D’anciens numéros de la Tribune de Sherbrooke en ligne

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La Tribune de Sherbrooke, (BANQ)

Publiée depuis 1910, la Tribune de Sherbrooke fait son apparition dans la section Patrimoine du portail de BANQ. Pour le moment, les éditions publiées entre 1928 et 1935 sont en ligne. Le reste devrait être ajouté au cours des prochains mois.

La Tribune rejoint d’autres quotidiens québécois comme Le Soleil (1896-2006), La Presse (1884-2015), Le Nouvelliste (1920-2016), La Voix de l’est (1985-2011), et le Devoir (1910-2012) dont les anciens numéros sont accessibles en ligne.

Espérons que nous aurons bientôt la chance de pouvoir lire les premiers numéros du Quotidien et du Droit et ainsi que d’autres hebdos régionaux (pensée ici pour la Voix du Sud) sur cette plate-forme si utile au grand public.

 

Revues, bulletins et magazines d’histoire du Québec

Ce qui suit est une liste non-exhaustive des revues, bulletins et magazines d’histoire du Québec.

D’autres publications seront ajoutées au cours des prochaines semaines (les suggestions d’ajouts sont bienvenues).

En complément, consultez le billet intitulé Facebook: Liste des organismes québécois de diffusion de l’histoire et du patrimoine.

Général

Cap-aux-Diamants

Histoire Québec

Revue d’histoire de l’Amérique française

Mémoires vives Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC)

Régional
Magazine Gaspésie (Musée de la Gaspésie).

Revue d’études des Cantons-de-l’Est/Journal of Eastern Townships Studies (RECE/JETS) publiée par le Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est (CRCE).

L’Estuaire Revue d’histoire des pays de l’estuaire du Saint-Laurent.

Le Javelier (Société historique de la Côte-du-Sud).

Au fil des ans (Société historique de Bellechasse).

Revue sur l’histoire de la Maurice et du Centre-du-Québec (début de la parution prévue en 2017).

Quebecensia (Société historique de Québec).

Montréal en tête (Société historique de Montréal).

Revue d’histoire de Charlevoix (Société d’histoire de Charlevoix).

Hier encore, revue d’archives, d’histoire et de patrimoine du Centre régional d’archives de l’Outaouais.

Saguenayensia – Société historique du Saguenay.

L’Echo des Basques – Société d’histoire et de généalogie de Trois-Pistoles

Bulletin de la Société d’histoire du Plateau Mont-Royal

Bulletin Le Messager Société d’histoire de Joliette – De Lanaudière

La Fournée – Société d’histoire de la région de Terrebonne

Cahiers d’histoire par Héritage Sutton

Revue d’histoire de la Côte-Nord par la société historique du Golfe et la société historique de la Côte-Nord.

Associations de famille

La Charpente (Association des Truteau d’Amérique)

Disparition d’un résident d’Eustis [1912]

Monument Even Saxlund,  cimetière Eaton Corner, Estrie, 2010. Crédit: Vicky Lapointe

Monument Even Saxlund, cimetière Eaton Corner, Estrie, 2010. Crédit: Vicky Lapointe

Mon premier contact avec l’histoire des Norvégiens ayant immigré au Québec a eu lieu il y a quelques années. Je visitais alors un cimetière situé à Eaton Corner, Estrie. J’étais à la recherche du monument funéraire d’un membre de la famille Chambers. À ma grande déception, je n’ai pu établir de liens entre les Chambers de Eaton Corner et le brigand Charles Chambers auquel j’ai consacré quelques billets. Quand même, j’ai profité de mon passage pour photographier quelques monuments ayant attiré mon attention, dont celui d’Even Saxlund et de sa famille. Nés en Norvège, ils sont décédés dans les Cantons-de-l’Est.

L’extrait de journal qui suit ne porte pas sur les Saxlund, mais sur un  compatriote, Edward Olson.

Le Progrès de l’Est, 28 mai 1912

Edward Olson, un Norvégien, demeurant à Eustis depuis quelques années, est disparu mystérieusement il y a deux mois et, depuis lors, personne n’a reçu de ses nouvelles. La dernière fois qu’Olson a été vu, un matin du mois de mars dernier, il se rendait à North Hatley pour y chercher un canot emprisonné dans la glace du lac Massawippi. On craint qu’il ne lui soit arrivé un accident sur le lac et qu’il s’y soit noyé.

J’ai fait une recherche dans le recensement canadien de 1911 et je n’ai trouvé qu’un Edward Olson au Québec, un résident du township de Shipton (auj. Danville). Célibataire, né en Norvège en 1865, Olson était domestique. Il est arrivé au pays en 1900.

Pour en savoir plus sur les Norvégiens au Canada.

Billets reliés
Des Norvégiens à Gaspé en 1860

Un chocolatier français à l’Ile d’Anticosti, Henri Menier

Des immigrants islandais au Canada (port de Québec, août 1876)

Du Québec au Wisconsin

Sainte-Justine, Bellechasse, Québec

Depuis un certain temps, je m’intéresse à l’émigration des habitants de Sainte-Justine (Bellechasse, QC). La consultation du répertoire des baptêmes, mariages et sépultures de Sainte-Justine 1862-2012 fournit bien des informations à ce sujet. Aux XIXe et XXe siècles, les Justiniens, lorsqu’ils quittaient le village, s’établissaient dans les paroisses voisines, mais aussi en Ontario (Welland, Hearst) ou en Nouvelle-Angleterre. Les Dorval, quant à eux, ont parcouru bien du chemin.

Philippe Dorval et Sédulie Noyer dit Racine se sont mariés le 20 août 1878 à Sainte-Justine. Philippe est le fils d’Hubert Dorval et de Scholastique Morisset et Sédulie est la fille de Laurent Noyer dit Racine et de Catherine Couture. Ils auront au moins 9 enfants, dont 8 naîtront à Sainte-Justine.

Enfants de Philippe Dorval et Sédulie Noyer ayant atteint l’âge adulte:

  • Joseph-Odilon, né le 28 mars 1881.
  • Marie-Delia, née le 7 mars 1883.
  • Evangéliste, né le 26 décembre 1884.
  • Marie née le 28 mars 1892.

Les Cantons-de-l’Est

Les Dorval quittent Sainte-Justine entre 1888 et 1890 pour aller s’établir à Perryboro, Hereford, Compton (Cantons de l’Est) où on les retrouve lors du recensement de 1891. Perryboro, un hameau qui n’existe plus, était situé près de St-Herménégilde. En 1891, d’autres Justiniens habitent Perryboro, dont le frère de Philippe, Hubert Dorval, son épouse Célanire Leblond et leurs enfants ainsi que Joseph Lapointe, son épouse Philomène Leblond et leurs enfants (recensement).

Extrait de Map of the Eastern Townships of the province of Quebec, and adjacent territory, 1884. BANQ cote: G/3452/C35F74/1884/M36 DCA pl G/3452/C35F74/1884/M36 CAR pl

Perryboro (Perryborough) était situé près de St-Herménégilde. A gauche se trouve la ville de Coaticook. Extrait de Map of the Eastern Townships of the province of Quebec, and adjacent territory, 1884. Montréal, E. R. Smith. BANQ cote: G/3452/C35F74/1884/M36 DCA pl
G/3452/C35F74/1884/M36 CAR pl

Selon le recensement de 1891, Philippe est ‘farmer’. Le père de Philippe, Hubert Dorval, habite avec eux. La mère de Philippe, Scholastique Morissette, n’est pas avec eux. Hubert décédera à St-Camille (inhumation à Sainte-Justine) le 11 novembre 1909.

Recensement canadien de 1891. BAC.

Recensement canadien de 1891, Perryborro, Hereford, Québec. BAC.

Le 28 mars 1892, Sédulie donne naissance à Marie Clara (baptisée à Sainte-Edwidge-de-Clifton) mais deux enfants du couple meurent peu après, soit Joseph Arthur (Hile) le 31 mars et Josaphat (Joseph) le 8 avril.

Les États-Unis
Cette même année, les Dorval quittent le Canada pour les États-Unis. En 1900, on les retrouve à Ashland, au Wisconsin.

© les contributeurs d’OpenStreetMap ».

Le repère vert indique où est Sainte-Justine, Qc et le rouge indique Ashland, Wisconsin. © les contributeurs d’OpenStreetMap ».

Selon le recensement américain de 1900, le métier de Philippe est ‘laborer’.

Recensement américain de 1900, Ashland, Wisconsin, ED 8 Ashland Town, page 3 de 15. Family Search.

Famille de Philippe ‘Dorwell’, recensement américain de 1900, Ashland, Wisconsin, ED 8 Ashland Town, page 3 de 15. Family Search.

Bientôt, les enfants Dorval sont en âge de se marier. Delia épouse Anthony Barabe ou Baraba? à Ashland en 1898 et Joseph-Odilon épouse Cora Barabe? en 1903 au même endroit.  Evangéliste a épousé Rose (je n’ai pas encore trouvé où ni quand).

En 1910, Philippe, Sédulie et leurs enfants sont toujours à Ashland, Wisconsin. Philippe est ‘woodsman’ et Evangéliste (qui dorénavant se fait appeler Albert) est ‘teamster’. Je n’ai pas trouvé de traces de Philippe Dorval et de son épouse dans le recensement de 1920 et j’ignore la date et le lieu de leur décès.

Recensement américain de 1910, Ashland, Wisconsin. Family Search.

Recensement américain de 1910, Ashland, Wisconsin. Family Search.

Je continue mes recherches quant aux enfants Dorval. J’ai quand même trouvé quelques informations. Delia Dorval et son époux, Anthony Barabe ont été, d’après les recensements américains, propriétaires d’un magasin général puis d’une épicerie à Mellen, Ashland, Wisconsin. Ils sont enterrés à Puyallup, comté de Pierce, Washington. Je ne trouve rien à propos de Marie après le recensement de 1910. Quant à Evangéliste-Albert et Joseph-Odilon, ils se sont établis, toujours d’après les recensements américains, dans le Minnesota, où ils ont vécu plusieurs années.

Généalogie Philippe Dorval – Sédulie Noyer dit Racine

Billets reliés
La famille Martineau quitte le Québec pour le Dakota du Nord [1885]

Décès du pionnier Jean-Baptiste Lefebvre [Wisconsin, 1871]

Décédée à Markesan, Wisconsin [1892]

Décès d’une bonne d’enfants [Stanstead, 1892]

Le Progrès de l’Est, 2 août 1892

Stanstead
[…]
Le coroner Woodward a tenu une enquête, mardi dernier, sur la personne de Charlotte Ashley, une femme de couleur âgée de 60 ans, morte soudainement chez M. Sidney Stevens, le matin même. Elle était employée chez M. Whitney comme bonne d’enfants. Elle avait d’abord été esclave à Macon, en Georgie, et demeurait avec M. Whitney, qui l’avait emmenée au pays, depuis une douzaine d’années. Elle s’était couchée en bonne santé la veille; elle s’éveilla vers une heure et se plaignit d’être très mal. On courut chercher les voisins et on fit mander le médecin; quand le Dr Cowls arriva elle était morte. Le jury a rendu un verdict de « morte de causes naturelles ». La défunte avait à peu près $500 à la banque qui retourneront aux enfants de M. Whitney suivant le désir qu’elle en avait souvent exprimé.

Recensement canadien de 1891, Stanstead, Québec. BAC

Recensement canadien de 1891, Stanstead, Québec. BAC

Selon le recensement de 1891, elle résidait alors chez madame Julia Whiting,  Âgée de 65 ans, Charlotte Ashley était veuve, méthodiste et originaire des États-Unis. Elle savait lire et écrire. Je n’ai pas trouvée de Charlotte Ashley dans le recensement canadien de 1881.
Billets reliés
Francis Zuell, victime d’un brutal assaut [Québec, 20 septembre 1864]

Février, mois de l’histoire des Noirs

Une esclave soupçonnée d’être à l’origine de l’incendie de Montréal [1734]

Un verdict d’homicide [Arthabaska, 1885]

Le Progrès de l’Est, 21 juillet 1885

« Il y a deux mois environ, une jeune femme d’Arthabaska se rendit à Montréal et mit au monde une petite fille. Elle voyagea pendant un mois à peu près après cette couche, et fut revenue à Richmond avec son enfant il y a eu samedi huit jours. Le mardi suivant, l’enfant a été trouvé morte sur la ligne du Grand Tronc, à quelque distance de notre station du chemin de fer. La mère avait disparu. Le soir du même jour, M. le coroner Woodward a tenu une enquête sur le cadavre de la victime et un verdict d’homicide a été rendu par le jury. Un mandat d’arrestation fut aussitôt lancé contre la jeune femme que l’on suppose s’être rendue à Arthabaska et avoir pris ensuite les bois de peur de tomber entre les mains de la justice. Les recherches se sont continuées depuis sans résultat. »

Billets reliés
Un enfant abandonné [Biddeford, Maine, 1928]

Enfants à adopter [1921]

Un enfant abandonné [Québec, 27 février 1864]

Il perd sa famille dans un incendie [canton d’Arthabaska, 1868]

Une trouvaille particulière [Magog, 1886]

Le Progrès de l’Est, 7 mai 1886.

Magog
Il y a eu samedi huit jours, on a trouvé une partie de corps humain, dans un baril à clous, dans le vieux canal. Un étudiant en médecine a réclamé la trouvaille disant qu’il l’avait mise là pour la faire dégeler! On se demande si l’eau n’a pas eu depuis « un petit goût ».

Billets reliés
Ingestion accidentelle d’animalcules [1884]

Ce qu’on trouve dans l’eau que boivent les Québécois [1933]

La malpropreté de nos rues [Québec, 1922]

St-Cyr Crossing, un jeune village prometteur [1885]

Le Progrès de l’Est du  17 mars 1885 nous parle de St-Cyr Crossing, une jeune paroisse des Cantons-de-l’Est promise à un bel avenir. L’article plaide pour un investissement de capitaux dans cette dynamique localité.

St-Cyr Crossing.
-Située dans le canton de Cleveland, entre Richmond et Danville, cette localité jouit actuellement d’une importance qui mérite d’être signalée au public. Jusqu’à il y a quelques années, ce chemin de traverse était surtout considéré comme un entrepôt pour le commerce du bois et de l’écorce. Mais il s’y est fait des établissements depuis peu qui lui donnent un aspect tout différent. M. Charles Labonté a ouvert ici un joli magasin dont le débit est déjà très actif; la compagnie du Grand Tronc vient de construire une maison pour les hommes de section qui devra centraliser les affaires davantage; M. Cadotte a fait les achats de terrains nécessaires pour y élever un grand moulin dont le fonctionnement devra employer beaucoup de monde. Nous avons déjà les boutiques de forge et autres établissements d’utilité première que l’on rencontre dans les jeunes villages. Outre ces établissements, on remarque aussi un bon nombre de jolies maisonnettes qui offrent dans leur ensemble un coup d’oeil très plaisant. Il y a réellement beaucoup d’esprit d’entreprise dans ce centre nouveau, et le commerce, sustenté par la quantité d’écorce et de bois de tout genre qu’on y apporte chaque jour, ne saurait manquer d’y rencontrer beaucoup de succès. Avec un peu de capitaux, il pourrait certainement se former ici un centre d’affaires assez considérable. C’est ce que nous attendons.

Aperçu de la carte Map of the Eastern Townships of the province of Quebec, and adjacent territory, édité par E. R. Smith, Montréal, en 1884, BANQ

Aperçu de la carte Map of the Eastern Townships of the province of Quebec, and adjacent territory, édité par E. R. Smith, Montréal, en 1884, BANQ

La localité de St. Cyr Crossing a été absorbée plus tard par la municipalité du Canton de Cleveland, mais St-Cyr demeure dans la toponymie locale grâce au chemin St-Cyr.

Billets reliés
Tourville demande des lots de colonisation [1932]

Il perd sa famille dans un incendie [canton d’Arthabaska, 1868]

Des Norvégiens à Gaspé en 1860

Portrait de Sherbrooke en 1906

Ingestion accidentelle d’animalcules [1884]

Voici une petite histoire du genre qu’on ne lit pas en mangeant, vous êtes avertis.

Le Progrès de l’Est, 20 avril 1888

« Inverness
-Curieuse coincidence, Il y a un mois, le Dr L. M. A. Noël de Scotstown, fut mandé auprès d’une femme du nom de Mme Pierre Brault du canton d’Irlande. Mme Brault souffrait depuis quelques jours d’un violent mal de gorge. Le savant disciple d’Esculape s’aperçut que l’oesophage de la patiente était embarrassé et parvint avec beaucoup de difficulté à le faire vomir. Le Dr Noël, après avoir examiné la matière que la patient avait renvoyée, y découvrit trois animalcules vivant dans une carapace de bois. Il paraîtrait que Mme Brault étant éloignée de sa maison, et ayant une grande soif se désaltéra dans un ruisseau qui se décharge dans le lac à la truite et que là elle aurait avalé ces animalcules. L’un de ces animalcules a plus d’un pouce et demie de longueur et les deux autres trois quarts de pouce et un demi pouce. Le Dr. Noël envoya le plus petit de ces animalcules à son confrère, le Dr Chevrefils de Somerset et garda les deux autres. »

Billets reliés
Le vinum colchici est dangereux pour la santé (Tabb’s Yard, Montréal, 1873)

Avaleuse d’aiguilles [Montréal, 1864]

Ce qu’on trouve dans l’eau que boivent les Québécois [1933]

Les commandements de la santé [1925]

La famille Martineau quitte le Québec pour le Dakota du Nord [1885]

Le Progrès de l’Est, 16 juin 1885

Ste Edwige de Clifton
-Notre paroisse vient de perdre l’un de ses citoyens les plus estimés et respectés. M. Guillaume Martineau, établi ici depuis plus de vingt-cinq ans, est parti la semaine dernière, avec sa famille, pour le Dakota, où il a un de ses frères [note: Adrien?] qui l’y a précédé il y a environ trente ans et a amassé une jolie fortune. Un de ses fils, l’aîné, est à l’école à Pembina depuis quatorze mois. Il va se fixer dans les environs de Neche, comté Pembina, à environ sept milles de la frontière du Canada. Il est parti d’ici jeudi dernier, devant s’arrêter en route à St. Marcel, comté Richelieu, où demeure la famille de son épouse, née Dumonlin. Il a dû se remettre en route lundi pour continuer son long voyage, viâ Winnipeg. Avant son départ, ses nombreux amis lui ont présenté de forts jolis cadeaux, comme marque de reconnaissance pour ses nombreux services et comme souvenir. Il a été fort touché de cette expression de sympathie et c’est à peine s’il a pu remercier ceux qui s’empressaient autour de lui, tant l’émotion s’était emparé de lui. Il m’a prié d’offrir ses remerciements les plus sincères à ses bons amis, M. le curé Lussier en tête, et de leur dire qu’il emporte d’eux tous le meilleur souvenir. Dans sa personne, le canton de Clifton perd l’un de ses habitants les plus intelligents et influents. Espérons que la séparation ne sera point pour toujours. Dans tous les cas, si elle cause ici un vide difficile à remplir, les Canadiens-français de là-bas peuvent se féliciter de l’acquisition qu’ils vont faire. Nous souhaitons à notre ami succès, prospérité, bonheur dans sa nouvelle patrie, et nous lui disons: à revoir!

Guillaume Martineau a épousé Rosalie Fonteneau dit Dumoulin à Saint-Marcel-sur-Richelieu le 10 septembre 1860. Le couple a élevé ses enfants à Sainte-Edwidge-de-Clifton.

Le recensement canadien de 1891 indique qu’une partie de la famille était déjà revenue à Sainte-Edwidge-de-Clifton.

L’arbre généalogique de la famille est en ligne (j’ignore s’il est complet).  Il donne quant même un aperçu de l’éparpillement des enfants de Rosalie et Guillaume aux États-Unis et au Canada: Romain au Dakota du Nord, Josaphat en Alberta et Aglaé à Sainte-Edwidge. Les écrits de Romain sur le Dakota ont servi à la rédaction du livre ‘Footprints from the past : St. Joseph’s Parish, 1848-1983, St. Anthony’s Parish, 1883-1983, Leroy-Bathgate, North Dakota‘.

Des bénévoles ont transcrit en 2012 les épitaphes des tombes du cimetière de Sainte-Edwidge-de-Clifton. Rosalie Dumoulin serait décédée le 1er avril 1922 et Guillaume Martineau le 29 avril 1923.

Billets reliés
John F. Vachon, photographe [États-Unis, 1914-1975]

Jour national des Canadiens-français à l’exposition de Chicago [1933]

La St-Jean-Baptiste à Minneapolis, Minnesota, en 1883

Parti sans laisser d’adresse [Coaticook, juillet 1891]