Le patrimoine francophone de Lewiston et de Woonsocket

Capture

Le Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique a mis en ligne fin 2016 deux vidéos présentant le patrimoine francophone des villes de Lewiston, Maine et de Woonsocket, Rhode Island. Ces vidéos ont été réalisées par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval. Rappelons que plus de 110 villes sont membres du réseau, dont Lafayette, (Louisiane), Saint-Joseph (Martinique), Welland (Ontario), Nashua (New Hampshire), etc. (liste complète ici). Espérons que d’autres vidéos s’ajouteront au cours des prochains mois.  Bon visionnement!

 

La « stigmatisée » de Woonsocket est morte [1936]

La Justice de Biddeford, 22 mai 1936

LA « STIGMATISÉE » DE WOONSOCKET EST MORTE

Woonsocket, R.I., – La « stigmatisée » de Woonsocket, est morte. Mlle Rose Ferron, âgée de 33 ans, et clouée sur le lit depuis l’âge de 3 ans, a expiré jeudi dernier. Les prétendues stigmates qui lui apparaissaient périodiquement sur le corps, attiraient à son chevet un grand nombre de personnes qui venaient prier près d’elle. Les autorités religieuses et médicales n’ont jamais confirmé cette confiance que l’on mettait en la malade. La défunte naquit à St-Germain de Brandon, P.Q. Elle laisse pour lui survivre, ses parents, cinq soeurs et deux frères. La défunte souffrait d’une sorte de paralysie qui faisait paraître sur elle, de temps à autre, ce qui ressemblait aux blessures du Christ.

__
LES FUNÉRAILLES

De l’édition de vendredi de « L’Indépendant » de Woonsocket, R. I., nous reproduisons le rapport qui suit concernant les funérailles imposantes de Mlle Rose Ferron, autrefois de Fall River, décédée récemment au Rhode Island après une existence de la plus haute édification:
__

A dix heures, ce matin, à l’église paroissiale de la Ste-Famille, ont eu lieu les funérailles de la petite Rose Ferron, cette jeune fille qui, pendant plus de vingt ans, a été couchée sur un lit de douleur.

Il n’est pas nécessaire de revenir sur la vie cachée et souffrante de cette enfant du peuple qui a passé les deux tiers de sa vie attachée sur une planche et qui ne s’est jamais plainte, a toujours accueilli les milliers de personnes qui allaient la voir avec un sourire de bonté et des paroles d’encouragement.

Ces vingt années de souffrances qui ont fait l’admiration de tant de personnes, ont fait comme une auréole autour de cette personne et ce matin, aux funérailles, on a été témmoin du plus magnifique témoignage d’estime et de vénération qu’il soit possible d’imaginer.

On voit de semblables démonstrations pour les grands de la terre, pour les puissants du jour, mais il ne pas oublier qu’il y avait une leçon muette mais éloquente dans le tribut à la mémoire d’une petite fille qui est devenue célèbre et dans la joie pour l’amour de Dieu.

Inutile de dire que toute la foule n’a pas pu trouver accès à l’église. Le cortège seul suffisait à remplir la nef et bien des personnes qui auraient voulu assister à la messe ont dû se contenter de rester à la porte. dans la nef et dans le jubé et presque [sic] Il y avait au moins 1500 personnes dehors.

La morte était portée par six jeunes filles de la congrégation des Enfants de Marie et le spectacle nouveau ajoutait la grâce à la solennité.

Alors que la foule se pressait devant l’église, le cercueil contenant la dépouille mortelle fut porté dans le vestibule de l’église où M. l’abbé Jean-Baptiste-Mathieu, de Nicolet, fit la levée du corps.
M. le curé Stephen Grenier officia ensuite à la grand’messe de requiem, assisté des abbés Philippe Auger, cousin de la défunte, comme diacre, et J.B. Mathieu, comme sous-diacre.

Les abbés Adrien Gauthier de Fall River, et Onésime Boyer, d’Allenburg, N.Y., dirent des messes aux autels latéraux.

Les prêtres suivants étaient présents dans le sanctuaire: MM. les abbés Henri crépeau, de la Présentation de Marie de Marieville; J. Gladzik, de Quidnick; Francis Driscoll, de Nasonville; Lionel E. Beaudet, et M. le curé Normand Meunier, de St-Louis; Ernest Gervais et William Raiche, de Ste-Famille; W. A. Prince, de St-Jean-Baptiste d’Artic; F. J. Wilk, de Providence; les RR. PP. Alphonse Lachapelle et Dewet Forcier, des Pères de la Sallette, de La Sallette, de Fitchburg; Henri Vincent, d’Artic.

Durant la messe, la chorale paroissiale, sous la direction de M. Eusèbe Viau, rendit la messe des morts harmonisée.M. William Masse, baryton, rendit Ingemisco. Mme Viau touchait l’orgue.

Quatre jeunes gens, neveux de la défunte, et membres de la garde Ste-Anne de Fall River, faisaient la garde et agissaient comme placeurs. Ce sont: Albert, Gérard, Aimé et Ferdinand Francoeur.

Plusieurs délégations de sociétés paroissiales et de Religieuses de toutes les communautés de la ville assistaient au service.

La délégation des Enfants de Marie se composait de Mlles Parmella Benoit, Méralise Beauchemin, Loretta Lemieux et Maria Plante.

La délégation du cercle Ste-Janne d’Arc no 39 était composée de Mmes Boulay et Marie Brissette. Hector Dubois. Joséphine Bérubé, A.

Les porteuses actives, toutes membres de la congrégation des Enfants de Marie, ayant chacune au bras gauche un lys, étaient les suivantes: Mlles Doria Papillon, Léona Lajeunesse, Diane Guilmette, Béatrice Wright, Dolorès Héroux et Zéphirine Boisclair.

La messe funèbre terminée, le long cortège de parents et d’amis, de toutes les parties de la Nouvelle-Angleterre et du Canada, accompagna la dépouille mortelle au cimetière du Précieux-Sang, où se fit l’inhumation. M. le curé Grenier bénit la fosse et prononça les prières d’usage, assisté des prêtres qui étaient présents à l’église.

Billets reliés

Recherchée par son père [Woonsocket, Rhode Island 1931]

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

La St-Jean-Baptiste fêtée en grand à Woonsocket, R.I. [1890]

Le curé de St-Aimé quitte précipitamment sa paroisse [1864]

La St-Jean-Baptiste fêtée en grand à Woonsocket, R.I. [1890]

L’Independant, 27 juin 1890

LE 24 JUIN A WOONSOCKET
__
L’UNE DES PLUS BELLES DEMONSTRATIONS QUI AIENT EU LIEU DANS LA NOUVELLE-ANGLETERRE
__
VINGT FANFARES ET ET UNE CINQUANTAINE DE SOCIÉTÉ PARADENT DANS LES RUES
__

La société Saint-Jean-Baptiste de Woonsocket n’avait pas célébré sa fête patronale d’une manière solennelle depuis l’an 1882, c’est-à-dire il y a huit ans. A cette époque elle avait pour président notre estimé compatriote M. le Dr Jos. Hills et sous la présidence duquel aussi la célébration avait été organisée. Le magnifique succès obtenu lors de la célébration de 1881 avait couronné les efforts des organisateurs et avait valu une haute réputation à notre société St. Jean Baptiste. Depuis cette époque chaque fois que notre société a figuré dans quelques processions elle a toujours maintenu sa réputation sous tout rapport. Lorsqu’il y a quelques mois on entreprenait la tâche d’organiser une célébration nationale à Woonsocket pour le 24 juin 1890, il s’agissait d’un travail difficile et délicat qui devait requérir le succès voulu pour maintenir la haute renommée de nos compatriotes d’ici.

Nous l’avons déjà dit dans des rapports antécédents que le comité exécutif de l’organisation travaillait avec courage et prenait toutes les précautions possibles pour assurer le succès de la fête. Aussi sommes-nous heureux de pouvoir déclarer à haute voix que ce travail, ce dévouement et ces efforts déployés par le comité exécutif a été couronné du plus grand succès mardi dernier. Le comité exécutif de l’organisation de la fête était composé de Philippe Boucher, Prés.; Gaspard Drainville, 1er Vice-prés.; Jos. Provancher, 2ème Vice-Prés.; Jos Vézina, Sec.-arch. ; Davidas Tétrault, Ass.-sec.-arch.; G.A.Laporte, Sec.- Corr.; Adona Dufresne, Ass.-sec.- Cor.; G.A. Gers, Trés.; Jos. Lassalle, Ass.-trés: Honneur donc à ces messieurs et à tous ceux qui ont travaillé à l’organisation de notre belle démonstration. La journée du 24 juin 1890 restera sans aucun doute à jamais mémorable dans les annales canadiennes de Woonsocket. Dès une heure matinale on voyait circuler dans nos rues des groupes de compatriotes, la figure rayonnante de joie et le coeur plein de patriotisme. La plus grande activité régnait et tous semblaient attendre avec impatience l’heure où des frères de race et patriotes comme eux devaient venir s’unir à eux pour fêter ensemble le grand jour des Canadiens-Français. Cette heure arriva enfin et de temps à autre une locomotive traînant une longue file de chars nous amenait des milliers de ces patriotes venant de toutes parts. Jamais encore Woonsocket n’avait vu tant d’étrangers défiler dans ses rues, et jamais aussi elle n’avait été témoin d’une si belle démonstration comme elle devait l’être ce jour-là.

Pour fêter la St-Jean, il faut être bien habillé. Extrait de l'Indépendant, 20 juin 1890

Pour fêter la St-Jean, soyez bien habillé. Extrait de l’Indépendant, 20 juin 1890

Toutes les manufactures, les écoles et une grande partie des magasins étaient fermés. Les beaux arcs érigés ci et là et les magnifiques et riches décorations que l’on voyait partout, tout nous annonçait que Woonsocket devait être le spectacle d’une grande et belle démonstration. Plusieurs milles de chemin dans les quartiers canadiens étaient balisés et notre ville ne pouvait offrir un aspect plus gai et solennel. Le temps couvert que nous avons eu le matin nous donna un peu à craindre, mais tous nos doutes furent bientôt dissipés lorsque le soleil dévoila les nuages.

Si nos compatriotes étaient de jour-là pleins d’enthousiasme nos autres concitoyens l’étaient aussi et tous paraissaient être unis à nous pour fêter notre fête nationale. Américains, Irlandais, Anglais et Canadiens tous avaient la main dans la main et semblaient ne former qu’une seule et même nation.

A 8:30 heures les sociétés St. Jean Baptiste, l’Institut Canadien-Français, la Garde Richelieu et le Cercle National Dramatique se rendirent à l’église du Précieux Sang où une grand’messe solennelle fut chantée. M. l’abbé Gaboury de Centreville, R.I. officiait assisté des Révds. Leclerc de Woodlawn et P. McKlaughlin de Slatersville R.I. comme diacre et sous-diacre. Le Révd. E. Lessard de l’église du Précieux Sang figurait comme maître des cérémonies. Le choeur sous la direction de M.J. U. Giguère et Mme Giguère, organiste, assisté du choeur Notre-Dame de Central Falls rendit avec succès la messe de Werner. Les soli de la messe furent admirablement bien rendus par Delles Flora Poliquin, Emma Gers et Mde Emile O. Paradis Soprano et Dlle Marie-Louise Tétreault et Allina Tétreault alo. A l’offertoire nous eûmes l’avantage d’entendre la belle voix de notre jeune cantatrice aveugle, Delle Eugénie Tessier dans l »Ave Maria » de Chérubini. Elle fut accompagnée par M. Emery Lavigne de Montréal.

M. Lavigne exécuta aussi de magnifiques morceaux d’entrée et de sorie, et sut faire raisonner [sic] l’orgue en maître. Le sermon de circonstance a été donné par le Révd. H. Deslauriers de la paroisse du Précieux Sang. Le savant prédicateur nous a démontré le patriotisme au pont de vue religieux et intéressa son auditoire au plus haut degré. Son sermon fut un vrai chef-d’oeuvre d’éloquence, et nous regrettons de ne pouvoir le publier in extenso sur le présent numéro.

Au cours de son sermon il dit que certaines nations et certains peuple semblaient être l’objet d’une protection particulière de la part de Dieu qui leur confiait des missions spéciales, que la mission du peuple canadien-français était de conserver intacte et de propager la foi catholique romaine et qu’aussi longtemps qu’ils seront fidèles à cette mission le Seigneur sera avec eux, mai que si jamais ils oubliaient leur mission, ils subiraient le sort des enfants d’Israël, et de bien d’autres nations qui ont brillé pendant un temps d’un grand éclat, mais qui sont aujourd’hui humiliées ou disparues entièrement.

L’article se termine par la liste des participants au défilé de la St-Jean.

A lire: Débuts de la colonie franco-américaine de Woonsocket, Rhode Island (1920) par Marie-Louise Bonier.

Billets reliés

Recherchée par son père [Woonsocket, Rhode Island 1931]

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

Le KKK et les Franco-américains du Maine [1924]

Un médecin morphinomane [Juin 1905]

Recherchée par son père [Woonsocket, Rhode Island 1931]

La Tribune de Woonsocket, 7 juillet 1931

EST RECHERCHÉE PAR SON PÈRE

Worcester 7. Les recherches pour retrouver Cécile Loiselle, âgée de 21 ans, du No 41 rue Freeland, chanteuse de radio, ont commencé hier soir après que son père Alphonse Loiselle eut rapporté à la police qu’elle était disparue depuis jeudi soir dernier.

Le père a demandé aux postes de radio de radiodiffuser un appel à la jeune fille de revenir à la maison et ajouta que  »tout serait oublié ». Il a déclaré que la mère de la jeune fille était très malade. Loiselle affirme que sa fille est avec un homme marié qui a aussi disparu.

Cécile est-elle revenue au domicile familial? A suivre…

Billets reliés

Le mystère de Lévis [juillet 1887]

Disparition à la Grosse-île [septembre 1906]

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

Quelques livres numérisés sur les Franco-Américains (1872-1920)

La colonisation des Cantons-de-l’Est selon Benjamin Sulte (1899)

Voici un texte de Benjamin Sulte extrait de la Tribune de Woonsocket, Rhode Island, édition du 5 juillet 1899.

LES CANTONS-DE-L’EST

(préparé pour la Tribune)

Gravure | Vue de Sherbrooke, QC, v. 1867 | M930.50.8.476

Vue de Sherbrooke, QC, v. 1867

La région située au sud du fleuve Saint-Laurent, Bas-Canada (en arrière des seigneuries faisant face au fleuve) a été arpentée et distribuée en townships ou cantons, il y a un peu plus de cent ans. L’administration coloniale arrangea les choses pour que ces terres soient occupées par des Européens, c’est-à-dire des Anglais, Écossais et Irlandais, tous de langue anglaise et de religion protestante. On crut longtemps que les Canadiens-Français n’y pénètreraient jamais, mais après 1840 il se fit un mouvement qui donna lieu à l’origine de quelques paroisses composées de notre élément. Petit à petit, d’autres groupes se formèrent et prirent de l’extension. Vers 1870 le flot montant des Canadiens-français nous portait à croire qu’ils allaient s’emparer de tous les cantons, et les Anglais, persuadés que cela ne pouvait manquer, se mirent à vendre leur terres pour s’établir en Ontario et dans l’Ouest où les conditions de vie sont meilleures.

Ce qui a porté nos gens à se diriger vers ces cantons est uniquement le voisinage des anciennes paroisses. Ils ne voulaient point s’éloigner du foyer paternel, du moins ils cherchaient à se fixer le plus près possible des lieux de leur naissance. Que la terre fut de second ordre ou pire encore, peu leur important si elle n’était pas trop loin du fleuve Saint-Laurent. Jamais ils n’auraient consenti à faire comme les Anglais, les Écossais, etc. qui se dépaysent lorsqu’ils ont chance de trouver mieux dans une autre endroit – sans tenir compte de la distance. Tel est le secret de cette conquête des cantons qui étonne aujourd’hui notre monde.

Les recensements de 1851, 1871, 1891 indiquent assez clairement la marche envahissante des Canadiens; en voici quelques chiffres, ils montrent le percentage [sic] FRANÇAIS sur le total de la population:

1851 1871 1891
Sherbrooke 15 44 44
Stanstead 9 24 28
Shefford 44 66 77
Missisquoi 19 42 50
Compton 27 45
Wolfe 35 70
Richmond 33
Brome 25 33

Il est peu probable que, en 1901, le recensement mettra les cantons de l’Est a la même proportion que toute la province de Québec où les Canadiens comptent pour un peu plus de quatre vingts par cent.

En 1851 les Canadiens formaient 58 par cent de la population de la ville de Québec; ils dépassent aujourd’hui 8o. Montréal en 1851 n’avait que 45 par cent de Canadiens; on estime qu’ils sont aujourd’hui 70 par cent. Sorel et Trois-Rivières sont dans le même cas. Ainsi la province est bien acquise à notre élément et nous aurions fait d’autres tours de force en ce genre si l’appas [sic] des manufactures n’avait entraîné tant de familles hors du sol natal.

BENJAMIN SULTE

Billets reliés

Photos: l’usine d’amiante Johns-Manville d’Asbestos, juin 1944

Photographies: Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’est/ Eastern Townships Resource Centre

Un criminel américain capturé en Estrie [19 août 1913]

Cybermagazine Patrimoine des Cantons-de-l’Est

Aram Jules Pothier, lieutenant-gouverneur du Rhode Island [7 avril 1897]

En avril 1897, un canadien-français s’illustrait sur la scène politique du Rhode Island.

UN CANADIEN-FRANCAIS

Gouverneur du Rhode Island

La Patrie, 8 avril 1897

Une dépêche de Woonsocket, R. I. , reçue ce matin, nous apprend que M. Aram J. Pothier a été élu lieutenant-gouverneur du Rhode Island par une majorité de 2,079 voix, sur un vote total de 35,571.

Cette bonne nouvelle sera reçue avec un vif plaisir dans la Province de Québec, dans la Nouvelle-Angleterre, dans l’Ouest, partout, enfin, où habitent les nôtres.

A  »La Patrie », nous avons toujours porté beaucoup d’intérêt à la cause française aux États-Unis, et l’élection de M. Pothier nous prouve que le mouvement de naturalisation si vigoureusement poussé depuis quelques années, a donné aux Canadiens-Français de la Nouvelle Angleterre une importante politique sociale que personne ne peut contester.

Ce triomphe d’un de nos compatriotes nous prouve aussi que les habitants du Rhode Island  nous respectent et nous estiment.

M. Pothier voudra bien agréer nos plus cordiales félicitations.

Extrait de La Patrie, 8 avril 1897

Aram Jules Pothier, photo non-datée. Source: Library of CongressIl est né le 26 juillet 1854 à à Saint-Chrysostôme (Montérégie), fils de Jules et de Domitilde Dallaire.

Jules-Aram Pothier est né le 26 juillet 1854 à Saint-Jean-Chrysostôme, fils de Jules Pothier et de Domitilde Dallaire.

Élu maire de Woonsocket en 1893, il a été ensuite lieutenant-gouverneur du Rhode Island de 1897 à 1898. Par la suite, il a été gouverneur du Rhode Island de 1909 à 1915, puis de 1924 à 1928. Il est décédé le 4 février 1928 à Woonsocket.

A Woonsocket, la Pothier elementary school porte son nom.

Bibliographie

Erik Eckilson [En ligne] Aram Pothier [Page consultée le 8 avril 2012] Adresse: http://www.woonsocket.org/index.html

Le Monde illustré, 24 avril 1897, p. 820 et 821

Martin Pâquet. « Un rêve américain : Aram-Jules Pothier, gouverneur du Rhode Island » Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, n° 61, 2000, p. 27-32. Adresse URL: http://www.erudit.org/culture/cd1035538/cd1043394/8565ac.pdf

National Governors Association[En ligne] Rhode Island Governor Aram Pothier [Page consultée le 8 avril 2012] Adresse URL

Billets reliés

18 décembre 1874: élection d’un natif de Mascouche à la mairie de Los Angeles

John F. Vachon, photographe [États-Unis, 1914-1975]

Toponymie: le Québec à travers le monde (en route!)

Eugène Brosseau, champion américain de boxe amateur [1916-1917]

Statue et plaques commémoratives de l’expédition de Lamothe Cadillac à Détroit en 1701

Oscar Benoit et la grève de Lawrence, Massachusetts (29 janvier 1912)

La maladie des sauteurs du Maine

Photographies: Ces enfants qui travaillaient dans les usines de Winchendon, Massachusetts (septembre 1911)

Les Franco-Américains au 19e et au 20e siècle: témoignages (première partie)

Les Franco Américains au 19e et au 20e siècle: témoignages (deuxième partie)