La Collection de cartes postales anciennes Magella Bureau [1890-1963]

Grâce à la carte postale, on annonçait aux amis, aux parents que l’on allait bien, que les vacances étaient merveilleuses. La carte postale permettait aussi de faire connaître les attraits d’une région. Elle était un outil de promotion touristique auquel on pouvait ajouter une touche personnelle.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec a mis en ligne plusieurs milliers de cartes postales provenant de la Collection Magella Bureau. Cette partie de la collection porte sur les municipalités du Québec. Ces cartes ont été publiées entre 1890 et 1965. On peut voir le recto et le verso de chaque carte.

Une collection intéressante à consulter.

Quelques villes représentées dans cette collection

Pour voir les cartes, il faut cliquer sur Voir les images.

Pour voir d’autres cartes postales, utilisez Pistard.

Montréal (Ahuntsic, Mont-Royal et autres)

Québec (Vieux-Québec, Basse-ville, Maizerets, Cap-Blanc, Montcalm, Citadelle, Vieux-Limoilou)

Rimouski

Kamouraska

Rivière-du-Loup

Trois-Rivières

Lévis

Aylmer

Cap-Trinité

Tadoussac

Gaspé

Baie-Comeau

Webographie

Bibliothèque et Archives nationales du Québec. [en ligne] Branché sur notre histoire. Cartes postales. [Page consultée le 27 mai 2010] Adresse URL

Billets reliés

Images anciennes de Trois-Rivières et d’ailleurs

Le Québec en images

Histoire de la villégiature et du tourisme au Québec

Le cinéma au Québec au temps du muet (1896-1930)

Cartes postales du Québec d’antan

Les albums de rues E.-Z. Massicotte

Courir les magasins: l’évolution du commerce de détail au Québec au 20e siècle

Photographies: Le Québec à l’été 1950 par Lida Moser

En 1950, le magazine Vogue commande à la photographe américaine Lida Moser (1920- ) une série de photos sur le Canada. Suite à sa rencontre avec Paul Gouin, conseiller culturel du premier ministre Duplessis, elle décide de parcourir le Québec. Elle sera accompagnée de trois guides : le folkloriste Luc Lacourcière, Paul Gouin et l’abbé Félix-Antoine Savard (auteur de Menaud maitre-draveur).

Pendant deux mois, ils sillonnent Québec, Charlevoix, Chaudière-Appalaches, la Gaspésie ainsi que le Bas-Saint-Laurent. De cette expédition subsiste plusieurs centaines de photos, que l’on peut voir en ligne sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (tapez Lida Moser).

Il s’agit d’un beau voyage en images où l’on aperçoit Québec (Vieux-Québec, Saint-Jean-Baptiste et Montcalm), Saint-Joseph-de-la-rive, Ile-aux-Coudres, Les Eboulements, Pointe-au-Pic, fleuve Saint-Laurent, la Malbaie, Saint-Siméon, Bic, vallée de la Matapédia, réserve indienne de Maria, Port-Daniel, Newport , Percé, Grande-Vallée, Rivière-au-Renard, Saint-Majorique, Trois-Pistoles, Saint-André, Saint-Jean-Port-Joli, Ile d’Orléans, L’Islet et Beaumont telles qu’elles étaient en 1950.

Les thèmes représentés sont multiples: les travaux de la ferme, les habitants de la ville et de la campagne, l’architecture, l’intérieur des maisons, les objets de la vie de tous les jours, les rues du Vieux-Québec, les enfants, la préparation et le transport du bois (pitoune), la pêche, les artisans (sculpture), empreinte du catholicisme sur la société de l’époque (sculpture d’ange), les églises, etc.

Adresse: http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/recherche_simple Entrez  »Lida Moser » et cochez Documents numérisés puis appuyez sur Rechercher

Bibliographie

MOSER, Lida et Roch CARRIER. Québec à l’été 1950. Libre Expression, 1982, 198 pages

Fraser Gallery [n’est plus en ligne]Lida Moser [Page consultée le 15 mai 2010)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec [en ligne] Fonds Lida Moser. [Page consultée le 19 mai 2010) Adresse URL

Renée Larochelle [en ligne] Le Québec de Lida Moser [Page consultée le 20 mai 2010) Adresse URL

Billets reliés

Luc Lacourcière: recueillir et transmettre le patrimoine populaire

Les fêtes du tricentenaire de Québec en images

Pour l’amour des livres (photographies anciennes)

Créer une exposition virtuelle d’images anciennes avec le site internet du Musée McCord

Le château disparu (Château Saint-Louis à Québec)

Avant le Château Frontenac, à Québec, il y a eu le château Saint-Louis, résidence des gouverneurs et lieu de rencontre de la haute société. Voyons brièvement l’histoire de ce château dont les derniers vestiges sont enfouis sous la terrasse Dufferin.

La résidence du gouverneur

Premier Château Saint-Louis Source: GAGNON, Ernest. Le fort et le Château Saint-Louis: étude archéologique et historique. p.21

Le premier château Saint-Louis (nommé en l’honneur du roi Louis XIII) a été construit en 1647 à l’instigation de Charles Huault de Montmagny, gouverneur de la Nouvelle-France. Ce bâtiment a servi jusqu’en 1834 de résidence pour le gouverneur.

Il s’agit d’un bâtiment de pierre d’un seul étage de 26,2 mètres sur 7,3 mètres, surmonté d’un toit en bardeau. Cet édifice sera agrandi au début des années 1680

(Réf).

L’édifice est reconstruit dès 1694 à la demande de Louis de Buade, comte de Frontenac.

Si la situation pittorsque de la ville avait séduit l’illustre gouverneur dès le début dès le commencement de son premier séjour dans la Nouvelle-France, il en fut autrement de la résidence officielle qu’il devait habiter -le Château Saint-Louis,- qu’il trouva en fort mauvais état, et dont il se plaignit en toute occasion.

(Réf. p.40 )

Plans et élévations du château Saint-Louis en 1724 par Chaussegros de Léry Source: Wikipédia

Le deuxième château sera beaucoup plus imposant que son prédécesseur. Il y aura des travaux jusqu’en 1723, sous le mandat du Pierre de Rigaud, Marquis de Vaudreuil.

Il est prévu que l’édifice fasse plus de 36 mètres de long, ait deux étages, comporte un avant-corps central et deux pavillons (un à chaque extrémité de l’édifice), le tout recouvert d’un toit en ardoise

(Réf).

L’édifice est abîmé durant les bombardements de 1759. Des rénovations seront entreprises au cours des années suivantes. Le château est agrandi et on lui ajoute un étage en 1808-1811. Il brûle le 23 janvier 1834.

Un mariage et un enterrement

Le château a été le théâtre d’un mariage, le 30 août 1797, celui de Rebecca Prescott (fille du gouverneur-général Robert Prescott) et du capitaine John Baldwin. Hélas, la mariée est décédée à Québec quelques mois plus tard…

Le château quelques années avant sa démolition

Voici un dernier témoignage décrivant le château.

Les édifices publics [de Québec] sont le château Saint-Louis, l’Hôtel-Dieu, le couvent des Ursulines, le monastère des Jésuites, actuellement converti en casernes, les cathédrales protestante et catholique, l’église écossaise, l’église de la basse-ville, la maison de Justice, le séminaire, la nouvelle prison, et les casernes de l’artillerie; il y a deux marchés, une place d’armes, une parade et une esplanade. De ces bâtiments, le château Saint-Louis étant l’objet le plus saillant sur le sommet du rocher, mérite le premier d’être remarqué; c’est un beau bâtiment de pierre, situé près du bord d’un précipice d’un peu plus de deux cents pieds de hauteur, et soutenu de ce côté par un ouvrage solide en maçonnerie, qui s’élève jusqu’à la moitié de l’édifice, et surmonté d’une galerie spacieuse d’où l’on a une vue très imposante du bassin, de l’Ile d’Orléans, de la Pointe-Lévi, et du pays d’alentour. Le bâtiment a en totalité 162 pieds de long sur 45 de large; il a trois étages mais du côté du Cap il paraît beaucoup plus haut: chaque extrémité est terminée par une aile qui donne au tout ensemble un air libre et régulier; la distribution intérieure est commode, les décorations sont pleines de goût et magnifiques, et convenables à tous les égards à la résidence du Gouverneur Général. Il fut bâti peu après que la ville eût été fortifiée par des ouvrages réguliers, par conséquent il offre assez peu de beautés qui puissent attirer l’attention; pendant une longue suite d’années il fut négligé au point qu’on le laissa dépérir, et cessant d’être la résidence du commandant en chef, il ne servit plus qu’aux bureaux du gouvernement, jusqu’en 1808, alors que le parlement provincial adopta une résolution pour le réparer et l’embellir […].

(Réf. Joseph Bouchette, en 1815, dans Description topographique de la province du Bas-Canada, cité par Ernest Gagnon p. 202 et 204.)

Le château Saint-Louis Source: Ernest Gagnon, p. 203

De nos jours…

A l’endroit où s’élevait jadis le château Saint-Louis se trouve maintenant la terrasse Dufferin.

Entre 2005 et 2007, des fouilles archéologiques ont eu lieu. Le public a pu visiter le site dans le cadre des fêtes du 400e anniversaire de Québec en 2008.

Le Lieu historique national du Canada des Forts-et-Châteaux- Saint-Louis (désigné en 2001) englobe les vestiges des deux châteaux Saint-Louis, des quatre forts Saint-Louis et des jardins.

Les vestiges du fort et du Château Saint-Louis (2008) Crédits: Vicky Lapointe

Bibliographie

GAGNON, Ernest. Le fort et le château Saint-Louis (Québec): étude archéologique et historique. Librairie Beauchemin, Montréal, 1908, 284 pages. Adresse URL: http://www.archive.org/details/lefortetlechatea00gagn

GUIMOND, Jacques. [En ligne] Forts et châteaux Saint-Louis [Page consultée le 3 avril 2010] Adresse URL:http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-263/Forts_et_ch%C3%A2teaux_Saint-Louis_%28Qu%C3%A9bec%29.html

Parcs Canada [En ligne] Lieu historique national du Canada des Forts-et-Château-Saint-Louis Structure et aménagements et forts et châteaux [Page consultée le 3 avril 2010] Adresse URL: http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/saintlouisforts/natcul/natcul3.aspx

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Art: Québec et ses environs (1830) par James Pattison Cockburn

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Des saisons en Nouvelle-France

Patrimoine: l’église Notre-Dames-des-Victoires (Vieux-Québec)

Pehr Kalm, un Suédois en Nouvelle-France (1748)

Art: Québec et ses environs (1830) par James Pattison Cockburn

Parmi les nombreux artistes qui ont immortalisé Québec, l’un des plus célèbres est James Pattison Cockburn. Voici brièvement sa biographie puis quelques-unes de ses oeuvres ayant pour thème Québec.

Biographie

Estampe | James Pattison Cockburn | M369

James Pattison Cockburn 1849. Crédits: Musée McCord

James Pattison Cockburn est né à New York, le 18 mars 1779. Son père fait partie de l’armée britannique. Il suit ses traces en devenant cadet à la Royal Artillery de Woolrich (Grande-Bretagne) en 1793. Dans l’armée, il sera tour à tour capitaine, colonel puis major général. Il sera aussi peintre topographe.

Cockburn a beaucoup voyagé. Il a combattu à Manille, Copenhague, Anvers… Il a visité la Suisse et l’Italie.

En 1838, il est nommé directeur du Royal Laboratory du Royal Arsenal de Woolwich. C’est dans cette ville qu’il décède le 18 mars 1847.

Québec

Cockburn est stationné à deux reprises au Canada. La première fois, c’est de novembre 1822 à juin 1823. Son deuxième séjour durera d’août 1826 à août 1832. C’est à Québec qu’il est basé, en tant que commandant de la Royal Artillery. Il est un artiste de talent. Il croque sur papier (aquarelle et sépia) différents aspects de Québec et ses environs.

Il a publié en 1831 Quebec and Its Environs; Being a Picturesque Guide to the Stranger.

Cockburn nous a laissé une mémoire visuelle inégalée pour la ville de Québec des années 1830. Les historiens de l’architecture, considérant surtout l’ampleur du phénomène, en ont maintes fois évoqué la pertinence et bien des écrits se sont prêtés au jeu des identifications.

Réf. La peinture au Québec 1820-1850. p. 224

et

L’œuvre de Cockburn (aquarelles, dessins et sépias) est d’une valeur documentaire inestimable pour l’histoire du Canada. L’artiste militaire s’intéresse particulièrement à la ville de Québec, son architecture, ses rues étroites et ses paysages pittoresques. Ses œuvres topographiques montrent un grand souci du détail et une exactitude dans la représentation du sujet.

(Réf)

Galerie

Estampe | La basse-ville de Québec, depuis le parapet de la haute-ville, 1833 | M22020

La basse-ville de Québec, depuis le parapet de la haute-ville, 1833 James Pattison Cockburn (1779-1847) 1833, 19e siècle 43.4 x 66.7 cm Achat de John L. Russell Reg’d M22020 © Musée McCord

Estampe | La chute Montmorency (avec Québec au loin) | M5522

La chute Montmorency (avec Québec au loin) James Pattison Cockburn (1779-1847) 1833, 19e siècle 43.1 x 66.7 cm Don de Mr. David Ross McCord M5522 © Musée McCord

Vue d’hiver sous la rue du Fort du Chateau St. Louis v.1830. Credits: Bibliothèque et Archives Canada

D’autres images sur le site du Musée McCord et Bibliothèque et Archives Canada.

Bibliographie

BELAND, Mario sous la dir. de. La peinture au Québec 1820-1850. Musée du Québec- Les Publications du Québec, Québec, 1991,608 pages.

Musée National des Beaux-Arts du Québec. [En ligne] James Pattison Cockburn [Page consultée le 4 avril 2010] Adresse URL: http://web.archive.org/web/20130512225639/http://www.mnba.qc.ca/contenu.aspx?page=1470

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Québec 1608-2008: chroniques de la Capitale

Patrimoine: l’Église Notre-Dame-des-Victoires dans le Vieux-Québec

Parmi les attraits de l’arrondissement historique du Vieux-Québec, on retrouve l’église Notre-Dame-des-Victoires. Ses trois siècles d’existence (et des poussières) ont été mouvementés, croyez-moi!

Crédits: nuance 1979 sur Flickr

Québec brûle!

L’église Notre-Dame-Des-Victoires est située à l’endroit où s’élevait l’Abitation de Samuel de Champlain qui servit plus tard de magasin du Roy. Le magasin disparaît dans les flammes durant la nuit du 4 au 5 août 1682, une nuit cauchemardesque pour les habitants de la basse-ville de Québec. Place Royale est presqu’entièrement détruite. A la demande de Monseigneur François de Laval, évêque de Québec, on entreprend la construction d’une église plutôt que de reconstruire le magasin.

Il s’agit en fait d’une desserte de la paroisse Notre-Dame, dans la haute-ville, où l’église-cathédrale occupe un emplacement privilégié mais difficile d’accès en hiver

(Réf)

Les plans sont le fruit du travail de l’architecte Claude Baillif. Les travaux de construction se déroulent sur une longue période (près de 40 ans) et ce, pour plusieurs raisons.

Mais à défaut de titres clairs, la reconstruction du quartier commerçant, au lendemain de l’incendie, génère une foule de conflits. Si bien que l’édification d’une chapelle dont la façade dominerait la place du marché n’est entreprise qu’en 1687.

et

C’est que des difficultés viennent contrecarrer l’achèvement de l’édifice : le manque de fonds et un terrain trop exigu pour ériger le portail. Ces obstacles surmontés, surgit un nouveau problème l’année suivante : le droit de vue d’un propriétaire voisin empêche la réalisation de la façade.

(Réf.)

Finalement, tout s’arrange et l’église est fonctionnelle en 1723.

Deux victoires

Entretemps, l’église a changé deux fois de nom. D’abord, elle est sous la protection de l’Enfant Jésus pour ensuite être dédiée à la Vierge Marie. En effet, la croyance populaire veut que la Vierge Marie a protégé Québec en 1690 alors que Frontenac et l’armée française ont mis en déroute William Phipps et ses soldats. Notons que la protection divine a été un peu trop efficace, un des navires de la flotte, le Elizabeth and Mary, ayant fait naufrage près de l’Anse-aux-Bouleaux (Baie-Trinité). On célèbre le départ des Anglais en renommant l’église Notre-Dame-de-la-Victoire.

Ensuite, en 1711, les Anglais sont de retour, sous la direction de Sir Hovenden Walker et ils tentent à nouveau d’attaquer Québec, mais c’est peine perdue. On souligne cette deuxième victoire en renommant l’église Notre-Dame-des-Victoires.

L’année des Anglais

Durant l’été 1759, Québec est soumise aux bombardements de l’armée anglaise. L’église Notre-Dame-des-Victoires est sévèrement abîmée.

Il n’en reste plus que les murs calcinés.

(Réf)

Estampe | Vue de l'église Notre-Dame-de-la-Victoire, érigée en souvenir de la levée du siège en 1695, et détruite en 1759 | M970.67.4

Vue de l'église Notre-Dame-de-la-Victoire, érigée en souvenir de la levée du siège en 1695, et détruite en 1759 Richard Short 1761, 18e siècle 38.2 x 54.8 cm Don de Mr. R. W. Humphrey M970.67.4 © Musée McCord

On restaure!

La reconstruction va s’échelonner sur quelques années (1762-1766), mais ce n’est que le prélude à plusieurs restaurations, auxquelles la famille d’artisans et d’architecte Baillairgé sera associée. D’abord, Jean Baillairgé s’occupe de la reconstruction de l’église entre 1762 et 1766, son fils François dirige une restauration de plus grande envergure en 1816 et Thomas, fils de François, sera associé à la rénovation de la décoration intérieure (1854-1857).
L’extérieur de l’église est rénové entre 1858 et 1861 sous la direction de l’architecte Joseph-Ferdinand Peachy.

Photographie | Église Notre-Dame-des-Victoires, Québec, QC, vers 1898 | VIEW-3233

Église Notre-Dame-des-Victoires, Québec, QC, vers 1898 Wm. Notman & Son Vers 1898, 19e siècle Plaque sèche à la gélatine 25 x 20 cm Achat de l'Associated Screen News Ltd. VIEW-3233 © Musée McCord

A trois reprises, en 1824, 1833 et 1854, des résidents ont exprimé la volonté que l’église soit rasée, voeu qui n’a heureusement pas été exaucé. On voulait faire de la place pour agrandir le marché de la basse-ville. (Réf).
Un élément reconnu de notre patrimoine

L’église Notre-Dame-des-Victoires est l’un des premiers bâtiments a obtenir la désignation de monument historique par le gouvernement du Québec. C’était en 1929.

En 1967, l’église subit une cure de jeunesse sous la direction de Pierre Maynard dans le cadre de la mise en valeur de place Royale

L’objectif de cette campagne de travaux est de restituer le cachet français du monument. L’opération s’est malheureusement faite de façon intuitive, avant qu’une étude sérieuse n’établisse la genèse du monument et n’en retrace les multiples transformations.

(Réf.)

Pour plus de détails sur les travaux de restauration entrepris à l’église au cours de son histoire, je vous invite à consulter cet article.

Des oeuvres d’art à voir
Ceux qui visitent l’église de nos jours pourront voir que

Notre-Dame-des-Victoires conserve plusieurs œuvres d’art intéressantes. Parmi les tableaux, il faut signaler : l’Annonciation de Louis-Augustin Wolff, artiste d’origine allemande venu au Canada avec l’armée britannique, peinte en 1765-1766 d’après une gravure d’une œuvre du peintre français François Lemoine, et l’ex-voto de L’aimable Marthe, œuvre anonyme réalisée en 1747 selon le vœu du capitaine Maurice Simonin. Mentionnons également deux œuvres européennes provenant de la collection Desjardins : l’Élévation de la croix (copie d’après Pierre-Paul Rubens), acquise en 1817 et restaurée en 1834 et 1851, ainsi que la Montée au calvaire (copie d’une gravure de Bénézit Huret, graveur français), acquise en 1817 et agrandie par François Baillairgé.

Crédits: Feng & Jia sur Flickr

(Réf.)
Conclusion

L’église Notre-Dame-des-Victoires, 323 ans après le début de sa construction, veille fièrement sur la place Royale. Elle a survécue à la guerre et à d’autres tentatives de destruction. Elle renferme plusieurs oeuvres d’art qui font partie de notre patrimoine. Si vous visitez le Vieux-Québec, allez y faire un petit tour.

En complément

Fiche de l’église Notre-Dame-des-Victoires (Inventaire des lieux de culte du Québec)

Trésors et secrets de Place-Royale

Bibliographie

LEGARE, Denis. [En ligne] L’église Notre-Dame-des-Victoires de Québec. Faire face au buste de Louis XIV sur la place Royale. [Page consultée le 3 avril 2010] Adresse URL: http://www.patrimoine-religieux.qc.ca/fr/pdf/documents/NDdesVictoiresdeQuebec.pdf

NOPPEN Luc et Lucie MORISSET. [En ligne] Église Notre-Dame-des-Victoires [Page consultée le 3 avril 2010] Adresse URL: http://eglisesdequebec.org/ToutesLesEglises/swNotreDameDesVictoires/swNotreDameDesVictoires.html

NOPPEN, Luc. Les chemins de la mémoire, Monuments et site historiques du Québec, Tome 1. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p.130-133

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Billets reliés

Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

L’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) tient une liste des  »biens constituant le patrimoine culturel et naturel que le Comité du patrimoine mondial considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle.  » (Réf). 890 biens (lieux, bâtiments, etc) figurent sur cette liste, dont l’arrondissement historique du Vieux-Québec. Chaque bien fait l’objet d’une fiche où l’on retrouve, outre sa description, des cartes, des documents liés à son intégration au patrimoine mondial, une mini-revue de presse ainsi que des photographies. S’il y a lieu, on y explique ce qui menace la survie de ce bien.

Vous pouvez découvrir les sites retenus grâce à une carte interative et via Google Earth.

Le site internet de l’UNESCO nous renseigne aussi sur la procédure pour qu’un lieu soit désigné comme appartenant au patrimoine mondial. On y retrouve aussi des statistiques ainsi que des exemples de préservation de biens du patrimoine mondial.

Vous remarquez dans la colonne de gauche une section  »Patrimoine en péril ». Malheureusement, plus de 31 biens y figurent dont les Iles Galapagos.

Adresse: http://whc.unesco.org/fr/list

Billets reliés: 

Protéger le patrimoine: citation et classement 1/3

Expositions virtuelles des archives de la ville de Québec

Carnet de Québec: un itinéraire en images et en mots

Conseil international des monuments et des sites

L’histoire du funiculaire de Québec

Pour voir en ligne des vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec…

Voici une sélection de sites qui présentent des vidéos en lien avec l’histoire et le patrimoine du Québec.

A noter, certaines sites, comme celui Historia Tv, ne permettent pas aux gens à l’extérieur du Canada de visionner les vidéos présentées. Consultez aussi la section Billets reliés  à la fin de ce billet pour d’autres vidéos touchant à l’histoire du Québec.

L’Office national du Canada (ONF)

L’Office national du Canada a mis en ligne beaucoup de documentaires ces derniers mois. On y retrouve des oeuvres de Pierre Perreault, Denys Arcand, Gilles Carle et plusieurs autres.

Les archives de Radio-Canada

Un site à mettre dans vos signets! On y retrouve des émissions de la radio et de la télé de Radio-Canada remontant à aussi loin que 1927. Chaque vidéo est accompagnée d’informations qui nous permettent d’approfondir ce que l’on voit. Émissions, entrevues et reportages sont au menu. Il y a aussi une section éducative pour les professeurs. La page d’accueil nous présente une sélection de vidéos reliés à l’actualité.

SRC (Société Radio-Canada) – stations régionales

Capsules sur l’histoire de Sherbrooke: Sherbrooke Terre d’accueil et capsules sur l’histoire de Trois-Rivières: 375e anniversaire de Trois-Rivières

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Quelques vidéos ici: Extraits d’oeuvres d’Albert Tessier, Pierre Perreault, Maurice Proulx, des films muets, etc.

Le cinéma au Québec au temps du muet

Que voyait-on dans les salles de cinéma au début du 20e siècle: la réponse ici!

Billets reliés:

Basse-Ville Haute-Ville de Jean-Pierre Charland: roman sur l’affaire Blanche Garneau

Certains crimes ont marqué l’imaginaire québécois, que l’on pense au meurtre en 1839 de Achille Taché, seigneur de Kamouraska qui a inspiré à Anne Hébert son célèbre roman Kamouraska, à l’affaire Cordélia Viau (1897) et à Aurore l’enfant martyre (1920). Mais connaissez-vous l’affaire Blanche Garneau? Le roman historique Haute-Ville Basse-Ville s’inspire de cette affaire non-résolue qui a fait trembler le gouvernement Taschereau.

hauteville

Haute-Ville, Basse-Ville est le plus récent roman de Jean-Pierre Charland, connu par la série Les Portes de Québec (quatre tomes). [Note 4 janv. 2010. Publié auparavant sous le titre Un viol sans importance en 1998 chez Septentrion. Édition revue et corrigée par l’auteur). Jean-Pierre Charland est professeur au département de didactique à l’Université de Montréal et il détient un doctorat en histoire.

L’action de Haute-Ville Basse-Ville se déroule en 1925, dans la ville de Québec. Québec est secouée par le viol et le meurtre crapuleux de Blancher Garnier, une jeune fille de modeste condition. Des rumeurs circulent à l’effet que des gens de la haute société sont impliqués dans cette sordide affaire, dont des fils de ministres… On fera tout pour étouffer le scandale…

Ce roman est inspiré de l’affaire Blanche Garneau qui s’est déroulée en 1920 à Québec. Le cadavre de Blanche Garneau, une modeste vendeuse, est retrouvé dans le parc Victoria le 28 juillet 1920. Elle est disparue six jours auparavant. Cette affaire a crée une véritable commotion dans la ville et a donné naissance à plusieurs rumeurs, dont une impliquant des fils de députés dans ce meurtre. Le gouvernement provincial a suivit de près les développements dans cette affaire…

Commentaires

Haute-Ville Basse-Ville recrée avec brio cette époque où le clergé contrôle les consciences, où politiciens sont des magouilleurs de première et où les riches exploitent les plus pauvres.

C’est à travers les mots de Renaud Daigle, Canadien-Français aisé financièrement qui a participé à la Première Guerre mondiale, que l’on visite Québec et que l’on pénètre dans l’univers bourgeois de la Haute-Ville. Mine de rien, on apprend beaucoup de chose sur les événements importants de cette époque: la grippe espagnole, la première guerre mondiale, la prohibition, les objets qui contribuent au confort moderne (ex. la radio).

J’ai beaucoup aimé le personnage de Maurice Gagnon qui enquête sur le dossier de Blanche Garneau et qui devient fou mais surtout Lara, une prostituée cultivée qui croise le chemin de Daigle.

Ce roman, outre l’affaire Garneau, aborde plusieurs sujets: le traitement des malades mentaux dans les asiles, les abus sexuels commis par des membres de l’église, la corruption de la police et des élites politiques, etc

L’auteur réussit à rendre ses personnages vivants et à nous présenter le contexte historique sans verser dans le didactisme. Il y a un bon équilibre entre la partie roman et la partie historique.

A la fin du livre, Jean-Pierre Charland explique comment il en est venu à s’intéresser à Blanche Garneau et ils nous présente quelques-titres et entêtes du journal Le Soleil relatifs à cette affaire.

Avec Basse-Ville Haute-Ville, on a affaire à une reconstitution crédible des années 20. Il s’agit d’un excellent roman historique qui nous donne envie d’en savoir plus sur l’affaire Blanche Garneau.

Personnellement, je crois que l’affaire Blanche Garneau serait un bon sujet pour le site Les grands mystères canadiens .

Haute-Ville Basse-Ville. Jean-Pierre Charland, Hurtubise, 2009, 596 pages.

Complément:

Blanche Garneau (Wikipédia)

Basse-Ville Haute-Ville (sur le site des Éditions Hurtubise)

Billets reliés:

Carnet de Québec, un itinéraire en images et en mots

Le Carnet de Québec, un itinéraire en images et en mots a été publié en 2009 aux éditions Septentrion. Jacques Martineau, un enseignant à la retraite, en signe les textes et les illustrations.

carnetdequebec

Ce Carnet de Québec nous montre la beauté du patrimoine bâti du Vieux-Québec et des quartiers Saint-Roch, Saint-Sauver et Saint-Baptiste. Il attire notre attention sur de petits détails: une porte, une fenêtre artistiquement travaillés. Le tout est parsemé de commentaires sur l’histoire des lieux visités.

L’auteur le sens de l’observation. Il met en évidence des détails architecturaux qui témoignent de la beauté des maisons de cette ville. Les dessins retenus sont très beaux.

En somme, un beau livre qui vous donne envie de visiter Québec.

Carnet de Québec, un itinéraire en images et en mots. Jacques Martineau, Septentrion, 2009, 78 pages.

Pour plus d’informations: http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2839

Billets reliés:

L’histoire du funiculaire de Québec

Le funiculaire de Québec est une sorte d’ascenseur utilisé pour passer de la basse à la haute ville de Québec. Son histoire débute en 1684 alors que Louis Jolliet , célèbre explorateur, a fait bâtir la maison qui prendra plus tard son nom. La Maison Louis-Jolliet a connu plusieurs propriétaires, jusqu’à ce qu’elle accueille le funiculaire en 1879. Le funiculaire est encore utilisé de nos jours.

funiculaire
L’histoire de cette attraction touristique du Vieux-Québec est racontée par Isabelle Lussier dans Le funiculaire du Vieux-Québec, 125 ans d’histoire. On y apprend comment le funiculaire a été modifié depuis sa construction en 1879, qui ont été ses propriétaires et on y raconte les incendies de 1917 et 1945.

L’histoire du funiculaire, c’est en même temps l’histoire du Vieux-Québec, qui a survécu aux guerres et au temps.

Site internet du funiculaire: http://www.funiculaire-quebec.com/
Le funiculaire du Vieux-Québec, 125 ans d’histoire. Isabelle Lussier, Éditions GID, 2004, 128 pages.

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