Le monastère des Ursulines en 1959

En 1959, le renommé photographe Gaby (Gabriel Desmarais) a reçu le mandat de photographier le quotidien des religieuses du monastère des Ursulines à Québec. Voici ces photos prises quelques années avant le concile Vatican II. Avez-vous des souvenirs liés aux Ursulines?

Cliquez sur les photos pour agrandir.

On retrouve sur le site du Patrimoine immatériel religieux du Québec (Université Laval) plusieurs fiches sur les Ursulines.

Collection numérique de Bibliothèque et Archives nationales du Québec http://www.banq.qc.ca/collections/images/recherche

Les archives du Séminaire de Québec

Les Musées de la civilisation de Québec ont mis en ligne une nouvelle vidéo dans le cadre de la série Chantiers des archives. Cette fois-ci, on se penche sur la conservation des archives du Séminaire de Québec, archives inscrites au registre Mémoire du monde de l’UNESCO. La vidéo est à la fin de ce billet.

Pour en savoir plus sur le séminaire de Québec, consultez cet article de l’Encyclopédie du patrimoine de l’Amérique française.

L’utilisation de Youtube pour la diffusion de l’histoire et du patrimoine du Québec a été évoquées sur ce blogue à plusieurs reprises: Vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec sur YoutubeYoutube: vidéos du Festival interculturel du conte du QuébecRestauration du livre d’écrou de la prison Pied-du-Courant de MontréalLes îles du Saint-Laurent et les Paysages de la Nouvelle-France et Félix Leclerc raconte… les légendes du Québec.

Bon visionnement!

Témoins recherchés : Mémoires de la Basse-Ville de Québec

« En 2014, Fernand Harvey, sociologue et historien, a fait don au Musée d’un important fonds d’archives audio constitué d’entrevues réalisées dans les années 1980, dans le cadre d’un projet de recherche portant sur la culture populaire à Québec. Couvrant près d’un siècle, les récits de vie colligés témoignent des changements qu’a subis la Basse-Ville, de ses racines industrielles en passant par ses commerces et ses lieux de rencontres culturelles.

À partir d’archives audio léguées par le sociologue et historien Fernand Harvey au Musée de la mémoire vivante, nous travaillons à la conception d’une exposition qui portera particulièrement sur l’évolution des quartiers Saint-Malo, Saint-Sauveur et Saint-Roch, en Basse-Ville de Québec.
L’exposition « Vie de quartier – Mémoires de la Basse-Ville de Québec » présentera un portrait historique et social de ces quartiers populaires à travers les souvenirs de ses résidents. Le Musée désire élargir la période couverte par l’étude de M. Harvey et fait appel à vous.

Vous vivez dans l’un de ces quartiers? Vous connaissez quelqu’un ayant demeuré dans ce secteur? Vous aimeriez raconter vos souvenirs? Le Musée a besoin de vous afin de recueillir des témoignages portant sur l’évolution de ces lieux de la ville, plus précisément des années 1970 à aujourd’hui.

Communiquez avec Florence Demers
f.demers@memoirevivante.org
Tél. 418 358-0518

 »
Le Musée de la mémoire vivante est situé à Saint-Jean-Port-Joli, au Québec. http://www.memoirevivante.org/

La triste fin d’Ann Driscoll [Québec, 1880]

berthelot

Marché Berthelot, rue St. Patrick, Québec. Extrait de Insurance plans of the city of Quebec, Canada, Carte no 22 par Charles Edward Goad, 1879.Centre d’archives de Québec de BAnQ, P600,S4,SS1,D65 

14 décembre 1880. Nous sommes au marché Berthelot, rue Saint-Patrick,  à Québec. Il est environ 19 heures. Les policiers viennent de découvrir une femme inconsciente. Ils la connaissent bien. C’est une habituée des cours de justice. Une pauvre femme sans famille, souvent en état d’ivresse. Ils amènent la dame au poste de police. Un docteur juge que son état justifie un transfert vers l’hôpital. Mais Ann Driscoll alias Mary Ann Hollin décède dans sa cellule.

Le coroner A.-G. Belleau attribuera son décès à une « Congestion des poumons due à une exposition au froid et à l’usage immodéré des boissons alcooliques ».

C’est l’histoire d’une déchéance.

Le Morning Chronicle du 15 décembre précise que 10 ans auparavant, madame Driscoll était une servante respectable, mais que ces dernières années, elle avait effectué plusieurs séjours en prison. Une recherche avec les termes ‘Ann Driscoll’ dans la base de données  de BANQ intitulée ‘Personnes incarcérées dans les prisons de Québec au 19e siècle’ donne une vingtaine de résultats concernant des arrestations entre 1874 et 1880. Dans la section ‘délit’, toujours la même note, soit ‘Loose, idle and disorderly’.

D’après l’âge inscrit dans les registres de prison – information souvent approximative- on aurait affaire ici à une femme née vers 1835 et d’origine irlandaise. Les articles publiés à son décès indiquent qu’elle serait native de Valcartier, près de Québec, paroisse où plusieurs Irlandais se sont établis au XIXe siècle.

Dans les registres de la paroisse Saint-Patrick de Québec, l’acte de sépulture no 175, au nom d’Ann Driscoll, a été déclaré ‘null‘ et remplacé deux pages plus loin par celui de Frederick Stephens.

Bibliographie:

Le Canadien, 15 décembre 1880.
Morning Chronicle, 15 décembre 1880.
Quebec Mercury, 16 décembre 1880.

Base de données Les enquêtes des coroners des districts judiciaires de Beauce, 1862-1947, de Charlevoix, 1862-1944, de Montmagny, 1862-1952, de Québec, 1765-1930 et de Saint-François (Sherbrooke), 1900-1954 (BANQ)

Base de données Personnes incarcérées dans les prisons de Québec au 19e siècle (BANQ)

Autres billets

Une petite touche d’Irlande au Québec (photos anciennes)

Toponymie: le Québec à travers le monde (en route!)

Registre d’écrou de la prison de Québec: un prisonnier « dead by the visitation of God » (1834)

Une merveilleuse invention [Québec, 1922]

Dans son édition du 7 septembre 1922, l’Action Catholique présente une invention de monsieur Alphonse Royer de la façon suivante: « M. Alphonse Royer, de Québec, est l’inventeur de cette merveilleuse machine qui indique, au moyen d’un phonographe, les noms des rues, sur les tramways. La machine peut également servir à diverses applications. L’instrument est ainsi constitué qu’il est en mesure de projeter sur un écran les noms des rues et des endroits par où le tramway ou le train va passer. Des essais successifs de cette merveilleuse machine ont prouvé qu’elle était très précise et d’adaptation facile.  » Très moderne.

L'Action catholique, 7 septembre 1922

L’Action Catholique, 7 septembre 1922

Dans l’Almanach Marcotte de 1922, il y a un Alphonse Royer, épicier, Boulevard des Alliés.

Un musée a-t-il gardé un exemplaire de cette invention? Existe-t-il d’autres témoignages visuels de son existence?

Mise à jour 16 février 2016: Cette invention, l’indicateur de stations, fait partie de la ‘Base de données sur les brevets canadiens‘ voir brevet no 222250.

Billets reliés

Ce n’est pas tout le monde qui apprécie le tramway (Québec, 2 octobre 1865)

Essai d’un premier autobus à Montréal en 1915

Une voiture électrique à Sherbrooke en 1912

Nouvelles capsules série Sauvons notre héritage (Musées de la civilisation de Québec)

Deux nouvelles capsules de la série Sauvons notre héritage ont été mises en ligne sur le site de la Fabrique culturelle (Télé-Québec). La première capsule s’intitule Chantier des archives : aménagement des réserves temporaires et la deuxième Chantier de numérisation : préserver et diffuser les collections. Ces capsules nous permettent d’entrer dans les coulisses des Musées de la Civilisation à Québec, dont le Musée de l’Amérique francophone et le Musée de la civilisation font partie. Bon visionnement!

Chantier des archives : aménagement des réserves temporaires

Chantier des archives : aménagement des réserves temporaires

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Chantier de numérisation : préserver et diffuser les collections

Chantier de numérisation : préserver et diffuser les collections

Billets reliés
Vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec sur Youtube

Capsule Site patrimonial de Trois-Rivières

Capsule Restauration du livre d’écrou de la prison Pied-du-Courant de Montréal

Patriotes et Devenir historien-ne

Les îles du Saint-Laurent et les Paysages de la Nouvelle-France

Bibliothèque et Archives Canada a mis en ligne une vidéo intitulée ‘Les îles du Saint-Laurent’. Produite par l’Associated Screen News en 1941, on y visite l’Ile Perrot, Montréal, l’Ile d’Orléans, l’île aux Coudres et l’île Bonaventure.


Ensuite, la deuxième vidéo que je vous invite à regarder, également produite par l’Associated Screen News s’intitule ‘Les Paysages de la Nouvelle-France’. Présentée par l’Office du tourisme de la province du Québec, elle date de 1940. Parcourez Québec, le parc national des Laurentides, Chicoutimi, Péribonka, le Cap Éternité, Tadoussac, La Malbaie, et Sainte-Anne-de-Beaupré. Il y a quelques belles images de drave et on y voit des fours à pain d’antan.

Bon voyage!

La mascotte fait des siennes [Citadelle de Québec, 1910]

Quand la mascotte n’en fait qu’à sa tête…ça donne des moments loufoques.

La Patrie, 2 novembre 1910

ESCAPADE DE MAITRE MARTIN

QUEBEC, 3. – Il y a sur notre citadelle une mascotte nouveau genre: c’est un ours de grosseur respectable.

Hier, la mascotte de la garnison eut le caprice de briser la corde qui l’attachait et il grimpa dans un poteau supportant les fils électriques de la Q. R. L. H. and P. Co., sur la citadelle.

Mal lui en prit, car ayant mis une patte sur les fils, il reçut un choc qui le rendit furieux.

Malgré les invitations réitérées des soldats, il ne voulait plus descendre du poteau. Il fallut l’intervention d’un employé de la compagnie, M. Victor Lacasse, qui réussit à le faire descendre à l’aide d’un câble.

A la suite de cette aventure, la mascotte de la citadelle est, aujourd’hui, de fort mauvaise humeur.

L’ours Winnie, qui a inspiré le personnage de Winnie l’ourson (livres pour enfants), a aussi été une célèbre mascotte de l’armée canadienne.

Billets reliés
Évasion à la Citadelle de Québec, 16 octobre 1838

La garnison britannique quitte Québec [1871]

Un prisonnier de guerre américain s’est enfuit! [Beauport, 1813]

Quelques évasions signées Bis Belleau [Québec,1869-1871]

La semaine des musées 2015 (sélection de gazouillis)

Du 23 au 29 mars, plusieurs musées, centres d’archives, etc. à travers le monde participent à la Semaine des musées. Il s’agit d’un événement visant à « célébrer la culture sur Twitter ». Les utilisateurs de ce réseau social peuvent suivre les gazouillis grâce au mot-clic #MuseumWeek et aux mots-clics liés au thème du jour dont voici la liste.

Une quarantaine d’établissements québécois participent à cette semaine.

Ma journée préférée, côté québécois, a été celle de lundi. Le thème était ‘Secrets de musées’#secretsMW. Au programme: les coulisses et plusieurs objets de collection inusités. Côté européen, la journée #architectureMW (mercredi) était un délice pour les yeux. J’ai résisté à l’envie d’acheter mon billet d’avion et de faire le voyage.

Je vous propose quelques gazouillis qui ont retenu mon attention.

La Semaine des musées se termine dimanche.

La dernière pendaison publique à Québec [1864]

Le 22 mars 1864, les gens de Québec assistèrent devant la prison de la rue Saint-Stanislas à un événement hors de l’ordinaire: une pendaison. La dernière fois qu’on avait pendu en public un criminel à Québec, c’était le 8 avril 1836. Edward Devlin avait alors expié sur l’échafaud le meurtre de Mary Ann Reilly.

Cette fois-ci, celui qui allait se balancer au bout d’une corde avait pour nom John Meehan, reconnu coupable du meurtre de Patrick Pearl, survenu le 11 septembre 1863 sur la rue St-Vallier, faubourg St-Roch. Le complice de Meehan, James Crotty, sera condamné quelques semaines plus tard à sept ans de pénitencier (Les registres d’écrou des prisons de Québec au 19e siècle).

Voici comment le Journal de Québec a rapporté l’événement.

Le Journal de Québec, 22 mars 1864

Le condamné Meehan a subit sa peine, ce matin, un peu après 10 heures. Rendu sur l’échaffaud, il a prononcé d’une voix haute et ferme, quelques paroles en anglais et en français. Il a dit que quand il a frappé sa victime, il n’avait pas l’intention de la tuer. Il voulait seulement lui donner une bonne volée puis il a conseillé aux jeunes gens de ne pas se laisser entraîner par la vengeance. A 10 heures et 20 minutes, la fatale trappe tombait et Meehan était lancé dans l’éternité, repentant et muni de tous les secours de la religion. Malheureusement, les deux exécuteurs savaient mal leur métier, car en tombant le noeud de la corde s’est dérangé et l’infortuné Meehan n’est mort qu’après 13 minutes de convulsions. Il n’a pas eu le cou cassé. La foule n’était pas aussi considérable qu’on aurait pu le croire, et à peine voyait-on quelques femmes ça et là.

Il s’agit de la dernière pendaison publique de l’histoire de la ville.

Le Canadien, 28 mars 1864

Les restes de l’infortuné John Meehan ont été inhumés au cimetière St-Charles, jeudi l’après-midi. Un grand nombre de parents et d’amis ont accompagné le convoi funèbre jusqu’à sa dernière demeure.

Extrait des registres de la paroisse Saint-Roch, Québec:

Le vingt-quatre mars mil huit-cent soixante-quatre, Nous prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse John Meehan, journalier, supplicié le vingt-deux du courant, à la Prison de Québec, à l’âge de vingt deux ans et demi, fils de James Meehan, cultivateur, et de Catherine Mulcier, de cette paroisse. Présents Jacques Deslauriers et Rene Descarreaux? qui n’ont su signer.

Des citoyens de Québec ont demandé que la condamnation à mort de Meehan soit commuée en emprisonnement à vie. Cette requête peut être consultée en ligne (BANQ).

Pour en savoir plus:

Procès de Meehan, accusé du meurtre de Pearl [microforme] : condamné à être pendu le 22 mars prochain (1864)

Exécution de John Meehan [microforme] : 5000 à 6000 personnes présentes, conduite du prisonnier, ses dernières paroles, complainte du condamné; grand incendie à Osaka (Japon), 30,000 maisons brûlées, 1000 personnes péries par le feu (1864)

Procès de James Crotty, accusé et trouvé coupable du meurtre de Patrick Pearl [microforme] (1864)

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Plaidoyer contre la peine de mort [Québec, 1840]

Cimetière Saint-Charles à Québec

Décès du bourreau Arthur Ellis [Montréal, 1938]

John Placket et Patrick Murphy, accusés du meurtre de la veuve Godin (Les Écureuils, auj. Donnacona, 1814)