Le Champ-de-Mars éclairé (Montréal, par une belle soirée de mai 1879)

Bougie et globe Jablochkoff. Extrait de Le règne de l’électricité par Gaston Bonnefont, publié en 1895

A l’Exposition universelle de Paris de 1878, les visiteurs ont pu admirer la lampe à arc de Pavel Jablochkov qui permettait de fournir un éclairage grâce à l’énergie électrique. Parmi ces visiteurs, il y avait le montréalais J.-A.-I. Craig. L’année suivante, sur le Champ-de-Mars, à Montréal, Craig faisait une démonstration de la lampe à arc.

Photographie | Gravure du Champ-de-Mars, Montréal, QC, 1869 | I-38034.1

Gravure du Champ-de-Mars, Montréal, QC, 1869

Dans la Minerve du 17 mai 1879, on pouvait lire

Lumière électrique – Hier soir, nous avons eu le plaisir d’assister au premier essai de M. J. A. I. Craig qui a fournit cette fameuse lumière à la clarté de laquelle les militaires ont fait l’exercice. On peut dire que l’expérience a eu tout le succès que l’on pouvait attendre d’une première fois. Le mouvement partait de l’engin de la Minerve, et se communiquait à l’appareil par des fils établis entre la machine dynamite et le récepteur placé sur le dôme du musée géologique, en face du Champ-de-Mars. Il y a avait 1,200 pieds de fil conducteur. La lumière était distribuée avec un régulateur Serin, et répandait sur tout le carré une clarté vive qui permettait de reconnaître les personnes des points les plus éloignés. L’instrument commença à fonctionner à 9 1/2 heures et finit vers (illisible) heures. Les premiers jets n’avaient pas eut l’éclat désiré. Ce défaut était dû à la mauvaise qualité du charbon dont on se servait, mais aussitôt ce vise reconnu, on employa un charbon plus gros et avec plus de consistance et jusqu’à la fin, la réussite a été complète. On se proposer d’ajouter de nouvelles forces à l’engin moteur, ce qui donnerait un résultat plus complet encore. On peut cependant juger de l’effet produit en sachant que l’essieu qui faisait marcher la machine subissait un mouvement de rotation de 1,500 révolutions à la minute, ce qui occasionnait à toute la bâtisse un tremblement dont les ouvriers qui travaillaient dans les étages supérieurs avaient hâte de voir la fin.

Régulateur Serin, L’étincelle électrique (2e édition revue et augmentée) / par A. Cazin, 1880, p. 292

En somme, le résultat a été des plus satisfaisant, et M. Craig, qui a lui-même construit la machine électro-magnétique, n’a qu’à se féliciter du succès de sa première expérience.
Plusieurs milliers de spectateurs étaient sur les lieux, et tous ont été satisfaits.

Bibliographie

Hydro-Québec[en ligne] Chronologie de l’électricité. [Page consultée le 21 janvier 2012] Adresse URL: http://www.hydroquebec.com/comprendre/histoire/index.html

Musée virtuel du Canada [en ligne] L’histoire de l’hydroélectricité au Québec [Page consultée le 21 janvier 2012] Adresse URL http://www.hydroelectricite.ca/

Geopedia [en ligne] La découverte de l’énergie électrique [Page consultée le 21 janvier 2012] Adresse URL: [n’est plus en ligne)

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4 réflexions au sujet de « Le Champ-de-Mars éclairé (Montréal, par une belle soirée de mai 1879) »

  1. Et maintenant que la lumiere fut … elle passe inapercu comme faisant partie du décor
    ce fut une grande évolution tout ces changements a cette époque étaient un exploit a comparer a aujourd,hui ..

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