prononcée (1861) par Edme Rameau de Saint-Père

La colonie canadienne-française de Chicago par Ernest Paquin (1893).

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New York
Sixième convention annuelle des Canadiens-français de l’état de New-York tenue à Plattsburgh, N.Y. les 7, 8 et 9 août 1883 [microforme] : rapport des délibérations, motions, discours, statistiques importantes, compte-rendu de la fête religieuse et civile, détails complet [sic], procession, pic-nic [sic], etc, etc (1883) Convention des Canadiens-français catholiques de l’état de New- York (6e : 1883 : Plattsburgh, N.Y.)
Les canadien-français à New-York: historique de la colonie canadienne-française et de la Société Saint-Jean-Baptiste de bienfaisance de New York (1920) par Jules Jehin de Prume.

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Rhode Island
Débuts de la colonie franco-américaine de Woonsocket, Rhode Island (1920) par Marie Louise Bonier

Histoire des Canadiens-français du Rhode Island : nos sociétés et nos bienfaiteurs: souvenir d’une fête nationale, le 24 juin, 1895, Woonsocket, R.I. (1895)
Une paroisse de langue française aux États-Unis : Saint-Mathieu de Central Falls : simple monographie (1917) par J. A. d’Amours

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Vermont

Compte-rendu de la seizième convention nationale des Canadiens-français des Etats-Unis [microforme] : tenue à Rutland, Vt., le 22 et 23 juin 1886
Histoire de la Congrégation canadienne de Winooski au Vermont (1906) par Jean-Frédéric Audet.

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Billets reliés

Photographies anciennes des francophones de Old Town, Maine

Université Harvard: Quelques documents sur les Canadiens Français aux États-Unis

La Maine Memory Network: la mémoire des francophones du Maine

Les Canadiens Français de Lowell, Massachusetts

Les archives franco-américaines

Les Canadiens français de Lowell, Massachusetts

Au 19e et au 20e siècle, environ 900 000 Canadiens français émigrent aux États-Unis, en quête de travail. Ils s’établissent au Massachusetts, au Maine, au Vermont, au Rhode Island, New Hampshire et au Connecticut pour la plupart. (voir tableau 2). Plusieurs élisent domicile à Lowell, au Massachusetts et travaillent dans les usines de textiles. Vers 1900, il y a plus de 24 800 Canadiens français à Lowell. (Réf.) Ils y sont tellement nombreux que l’on considère Lowell comme un  »petit Canada ».


Louis Cyr, renommé pour sa force herculéenne, y a vécu une partie de sa jeunesse et Jack Kerouac, dont les parents sont d’origine canadienne française, y est né. Dans une entrevue accordée en 1967 à la télévision de Radio-Canada, il parle (en français) de son enfance à Lowell. Cliquez ici pour écouter l’entrevue.

Photographies

Voici quelques photographies de Canadien français ayant vécu à Lowell. Ces photos ont été prises en octobre 1911 et sont attribuées à Lewis Wickes Hines. Elles proviennent des collections de la National Child Labor Commitee Collection disponible sur le site de la Library of Congress. Les légendes des photographies sont celles qui sont indiquées sur le site de la collection de la NCLC.

02379v

Référence Joseph Boucher, 472 Moody, smallest boy in picture, appears 12 years old. Works in the mill-room. His father is boss of another room. Frank Matley next in right end of picture lives at 25 Rod St., been in mill-room No. 12 for 1 1/2 years. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911.
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Alexander Durand, 35 Tucker Street, next boy in middle of picture appears 12 years old. Is in mill room No. 2. Joseph Courtois, 33 Tucker St., at the right Alex. appears about 13 years old. Works in the spinning room. Majorie Bonclair, at left of Alex. see 2592. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911.

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Alber Therien at right end of picture, 30 Salem Street, appears 13 years old, has been 4 weeks in spinning room No. 9, on the fourth floor of the Lawrence mills. Joseph Guerard, left hand end of picture, 21 Perkins Street, appears 12 years old, has worked 12 months. Neither speaks nor understands English. Location: Lowell, Massachusetts. Octobre 1911

Ressources internet supplémentaires sur l’histoire des Canadiens français à Lowell

Les Canadiens-français de Lowell, Mass. [microforme] : recensement, valeur commerciale, valeur immobilière, condition religieuse, civile et politique, noms et adresses, suivis de la constitution et des règlements de l’Union Franco-Américaine, Lowell, Mass. (1896)

http://www.archive.org/details/cihm_00987

Mill Life in Lowell 1820-1880
Introduction

http://library.uml.edu/clh/mo.htm

Center for Lowell History – University of Massachusetts

http://library.uml.edu/clh/index.Html

Je vous recommande particulièrement la section Oral History. On y retrouve des transcriptions d’entrevues de résidants de Lowell qui ont travaillé dans les usines de la ville, dont celle de monsieur Roland Larochelle, d’origine canadienne-française.

Billets reliés: