Suggestions de lecture #vendredhist

Chaque vendredi, je partage sur Twitter (https://twitter.com/vickylapointe) mes lectures du moment ayant un lien avec l’histoire du Québec et des francophones d’Amérique du Nord. Ces publications sont identifiées par les mots-clics #vendredilecture et #vendredhist. Voici la liste des livres lus ou en cours de lecture depuis le 21 octobre 2016.

Bonne lecture (et bon salon du livre de Montréal pour les chanceux qui y vont) !

21 octobre 2016

Brève histoire des institutrices au Québec de la Nouvelle-France à nos jours par André Dufour et Micheline Dumont (Boréal)

cvtppwaweaewumt

28 octobre 2016

Tom Nulty Le drame de Rawdon par Simon Riopel (Editions Québécor)

cv2ydwbwcaebvp4

Cv2yMcnXYAAGoni.jpg

4 novembre 2016

La vie est d’hommage – Jack Kerouac (Boréal) Toujours en cours de lecture…

cwbo727w8aaz_u6

11 novembre 2016

La Francophonie nord-américaine sous la direction d’Yves Frenette, Etienne Rivard et Marc Saint-Hilaire (Presses de l’Université Laval) Un de mes livres préférés cette année…

req

Et pour terminer, mes lectures du 18 novembre 2016.

Ethnologue de terrain de Pascal Huot (Editions Charlevoix)

cxktymxveaar_qe

 

Décès de l’ethnologue Jean-Claude Dupont

par Vicky Lapointe

La Société québécoise d’ethnologie a annoncé le 17 mai le décès de l’ethnologue québécois Jean-Claude Dupont (1934-2016).

Pour en savoir plus sur sa contribution à l’ethnologie québécoise, je vous invite à lire cet article de la SQE, Hommage à Jean-Claude Dupont, publié en 2015.

BANQ a numérisé et mis en ligne sept de ses livres sur les légendes du Québec:

  • Contes de bûcherons

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406261

  • Le légendaire de la Beauce

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406264

  • Légendes du Saint-Laurent : récits des voyageurs

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406244

  • Légendes du coeur du Québec

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406245

  • Légendes des villages

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406246

  • Légendes de la Gaspésie et des Iles de la Madeleine

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406268

  • Légendes de la Côte-Nord : de Tadoussac à Blanc-Sablon

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2406271

 

 

Vidéos sur l’histoire et le patrimoine du Québec sur Youtube

Vous voulez voir des vidéos sur l’histoire et la préservation du patrimoine du Québec? Voici quatre chaînes Youtube à visiter.

Archives de Montréal

Au menu: une série de vidéos montrant  le développement de Montréal en 1932 (Montréal cité du progrès) et les parcs de Montréal en 1953 mais surtout les chroniques Montréalité (MAtv) avec Mario Robert, chef des Archives de la ville de Montréal. Dans le cadre de Montréalité, on a parlé du tunnel sous le Mont-Royal, du marché Jean-Talon, de la prison des Patriotes, du déneigement, de la construction du métro, de la rue Sainte-Catherine, etc.

Chaîne Youtube des Archives de Montréal.

Chaîne Youtube des Archives de Montréal.

Les Musées de la civilisation de Québec

La série ‘Sauvons nos archives‘ nous permet de voir comment l’institution muséale préserve ses archives et ‘Rares et précieux 2015 – le traité de Paris de 1763‘ nous permet, grâce à de courts entretiens avec des historiens, d’en savoir plus sur ce document important de notre histoire.

Chaîne youtube les Musées de la civilisation

Chaîne youtube les Musées de la civilisation

BAnQ Films d’archives

La Bibliothèque et Archives nationales du Québec a mis en ligne plusieurs films datant des années 30, 40 et 50. Pour le moment, il s’agit surtout de films tournés par l’abbé Maurice Proulx (1902-1988). Il y a des vidéos sur l’agriculture, mais aussi sur les Écoles ménagères provinciales (Maurice Proulx, 1938), les mariages jocistes (1939) , les Routes du Québec (Maurice Proulx, 1951), Au royaume du Saguenay (Maurice Proulx, 1957), la Gaspésie pittoresque (Maurice Proulx, 1957) et les Iles de la Madeleine (Maurice Proulx, 1957).

Chaîne youtube BANQ

Chaîne youtube BANQ

Et pour terminer, mentionnons la chaîne de L’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel (Université Laval). Découvrez entre autres la mi-carême à l’Isle-aux-Grues, la fabrication du canot d’écorce, le port de Sorel et rencontrez le relieur Léon Gamache ainsi que les sculpteurs André-Médard Bourgault et Maurice Harvey.

Chaîne youtube IREPI

Chaîne youtube IREPI

Bon visionnement!

Photographie: Jacques Rousseau – Paysages et Autochtones du Nord du Québec et d’ailleurs – années 40

Le Jardin botanique de Montréal a mis en ligne des photographies prises par le scientifique Jacques Rousseau (1905-1970) au cours des années 40 alors qu’il était sous-directeur puis directeur du Jardin botanique.

Lors de ces voyages scientifiques,  Rousseau, le botaniste, a photographié la flore. S’intéressant à l’anthropologue, il a documenté par la photo plusieurs aspects de la vie des communautés amérindiennes.  Ses voyages estivaux l’ont mené à l’île d’Anticosti, dans la communauté Atikamekw de Manouane, à Mistassini (plusieurs voyages, dont une fois l’hiver), aux Monts Otish, chez les Abénaquis d’Odanak et dans l’Ungava. Il était quelques fois accompagné de personnages tel l’abbé Albert Tessier (photographe et cinéaste) et Ernest Rouleau (spécialiste de la flore), qui sont les auteurs de certains des clichés présentés.

Jacques Rousseau a aussi pris des clichés en Haïti, au Mexique et aux États-Unis à la même période.

Pour voir les photographies qu’il a rapportées de ses voyages, cliquez sur l’image ci-dessous puis sur Québec ou Ailleurs dans le menu.

Quelques éléments biographiques

Jacques Rousseau a été formé à la botanique par le frère Marie-Victorin. Il a été nommé chargé de cours à l’Institut botanique de l’Université de Montréal en 1928 pour être ensuite sous-directeur du Jardin botanique puis directeur de 1945 à 1956.

Il est nommé directeur du tout nouveau Musée de l’Homme à Ottawa en 1956. Il y est resté trois ans puis est allé enseigner à l’Université de Paris de 1959 à 1962. Il a terminé sa carrière comme directeur de la recherche au Centre d’études nordiques de l’Université Laval de Québec (1962-1970). Il est décédé en 1970.

Billets reliés

400 ans de sciences au Québec

Mistissini Terre des Cris

3. Ces gens qui ont marqué notre histoire: Johan Beetz

La recherche en histoire et patrimoine dans les universités québécoises: quelques sites à consulter

11. Luc Lacourcière: recueillir et transmettre le patrimoine populaire

Au Québec et ailleurs, on nomme des routes, des rues, des bâtiments et des parcs en l’honneur de personnes qui ont marqué notre histoire. Cette série de billets a pour but de vous faire découvrir ces gens.

Une bibliothèque à Beaumont, une avenue à Saint-Joseph-de-Beauce, trois rues (Québec, Lévis et Lac-Mégantic), une bourse et une médaille portent son nom. Qui était Luc Lacourcière?

Biographie
Luc Lacourcière est né à Saint-Victor, en Beauce, le 18 octobre 1910. Il étudie au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, puis au Séminaire de Québec.

En 1934, il est diplômé es lettres de l’Université Laval. Comme plusieurs érudits de sa génération, il va étudier en Europe. Il enseigne collège au Saint-Charles à Porrentruy (Suisse) en 1936-1937. De retour au pays, il enseigne le latin au collège Bourget et au collège Rigaud de Québec (938-1939). Il a été boursier de la Société royale du Canada (1939-1940). En 1943 et en 1944, grâce à une bourse de la fondation Guggenheim, il effectue un stage à la Bibliothèque du Congrès à Washington et à celle de l’université Harvard à Cambridge.

Il est conférencier à la série Radio-Collège de Radio-Canada en 1941 et 1942. Gérard Morisset participe lui aussi à ces émissions radiodiffusées.

Il est le cofondateur de la collection du « Nénuphar » chez Fides. Il est aussi le deuxième directeur de cette collection de 1947 à 1984. En 1952, il publie une édition critique de l’œuvre de Nelligan, Poésies complètes, 1896-1899.

La majeure partie de sa carrière s’est déroulée à l’Université Laval. Il y a occupé divers postes : directeur adjoint aux cours d’été de français (1938-1948), professeur de littérature française (1940-1963), professeur titulaire du folklore et de l’ethnographie (1944-1948) et directeur du département des études canadiennes (1963-1971). Mais surtout, il est le fondateur des Archives du folklore qu’il a dirigé de 1944 à 1975.

Muni d’un magnétophone et doté d’une solide maîtrise de la sténo, notre chercheur parcourt le pays pour recueillir les témoignages de la tradition auprès des bûcherons, paysans et pêcheurs francophones. (Réf).

À partir de cette époque, l’Université Laval devient le principal centre de recherche de la culture populaire des francophones en Amérique du Nord. (Réf)

En 1946, il fonde les cahiers Archives de folklore dont il est aussi l’éditeur.

Luc Lacourcière est titulaire d’une bourse de la fondation Rockefeller en 1956-1957, ce qui lui permet d’amasser des données pour la compilation de la Bibliographie raisonnée des traditions populaires françaises d’Amérique.

Il organise en 1961 le XIVe congrès de l’International Folk Music Council à Québec. Il s’est aussi signalé en présentant des conférences.

Il décède à Québec le 25 mai 1989

 

Prix et honneurs

Trois doctorats honorifiques lui ont été remis: Lettres (McGill 1966), Ethnographie (Memorial, 1975)et Lettres (Université Laurentienne, 1977) .
Il est élu membre de la Société royale du Canada en 1962, membre du Conseil des arts du Canada (1962-1965) et de la Société des Dix (comme Pierre-Georges Roy).

Il a obtenu de nombreux prix durant sa carrière. Soulignons, le Prix Duvernay (1969), la médaille de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (1969) et la médaille du Canadien de la musique (1974). Il est nommé compagnon de l’Ordre du Canada en 1970 et Fellow de l’American Folklore Society en 1973.

La maison qu’il a habité à Beaumont porte son nom. Elle date du XVIIIième siècle.(Réf)

Écrits

Essais sur Émile Nelligan et sur la chanson populaire. Publié en 1947, il est réédité en 2009.

Quelques articles

De la revue Recherches sociographiques
Les transformations d’une chanson folklorique : du Moine Tremblant au Rapide-Blanc

L’étude de la culture : le folklore

Dans le Cahier des Dix
Le triple destin de Marie-Josephte-Corriveau (1733-1763)
Le destin posthume de la Corriveau
Présence de la Corriveau
Les échecs avantageux (Conte-type 1655)
Le ruban qui rend fort (conte-type 590)
Un pacte avec le diable (conte-type 361)
L’enjeu des ‘’anciens Canadiens’’
Le général de Flipe (Phips)
Aubert de Gaspé (fils) 1814-1841

En 1978 est paru Mélanges en l’honneur de Luc Lacourcière, collectif sous la direction de Jean-Claude Dupont, (Léméac).

En complément

Plusieurs photographies du fonds LidaMoser de Bibliothèque et Archives nationales du Québec contiennent des photographies de Luc Lacourcière.

Fonds d’archives Luc Lacourcière

Entrevue où Luc Lacourcière nous entretient de l’oeuvre de l’ethnologue Marius Barbeau. Diffusé le 27 février 1970 à la radio de Radio-Canada.

Bibliographie

Lessard, Denis [en ligne]Un chercheur aux cent préfaces :Luc Lacourcière [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Fides [en ligne] Essais sur Émile Nelligan et sur la chanson populaire [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine [en ligne] Du folklore à l’ethnologie [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Ménard, Denis [en ligne]Lacourcière, Luc [Page consultée le 15 mai 2010] Adresse URL

Billets reliés
Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel (IREPI) de l’Université Laval

Marius Barbeau, le grand sourcier

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française: nouveautés

Contes et légendes: site internet Y paraît que

Pierre-Georges Roy, la passion des archives du Québec (1870-1953)

Gérard Morisset – la préservation et la diffusion du patrimoine

Le Dictionnaire biographique du Canada

Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel (IREPI) de l’Université Laval

Le patrimoine immatériel peut être une légende, un savoir-faire artisanal, une chanson, une danse, une tradition, etc.

Le chaire de recherche en patrimoine ethnologique de l’Université Laval étudie ce patrimoine. Dans le cadre de ce projet, l’université a mis en ligne son Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine matériel (IREPI) qui couvre le Québec. En somme,  »Vous y trouverez les fiches d’inventaire détaillées qui présentent des entreprises, des organismes, des individus, des fêtes, des rituels, des jeux et des lieux qui contribuent à définir le Québec actuel. Les exemples choisis mettent en lumière des aspects aussi variés que les métiers traditionnels, la musique, les contes, l’art populaire, les produits du terroir, les marchés publics et la médecine traditionnelle.  » (Réf.)

Vous pouvez faire une recherche par mots-clés ou par région géographique, puis par ville, municipalité ou communauté autochtone hors MRC. Plusieurs fiches contiennent des extraits audios et vidéos des entrevues/ tournages faits dans le cadre de ce projet. Il y a beaucoup de contenu en ligne, ce qui ne peut que réjouir ceux qui s’intéressent au patrimoine et à l’histoire du Québec.

Voici quelques exemples de ce que l’on retrouve sur le site de l’IREPI. Pour écouter ou voir les entrevues, allez à la fin de la fiche:

La légende de l’Ile au Massacre (Bas-Saint-Laurent)

La légende de la roche pleureuse (Iles-aux-Grues)

La coutume du mois de Marie (Beauce)

La Traversée du Lac Saint-Jean (Saguenay-Lac-Saint-Jean)

Adresse: http://www.irepi.ulaval.ca/

Billets reliés:

La réserve virtuelle de la Société des musées québécois

Note: 11 mai 2015 – la réserve virtuelle n’est plus sur le site de la SMQ

La Société des musées québécois (SMQ) a mis en ligne une réserve virtuelle qui vous permet de mieux connaître les collections des musées du Québec.

smq_reservve_musee

Les objets et les oeuvres ainsi exposés sont classées en cinq catégories: art, ethnologie et histoire,

archéologie, sciences naturelles et sciences et technologies. Une fiche accompagne chaque numérisation.

69 musées ont contribué à cette

exposition qui nous donne l’occasion de s’initier aux trésors exposés dans nos musées!

Billets reliés:

Marius Barbeau: le grand sourcier

Les éditions XYZ, depuis quelques années, publient dans la collection Récit biographique de courtes biographies de personnages illustres de l’histoire du Québec. J’ai récemment lu le volume consacré à Marius Barbeau, un ethnologue qui a grandement contribué à la sauvegarde du patrimoine québécois.
sourcierCe livre s’intitule Marius Barbeau, le grand sourcier et il est écrit par Serge Gauthier. Il nous permet d’en savoir plus sur le parcours académique et professionnel de Barbeau. Ce dernier s’est démarqué de son milieu par ses études. On ne peut qu’admirer cet homme qui, en 1907, a décidé d’aller étudier l’anthropologie à l’Université d’Oxford, une discipline en pleine émergence.

Par la suite, Marius Barbeau a développé un intérêt pour la culture amérindienne. Il s’est aussi intéressé aux contes et légendes de langue française en Amérique et ce sont ces travaux-là qui font sa renommée aujourd’hui. Il a recueilli et retranscrit ces histoires qui auraient pu sombrer dans l’oubli.

Serge Gauthier, à l’aide de scènes romancées, nous permet de saisir des traits de la personnalité de Marius Barbeau. Gauthier nous montre comment Marius Barbeau conduisait ses recherches. Il était totalement dévoué à son travail, négligeant le reste. L’auteur met même en scène le sympathique Louis l’aveugle, un des informateurs de Marius Barbeau.

A la fin de l’ouvrage, il y a une chronologie des événements marquants de la vie de Barbeau et de son milieu avec en parallèle les événements marquants au Canada et dans le monde.

Marius Barbeau, le grand sourcier est un ouvrage qui s’adresse à un large public. Il s’agit d’une bonne introduction à l’oeuvre de Barbeau. Ce livre nous fait connaître un homme qui a énormément contribué à la sauvegarde de notre patrimoine en recueillant maints témoignages sur la vie d’antant et en encourageant les artistes canadiens. Ce petit livre se dévore en peu de temps, je le recommande à ceux qui s’intéressent à l’ethnologie et au patrimoine québécois.

Marius Barbeau, le grand sourcier. Serge Gauthier, XYZ éditeur, 2001, 144 pages.

Marius Barbeau
En complément:
Un musée porte son nom dans sa ville d’origine, Sainte-Marie

Clip tiré des archives de la SRC intitulé Marius Barbeau et les chants amérindiens

Billets reliés: